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La venin tome 2 sur 4
EAN : 9782369815860
68 pages
Rue de Sèvres (08/01/2020)
4.09/5   126 notes
Résumé :
Sud du Texas, Septembre 1900.
Lorsqu' Emily entre dans la ville de Galeston, le "Labour Day" bat son plein, et les glorieux travailleurs défilent sous les clameurs de la foule ; Emily, elle n'a pas le cœur à la fête, et préfère se rendre directement au nouveau rendez-vous qu'elle s'est fixé avec le destin. Mais au moment de sonner à la porte de l'institution religieuse, sa main est prise d'un léger tremblement, et dans sa tête, la tempête gronde... Car la ve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce tome 2 intitulé "Lame de Fond", plus que jamais l'Emily de Laurent Astier ressemble à la Margot de Wilfrid Lupano (et c'est vraiment très très con que Wilfrid Lupano censément être le meilleur des scénaristes français d'après les prescripteurs d'opinion à la con n'ait aucunement pensé à offrir aux lecteurs un flashback expliquant le pourquoi du comment de ses agissements).


Autant prévenir tout de suite, Laurent Astier n’est pas subtil dans le traitement de son sujet. Donc les choses se décantent, et notre anti-héroïne déguisée en nonne infiltre un orphelinat de Galveston pour tuer un révérend amateur de chair très fraîche qui porte tous les vices du monde sur son visage (car elle veut se venger du réseau pédophiles des « premiers de cordée » à qui sa mère l’a vendue avant de se raviser et de se faire tuer par eux). Malgré toute sa détermination elle reste naïve, et c’est ainsi que prise au piège de la loi du silence elle se retrouve coincée entre Claire victime non consentante du pervers Allister Coyle et des trois pimbêches blonde, brune et rousse victimes consentantes du pervers Allister Coyle… Heureusement que l’Amérindien qui lui doit deux vies soit sur « les lieux du crime » avant elle par la grâce d’un deus ex machina et qu’il agisse envers elle comme un véritable deus ex machina. Je vous avais prévenu, ce n’est pas subtil malgré toute la bonne volonté manifestée. La Colère de Dieu se manifeste-elle ? (est-on dans le protestantisme ou le catholicisme : ce n’est pas évident à deviner puisqu’on mélange les deux) On aurait parfaitement pu se passer des cases avec le révérend pédophile qui s’étonne que le temps deviennent très mauvais mal alors qu’on nous montre bien que le ciel est très noir, que le vent souffle très fort, et que le houle est de plus en plus forte. On aurait aussi parfaitement pu se passer des cases avec un météorologue inconnu qui nous dit que tout va bien se passer juste avant qu’une tempête ne s’abatte sur la ville de Galveston (surtout qu’on nous montre bien que des montagnes liquides arrivent jusqu’en haut d’un cathédrale alors que le reste de la ville moins élevée semble épargnée par la brusque montée des eaux).

Emily désormais responsable de Claire poursuit sa quête de vengeance poursuivie par toutes les autorités qui préfèrent protéger les criminels riches que de protéger les innocents pauvres (refrain que trop bien connu de la majorité de la population). Le cliffhanger de fin suggère que son ancien protecteur soit désormais l’un de ses poursuivants…


Je vais être cash : la structure en flashbacks finit par être saoulante (j’ai même eu l’impression passé un moment qu’on inventait des péripéties de remplissage pour placer à intervalles réguliers le droit de quotas de flashbacks). On passe tout le temps du présent au passé, de 1900 à 1888, et cela coupe le rythme voire l’action et le suspens. Et parfois pour exposer des éléments qui n’amènent pas grand-chose au récit (vu que le premier flashback explique directement ce qui manquait au tome 1) : oui Emily est une Foutue Au Berceau, car oui sa mère Liberty a voulu la vendue à un réseau pédophile, car oui sa tante Emily lui a envoyé un sicaire pour la racketter, oui sa tante Magda grenouille de bénitier ne l’a recueillie que pour mieux la martyriser (donc pour se venger de ses deux sœurs qualifiées de gourgandines). Ah ça oui, ce n’est pas très subtil… Et c’est bien dommage tellement le propos est d’une brûlante actualité !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Second tome, l'héroïne magnifiquement illustrée par l'auteur, poursuit sa vengeance.

Sa soif de justice est implacable, son passé malheureux est petit à petit dévoilé, mais pas trop quand même car à certaines réponses succèdent de nouvelles questions.

Les scènes d'action sont très dynamiques et les flash-back réussies.

Magnifique suite de qualité.
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L'ignorance est la mère de l'épouvante.
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Ce tome fait suite à La venin, tome 1 : Déluge de feu (2019) qu'il faut avoir lu avant car il s'agit d'une histoire complète en cinq tomes. Sa publication originale date de 2020. Il a été réalisé par Laurent Astier pour le scénario, les dessins et la couleur. Il comporte cinquante-six pages de bande dessinée. Il comprend un dossier de six pages à la fin : la reproduction des carnets d'Emily, tels que l'auteur les a découverts lors de ses recherches, relatant ses observations sur Galveston, agrémentés de photographies d'époque. le lettrage de la bande dessinée est assuré par Jean-Luc Ruault, la calligraphie des carnets par Jeanne Callyane. Une carte des États-Unis occupe la deuxième de couverture et la page en vis-à-vis : y figure le tracé des voyages d'Emily.

Non loin de Fort Sill, dans l'Oklahoma en août 1900, le colonel du fort et ses hommes escortent la carriole qui ramène Annette Ross Hume, photographe, et son mari. Il explique qu'ils ne pouvaient pas rentrer seuls, car elle a été kidnappée alors qu'elle était sous sa responsabilité. Ils l'ont récupérée si déshydratée qu'il a fallu trois jours et tous les soins de soeur Maria et de son mari pour qu'elle puisse reprendre la route. D'ailleurs ses sauveurs sont également sur le chemin du retour. le colonel s'adresse au sergent pour savoir pour quelle raison ils rentrent bredouilles. Emily avait attaché un bouquet d'épines à la queue de son cheval ce qui les a menés sur une fausse piste. Ils ont fouillé le désert sur des kilomètres et rien trouvé. Tom Horn, enquêteur de Pinkerton, ajoute qu'il a vu passer un train pendant la poursuite, elle a dû sauter dans un wagon quand ils étaient occupés à filer son maudit canasson. En sortant une affiche de sa fonte, le colonel ajoute que la fille du gouverneur a fait dessiner et lancer un avis de recherche avec mille dollars à la clef. Il en a reçu plusieurs exemplaires ce matin. Tom Horn décide de rejoindre son collègue Charlie Siringo à la poursuite du Wild Bunch. le colonel indique au sergent qu'il sera jugé par un tribunal militaire pour l'attaque du village comanche.

Emily se fraye un passage au milieu de la foule de la fête du Travail qui se déroule dans la grande rue de Galveston au Texas. Elle sort enfin de cette marée humaine, et elle crève de chaud dans ses habits de bonne soeur. Elle sonne à la porte de l'orphelinat religieux de la ville. Une soeur vient lui ouvrir. Se présentant sous le nom de Maria, Emily demande à voir le révérend Allister Coyle. Son interlocutrice lui répond qu'il va bientôt finir son cours avec les plus grandes de ces demoiselles. Il la recevra sûrement juste après. Dans les couloirs, Maria sourit à une fillette, Claire, qui fait la tête et qui est en train de subir les remontrances d'une autre soeur. le révérend fait entrer Maria dans son bureau. Elle explique qu'elle vient du Nouveau-Mexique et qu'elle va jusqu'à la Nouvelle-Orléans pour travailler dans un quartier défavorisé. Il lui demande si elle a croisé le père Curtis qu'il connaît très bien. Elle explique qu'elle ne l'a croisé que rarement. Il souhaite savoir comment il va. Elle s'embrouille.

En entamant ce deuxième tome, le lecteur a encore en tête toute la richesse du premier : l'intrigue prenante, la reconstitution historique, la narration visuelle généreuse et rigoureuse, la personnalité complexe du personnage principal. La couverture lui indique que Emily a décidé de conserver l'habit de nonne qu'elle a subtilisé à soeur Maria dans le tome précédent. La page de titre comporte une case de la largeur de la page avec un sourire des plus terrifiants. Une première séquence de deux pages pour clore une situation du tome précédent : le retour à son domicile de la photographe Annette Ross Hume (1858-1933) qu'Emily avait abandonnée ligotée en plein désert, et l'impossibilité pour le sergent d'échapper aux conséquences de ses actes (pourvu qu'Emily ne recroise plus jamais sa route). Après Silver Creek en juillet 1900, Emily séjourne à Galveston fin août, début septembre de la même année, où elle se présente en tant que nonne à l'orphelinat religieux tenu par le révérend Allister Coyle. Dès le premier entretien, celui-ci comprend que la jeune femme est en train de lui mentir, sans pouvoir savoir sur quel point. Dès cette prise de contact, l'auteur fait comprendre que le révérend est un vil individu, un prédateur de la pire espèce qui abuse des fillettes qui sont sous sa responsabilité. Cette ambiance malsaine perdure tout du long du tome, car la confrontation est inéluctable, et le lecteur sait qu'elle ne se passera pas comme Emily l'a envisagée.

L'auteur joue avec les nerfs du lecteur qui sait que les abus sexuels sur mineur ne vont pas cesser du jour au lendemain, que l'intervention de la Venin mettra probablement un terme aux agissements du révérend, mais qu'elle ne réparera pas des vies cassées, que ces fillettes souffriront de cette atteinte à leur intégrité toute leur vie. Il éprouve la sensation d'avoir la gorge nouée ne pouvant qu'attendre le déroulement des événements tout en espérant qu'Emily intervienne au plus vite pour faire cesser ces horreurs. Il devient le jouet d'une tension viscérale impossible à combattre. Sauf à disposer au préalable de connaissances historiques spécifiques à cette région, il est pris par surprise par un bouleversement survenant aux deux tiers du récit. Comme dans le tome un, l'auteur intercale des retours en arrière sur la jeunesse d'Emily encore fillette qui subit également le comportement injuste et la maltraitance des adultes. le lien se fait entre les traumatismes des fillettes de l'orphelinat et ce qu'endure Emily, la rendant plus tragique en tant que victime de trahisons successives par des adultes en qui elle plaçait une confiance acquise d'avance comme un enfant.

Dès la première case, le lecteur se trouve transporté dans l'ouest américain : les deux cavaliers, la tenue de la photographe, l'uniforme du colonel. Chaque tenue vestimentaire reflète l'époque et la zone géographique : la calotte de sudiste du sergent, l'habit de nonne d'Emily, celui du révérend, les robes de petite fille (compliquées à enfiler et sûrement dessinées par ceux qui n'en ont jamais portées, sans oublier les petits noeuds dans les cheveux), la tenue simple du jardinier (avec son haut de forme improbable), le châle et le fichu de la vieille madame Pretszinsky dans l'artère enneigée de New York, la robe noire très stricte de tante Magda, la jupe très ample et confortable d'Emily pour conduire sa cariole, etc. Il retrouve les deux inspecteurs de Pinkerton, Charlie Siringo et Tom Horn. Emily a conservé son goût pour la lecture, en particulier pour Moby Dick (1851) d'Herman Melville (1819-1891). En page vingt-sept, il voit Emily lire The prince and the pauper, (1882, le prince et le pauvre) de Mark Twain (1835-1910). du coup, il s'estime très perspicace de reconnaître les deux garçons qui jouent avec la jeune Emily en 1888 à Jackson dans le Tennessee, avant de se souvenir qu'en fait, l'auteur l'a aiguillé sur la bonne voie en évoquant Twain : il ne peut s'agir que de Tom Sawyer et Huckleberry Finn.

En auteur complet, Laurent Astier conçoit son récit également en termes visuels dans la minutie de la reconstitution historique et de cette année 1900 qui n'a pas été choisie au hasard, et également dans des moments inoubliables. le terrifiant sourire du révérend Allister Coyle, la longue perspective de la grand rue de Galveston, la façade monumentale de l'orphelinat, une rue du Bronx recouverte de neige en mars 1888, le face à face entre Emily et le révérend au cours duquel elle le confronte à sa nudité, l'arrivée à la ferme dans le Tennessee, le bouleversement à Galveston, la vue en perspective à l'intérieur du magasin général où Emily s'achète un fusil Browning Scarce FN semi-automatique, calibre 35, modèle de luxe. Emily poursuit sa route pour accomplir sa vengeance et le lecteur se retrouve surpris de voir les expressions violentes sur son visage alors qu'elle tient le révérend en joue à bout portant. Il se rappelle qu'elle a été une enfant maltraitée et qu'elle en ressent encore les conséquences et les traumatismes.

Dans le même temps, les scènes du passé viennent compléter l'histoire personnelle d'Emily, à la fois sur le plan de son caractère et de ses valeurs. le lecteur sourit en voyant que cette femme solitaire et autonome est sauvée par deux fois par un homme, le Comanche Ba-Cluth (Coyote vagabond), celui qui va et vient dans ce monde en foulant la terre sans la meurtrir. D'ailleurs sa présence et son intervention s'avèrent bien opportunes. Mais les ordres donnés aux deux inspecteurs de la Pinkerton semblent indiquer qu'Emily a attiré l'attention d'autres personnes que les chasseurs de primes motivés par la récompense promise par la fille du gouverneur Mc Grady. Les deux dernières pages se déroulent à Tombstone dans l'Arizona, et elles introduisent un nouveau personnage Michael Graf, disposant lui aussi d'informations inattendues. le lecteur comprend que l'intrigue globale présente une envergure plus importante que celle qu'il avait supposée à la lecture du premier tome.

Le premier tome est excellent, le deuxième tout autant. Une narration visuelle riche et généreuse faisant revivre cette période de l'ouest américain, le lecteur se trouvent en immersion totale. La promesse de la vengeance d'Emily est tenue : elle continue sur sa lancée avec cette fois-ci un révérend dans sa ligne de mire. La tension est à couper au couteau, car elle ne peut pas supporter un seul instant qu'il continue à faire souffrir des enfants. Un événement historique vient encore plus mettre à mal les plans bien établis d'Emily. En outre, le lecteur découvre que l'intrigue présente beaucoup plus d'épaisseur qu'il ne pensait. Vite la suite.
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Emilie La Venin est de retour ! Après avoir été pourchassée dans Déluge de feu, la voilà bien décidée à poursuivre sa vengeance, alors qu'une mystérieuse connaissance semble la suivre de loin.

Notre héroïne, désormais affublée en religieuse, est arrivée au Texas pour se venger des hommes qui sont à l'origine d'un certain épisode traumatisant de son passé. Si le lieu à son importance, l'action va essentiellement se dérouler dans un orphelinat dans lequel sévit en toute impunité, un prêtre particulièrement méprisable et charismatique qui nous donne ici, un méchant de tout premier plan.

L'album continue à nous offrir des passages dans le passé de notre protagoniste. le voile se lève sur ce qu'elle dû endurer après le sinistre événement qui a été relaté à la fin de l'album précédent. Une nouvelle fois, nous avons droit ici à des moments doux-amers et particulièrement difficiles. Pourtant tout cela est traité sans misérabilisme, et nous avons constamment envie d'en savoir davantage.

Les dessins sont toujours aussi plaisants à suivre. D'autant qu'ils nous donnent un certain aperçu intéressant de la jeune femme dans une séquence mémorable. L'ambiance est ici bien plus sombre que dans le volume précédent. Il a des scènes de courses-poursuites, mais essentiellement des scènes sombres, d'intérieur puis d'extérieur. Pourtant les couleurs et le style à la fois chaleureux et rond du dessin parviennent à rendre ses passages agréables.

Comme dans l'album précédent, quelques suppléments viendront récompenser le lecteur, lorsqu'il sera arrivé au terme de sa lecture. Cette attention reste agréable, mais s'il est parfois délicat de suivre la police manuscrite qui a été retenue ici.

La série La Venin, avec ce deuxième album tout aussi réussi que le premier, confirme qu'elle est devenue une série à suivre et c'est avec grand plaisir que l'on découvrira la suite, sans doute dans plusieurs mois, dans le meilleur des cas.
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Mon premier coup de coeur BD de l'année 2020 !!! Je l'attendais avec impatience ce second tome et j'en espérais beaucoup !

Encore une fois, Laurent Astier réalise un sans faute pour cette épopée vengeresse… Les dessins sont très travaillés et ont beaucoup de style. Il arrive à faire transpirer des émotions à travers ses dessins, je pense notamment aux grand yeux bleus d'Emily remplis de fureur lorsqu'elle se retrouve face au révérend Coyle, elle n'a pas besoin de parler, on sent bien qu'elle a la haine et qu'elle veut en découdre ! Bref, on ne va pas épiloguer vous l'avez compris, d'un point de vue graphique c'est une véritable réussite !

Côté scénario, on est servis, l'auteur nous offre des clés de lecture supplémentaires pour comprendre pourquoi Emily est remplie de haine, on a constate qu'elle a eu une enfance difficile depuis le décès de sa mère et qu'elle n'a pas été la bienvenue chez les soeurs de cette dernière… On comprend nettement mieux la montée en puissance de la violence et cette volonté inflexible de vengeance de notre héroïne, quoi qu'il en coûte…

Vraiment un gros coup coeur pour Emily, pour ce décor inspiré du Far-West et pour ce scénario de western féminin.

Je n'ai pas lâché la BD une seconde, j'ai été en apnée jusqu'à la dernière page ! Vous l'aurez compris vivement le tome 3 !!!! Et surtout, je vous recommande La venin, sa tête est mise à prix pour 2000 dollars, la somme vient de doubler, alors vous venez à la traque ?
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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critiques presse (3)
Auracan
06 février 2020
Laurent Astier met progressivement en place les pièces d'un puzzle que l'on devine vaste, mais il y arrive sans la moindre baisse de rythme ni de suspense et signe un véritable thriller prenant place dans un univers western à l'orée du XXe siècle.
Lire la critique sur le site : Auracan
Sceneario
03 février 2020
Laurent Astier connait son travail. Ses dessins sont parfaits, bien mis en couleurs. La tempête qui se déchaine dans les dernières pages sont un grand moment, très spectaculaire. C'est bien rythmé. Il installe le suspense et la tension grâce à cette nervosité dans la mise en page.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
16 janvier 2020
L’auteur [...] nous balade de passé à présent, de paysages naturels aux villes. C’est au rythme de la cavalcade qu’il nous emmène, et on le suit avec plaisir.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Vous avez donc vu mon bureau. Là, ceux sont des sœurs. De l’autre côté, la bibliothèque. Elle est très fournie grâce aux donations de certains de nos riches paroissiens. Un miracle pour nos pensionnaires de pouvoir se plonger dans la littérature ! Vous aimez lire ? […] Au-dessus, nous avons la salle à manger et les cuisines qui tournent à plein régime. À l’arrière, il y a le jardin et le potager. Je vous conseille d’y faire un tour après votre long voyage. Cette aile est pour les plus grande de nos pensionnaires. Je leur fais classe pour les préparer à intégrer le monde avec des lettres et de belles manières. Elles n’ont pas eu de parents, mais ont toutes les chances de trouver un mari. Ici, l’infirmerie ! les épidémies de fièvre jaune sont meurtrières, dans la région. Nous faisons tout pour les circonscrire en dehors de nos murs. D’ailleurs vous ferez une visite de contrôle pour éviter tout risque. Ici, nous sommes dans l’aile des plus jeunes. Ce sont les sœurs qui sont chargées de s’en occuper. Je les trouve bien trop bruyantes et agitées.
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1900, premier septembre. Après cette course folle à travers le Texas pour échapper à mes poursuivants, je peux enfin me poser quelques heures à l’abri des regards pour reprendre mon journal. Hier, j’ai traversé l’immense pont qui relie le continent à Galveston. En arrivant en ville, j’ai trouvé une échoppe qui vendait des cartes postales de cet impressionnant édifice qui vient séparer a baie en deux bras de mer. J’ai aussi acheté un appareil photo portatif pour garder quelques précieux souvenirs de mon voyage. Note : je ne sais pas si c’est la tenue, mais j’ai pensé à Moïse poursuivi par l’armée égyptienne qui ouvre la mer en deux pour protéger son peuple. Voilà que je fais des allégories religieuses ! Il faut dire que ma tante Magda ne m’a pas épargnée, enfant, avec toutes ces histoires. Cette ville est très étrange comme si elle était artificielle. La capacité de l’homme à s’installer dans les endroits les plus inhospitaliers me surprendra toujours.
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Tu te souviens de moi ? La petite Emily, la fille de Liberty. Tu ne vois pas ? Le bordel de la Nouvelle Orléans lorsque tu étais venu fêter la fin d’année avec tes riches copains de Yale ? Celle que vous avez voulu acheter avec vos dollars sonnants et trébuchants. C’est vrai, j’ai grandi. Mais je ne t’ai pas oublié ! J’ai même des images très nettes qui me hantent depuis des années. C’est étrange, tu ne me regardes plus de la même manière qu’à cette époque ? Je me souviens pourtant de tes yeux libidineux qui semblaient vouloir transpercer ma robe et me contempler dans toute ma nudité. Je soupçonne que tu rêvais de fouiller mon intimité de petite fille. Je ne te plais plus ? C’est parce que mes seins ont poussé ? Que mes hanches se sont arrondies ? Que des poils sont venus auréoler le bas de mon ventre ? De toute façon, même si le saint Siège te laissait prendre femme, tu lui préfèrerais ses enfants ! N’ai-je pas raison ?
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Le vent commençait à hurler, les vagues entrechoquant leurs boucliers. Le grain rugissait, sautait, craquait autour de nous comme un feu blanc dans la prairie. Un feu dans lequel nous brûlons sans être consumés, immortels dans la gueule même de la mort ! Nous appelions en vain les autres canots. Autant valait hurler dans la cheminée d’une fournaise que de héler les bateaux dans un tel orage. Cependant les nuages volants, l’écume et le brouillard devenaient encore plus noirs avec la nuit qui tombait. Il n’y avait aucun indice du vaisseau. La mer rageuse empêchait tous les essais que nous faisions pour écoper. – Moby Dick, Herman Melville
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– Alors, Monsieur Météo, la tempête est prévue pour quand ? J’ai lu dans le journal d’hier qu’elle était passée sur Cuba…

– Ne vous inquiétez pas, il n’y aura pas d’ouragan ici ! D’après mes calculs, il devrait passer au large…
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