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Une histoire très poignante qui se déroule au Ghana.
Ce livre relate essentiellement l'esclavage.
Le roman met en relation deux tribu que tout oppose ; deux jeunes filles issues de celles-là vont se croiser au travers de leur destin.
En lisant ce livre, on apprend beaucoup de choses au sujet de ce pays si méconnu.
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Les cent puits de Salaga traite de l'esclavage au Ghana (entre 1892 et 1897), cad avant la période coloniale. Dans la postface, l'autrice nous fait part de ses recherches sur cette période et l'histoire de sa famille.

Le roman d'Ayesha Harruna Attah se situe vers le centre du Ghana actuel. Deux jeunes filles que tout oppose vont se rencontrer. Deux jeunes femmes volontaires et désireuses de prendre leur destin en mains.

A Botu, Aminah, 15 ans, vend un peu de nourriture aux caravanes de marchands. Un jour, des cavaliers en noir, incendient le village et kidnappent les habitants. Ils seront vendus comme esclaves.
Wurche, 15 ans, est la fille du roi de Salaga et de Kpembe. Elle essaie de s'émanciper et s'intéresse aux affaires du royaume. Son père veut la marier afin de seller quelques alliances.
Le livre alterne les deux histoires et je dois reconnaitre que le début est un peu confus. Difficile de cerner les enjeux politiques. Puis un troisième personnage Moro fait son entrée. Il a la peau très noire. Il est lui-même fils d'esclaves et il vit de la vente des esclaves.
Les puits de Salaga, ce sont des trous d'eau, où les vendeurs nettoyaient les captifs avant la vente.

Malgré quelques maladresses et portraits légèrement caricaturaux, ce roman a le mérite de situer l'esclavage en terre africaine (ce qui n'est pas toujours facile à entendre), même si les Européens (Anglais, Français, Allemands et Portugais) ne font qu'attiser les mésententes pour un commerce encore plus florissant !
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"Les cent puits de Salaga" d'Ayesha Harruna Attah (256p)
Ed. Gaïa
Bonjour les fous de lectures....
Livre lu dans le cadre du défi " Je noirci mon planisphère". Découverte d'une autrice ghanéenne.
Quelques mots sur l'autrice:
Ayesha a grandi au Ghana.
Elle écrit dans différents magazines et anthologies.
Ses romans ont été publiés en anglais et néerlandais.
Ce livre est le premier traduit en français.
Ghana, fin du XVIII° siècle.
L'esclavage a encore cours dans le pays qui de plus commence à être soumis à la colonisation européenne.
C'est l'histoire de deux jeunes filles que tout oppose: Wurche est princesse, Aminah une paysanne vendue sur le marché aux esclaves.
Toutes deux vont tomber sous le joug d'une privation de liberté, Wurche par le mariage, Aminah par sa condition d'esclave.
Et puis il y a Moro, le marchand d'esclaves à la peau tellement noire qu'elle en est bleue.
Moro qui est le trait d'union entre ces deux femmes éprises de liberté.
Cette histoire est une histoire familiale, en effet, la romancière s'est inspirée de la vie de sa trisaïeule vendue sur le marché aux esclaves de Salaga.
Histoire d'une tribu indissociable de la vie du pays.
Joli roman choral qui se lit comme une aventure tout en nous en apprenant beaucoup sur la condition des exclaves en Afrique à cette époque ainsi que sur les rivalités et traditions tribales.
Petit bémol, écriture parfois confuse dans l'explication des conflits et tensions qui règnent au sein des tribus ou avec les européens.
Dommage, il aurait peut-être fallu développer un peu plus
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La ville de Salaga était au XVIIIème siècle un haut lieu de l'esclavage.Elle était le point d'arrivée des caravanes apportant leurs marchandises humaines razziées dans les villages pillés et détruits par le feu. Les cent puits servaient à laver les esclaves avant qu'ils ne soient vendus sur le marché.

Dans ce roman, les deux personnages principaux sont deux jeunes femmes aux fortes personnalités mais aux destins bien différents que la vie va pourtant réunir.

Aminah vit auprès de sa famille : père, mère, seconde épouse et ses frères et soeurs. Son père fabrique des souliers en cuir qu'il part ensuite vendre parfois très loin et pendant plusieurs mois. Il ne reviendra pas de son dernier voyage laissant sa famille dans une grande incertitude.

Le danger se rapproche du petit village de Botu et une nuit tous les habitants sont capturés par la troupe de Moro, le marchand d'esclaves.

Dans le même temps, Wurche, fille du chef de Salaga, rêve d'émancipation et d'exercer le pouvoir auprès de son père. Bien qu'étant en âge de se marier, elle refuse tout prétendant.

Or, les guerres entre chefs de tribus poussés à la division par les Allemands, les Anglais et les Français qui n'en sont qu'aux prémices de leur mainmise sur le continent africain, vont contraindre son père à l'obliger à épouser le fils d'une tribu voisine afin de préserver la paix.

Aminah, devenue esclave, sera finalement achetée par Wurche sur le marché de Salaga. Les vies des deux jeunes femmes, pourtant bien différentes l'une de l'autre, seront alors liées.

Outre les portraits et les chemins de vie de ces deux femmes, j'ai aimé dans ce roman découvrir la réalité de l'Afrique à cette période : les cours africaines, la servitude et la façon dont les familles royales africaines étaient impliquées dans la traite humaine.

L'auteure indique d'ailleurs : « Nous devons reconnaître le rôle que nous avons joué dans le commerce des esclaves -interne, transsaharien et transatlantique-, et combien cela a semé la méfiance au sein de nos communautés jusqu'à ce jour. Alors seulement nous pourrons réconcilier tout le monde, panser nos plaies et parler de vrai progrès. »

Il reste donc à souhaiter que ce formidable roman soit lu par le plus grand nombre.

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L'illustration de couverture est magnifique avec un profil de femme noire et des tons chaleureux orange et rouge. Ce qui contraste un peu avec le contenu du livre qui aborde des choses pas faciles comme l'esclavage, les raids dans les villages, les conflits entre les familles régnantes. J'ai lu ce livre dans le cadre d'un masse critique, il dépeint l'histoire de deux jeunes filles et leurs proches au Ghana à la fin du XVIIIè siècle. L'une porte le nom d'une reine et se retrouve marié pour unir deux peuples et régions, l'autre est enlevé et faite esclave. Les questions et les réponses de l'auteur à la fin du livre, nous éclaire sur les raisons de l'existence de ce roman. Ce livre raconte l'esclavage tel qu'il était vécu au Ghana à l'époque, et il existe encore à l'heure actuelle de l'esclavage dans certains pays du continent africain et ailleurs dans le monde. L'auteur a fait de nombreuses recherches historiques. Une présentation ou un rappel des personnages principaux en début d'ouvrages aurait pu être utile. En effet, l'alternance des points de vue et les prénoms m'ont rendu la lecture compliquée. Il y a une carte en début de livre qui permet au lecteur de mieux les différents lieux énoncés dans le roman.
C'est un roman qui apporte un éclairage intéressant sur l'esclavage, car on lit souvent ce qui s'est passé du point de vue occidental et rarement ce qui s'est passé sur le continent africain. Je le recommande aux curieux et passionnés d'histoire.
En revanche, même si le contenu n'est pas toujours explicite, je ne sais pas si je ferais lire à un enfant, peut être plutôt à un lycéen.
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Aminah, sa famille, tout le village, craignent les raids des hommes en noir qui pillent, brûlent et kidnappent les habitants pour en faire des esclaves. Aminah, jeune fille en âge de se marier vit entre les femmes de son père et sa mère. Son père fabrique des chaussures, les vend sur le marché à plusieurs kilomètres du campement et, un jour, il ne revient pas, plus. Un malheur n'arrivant jamais seul, une horde s'abat sur le village, y met le feu et embarque pour une longue marche, les habitants. La voici devenue esclave.
Wurche est la fille du roi qui règne sur les villes jumelles de Salaga et Kpembe. Elle voudrait tant que son père l'associe à la vie monarchique. Elle voudrait tant avoir la même liberté que ses frères. Elle a d'ailleurs refusé plusieurs mariage, et oui, son père lui passe beaucoup de choses et accepte même qu'elle assiste aux réunions où se décident les alliances, les guerres, les raids, mais sans l'y associer. C'est une époque charnière ; la guerre n'a pas encore éclatée en Europe, anglais, allemands, français se disputent les territoires africains. Les alliances se font et se défont entre blancs et noirs ou entre tribus.
Je n'aurais garde d'oublie le beau Moro, l'homme noir et marchand d'esclaves qu'aime Wurche, je peux même dire qu'elle l'a dans la peau.
Les deux femmes vont se rencontrer par le truchement, involontaire de Moro. Suite aux vicissitudes de son état d'esclave, Aminah est conduite dans un puits pour se laver et, sans aucun ménagement, nue, sur la place pour être vendue. Ces puits, il y en a cent, donnent le nom au livre. Retenue par un mystérieux homme qui n'est jamais venu chercher son bien, Wurche l'achète lorsqu'elle prend connaissance de son nom (Moro).
Les voici liées pour quelques temps ou un certain temps.
A travers cette histoire Harruna Attah m'a plongée dans l'histoire africaine, du Ghana avec les rois de petits royaumes, l'appétit des autres souverains et, depuis peu, celles des européens, anglais, allemands, français, la période précoloniale.
Les cent puits de Salaga, ce sont les trous d'eau où les vendeurs et autres cerbères plongeaient les esclaves pour les laver et les enduire de karité avant de les vendre.
Un roman qui ne se contente pas de narrer, mais qui m'a interpellée car ces pratiques esclavagistes sont de nouveau sur le devant de la scène. Pensons à tous ces hommes, femmes et enfants détenus et vendus en Libye. Une pratique que nous pensions heureusement disparue ressurgit. Et puis, tous ces jeux politiques d'alliances entre petits états et grandes puissances ou entre grands états pour une mainmise sur les richesses africaines, rien n'a changé. Wurche et Aminah veulent toutes les deux acquérir leur indépendance, un combat toujours d'actualité.
J'ai aimé ce livre pour ce qu'il m'apprend. Toutefois et je regrette un manque de tripes dans ce livre alors que la vie des deux personnages féminins le permettait, voire le demandait. Une lecture en demi-teinte.
Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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