Citations sur Les jonquilles de Green Park (23)
Après tout, l'exagération n'est qu'une astuce de l'esprit pour augmenter les proportions de ce qui nous paraît mesquin dans la réalité. S'y faire une place plus confortable et y inviter des amis.
Maman affirme que même si demain (...) il arrive qu'on n'ait plus de confiture à poser sur la table pour le petit-déjeuner, et bien on se fera pas pour autant des tartines de néant, mais on tartinera nos toasts avec le souvenir de la confiture, ou, mieux encore, avec la promesse de son retour.
Si y a un truc qui me rend malade dans la vie, c'est de ne pas pouvoir offrir de la gentillesse en retour. (Tommy , 13 ans)
J'ai d'ailleurs remarqué qu'il est tout aussi agréable de noter les événements de sa journée que de les avoir vécus.
Sous la pluie des rafales ennemies, la ville de Londres n'avait rien à envier à la forge de Vulcain.
Maman dit que les années devraient être comptées non pas selon le calendrier grégorien mais par tranches d'histoires d'amour que l'on a vécues.( page 14)
Maman considère qu'à partir du moment où vous décidez de vivre en société, la rue devient une sorte de club-house. ( page 14)
C'est assez stupéfiant, le pouvoir d'une chanson. Tout ce que ça peut contenir de joie et de tristesse mêlées. ( page 26)
L'écriture, de mon point de vue, c'est un peu le bonbon magique de l'existence. (p.27)
Si la guerre doit durer une éternité, je voudrais juste pouvoir vivre jusqu’au mois d’avril. Pour voir, une fois encore, les jonquilles de Green Park. Elles tiennent ensemble, chaque saison. Belles et fières dans le vent puissant et douloureux d’avril. Comme nous autres en ce moment.
C'est vrai qu'avec la nuit qu'on venait de vivre, plus personne à Londres n'aurait eu l'idée de prétendre être encore un enfant.
J'imaginais à tout moment une rame de métro conduite par un employé qui n'était pas au courant qu'on s'était installés entre les rails, et qui débarque et nous écrabouille, mais papa m'a rassuré en nous disant que notre Premier ministre, Winston Churchill, empêchait les nazis de nous envahir et les conducteurs de métro de nous rouler dessus.
poème ( page 151), une pépite dans le roman
Avoir à soi
Pour soi
Un home, un toit, un âtre,
Il faut pour l'apprécier
Avoir dû s'éloigner
Et vivre à la merci
Du vent, du froid, de la bise saumâtre,
Et sentir que nulle ombre
Et nul creux de vallon
ne peut-être si doux
Que le seuil de maison
Où nos pas en grand nombre
Ont caressé le feutre roux.
L' automne tirait à sa fin et, malgré la chaos ambiant, le ciel détraqué[...], une jolie lumière perçait dans les arbres qui bordent Elsworthy Road, dans le feuillage rouge orangé des sorbiers dont les baies charnues nourrissaient encore les écureuils du parc.( page 66)
au fond de moi, je savais bien que les moments heureux ne se reproduisent jamais tels quels le jour d'après. ( page 155)
C'est pour cette raison qu'il ne faut pas rechercher trop vite la fin des instants heureux, vous comprenez. ( page 155)