Citations sur La servante écarlate (BD) (25)
La presse a été censurée et plusieurs journaux ont été fermés, officiellement pour des raisons de sécurité. Les barrages routiers ont commencé à apparaitre, les Passidentitaires aussi. Personne n'a protesté, on n'est jamais trop prudent.
La nuit m'appartient, c'est mon temps à moi, je suis libre d'en faire ce que je veux, pourvu que je ne fasse pas de bruit. Que je ne bouge pas. Que je reste couchée sans broncher.
Notre fonction, c'est la reproduction : nous ne sommes ni des concubines, ni des geishas, ni des courtisanes. Nous sommes des utérus bipèdes, c'est tout : des vaisseaux sacrés, des calices ambulants.
Maman, où que tu sois. Dis, tu m'entends ?
Tu voulais une culture féminine. Eh bien, aujourd'hui, on en a une. Ce n'est pas celle à laquelle tu pensais, mais elle existe. Réjouissons-nous.
Elle ne fait plus de discours.
Elle n'a plus voix au chapitre.
Elle reste chez elle, mais ça n'a pas l'air de lui réussir.
Comme elle doit être furieuse, maintenant qu'on l'a prise au mot.
- La normalité, c'est ce à quoi on est habitué. Peut-être que rien de tout ça ne vous paraît normal, mais ça le sera d'ici quelques temps. Ça deviendra normal.
Il nous est interdit de sortir, à moins d'être deux. Cette règle est censée nous protéger.
La vérité, c'est qu'elle m'espionne, et que je l'espionne aussi.
- Et puis, elles font ça pour nous, enfin, à ce qu'on nous raconte. Sans ma ligature des trompes, ç'aurait pu être moi, si j'avais eu dix ans de moins. C'est pas si terrible. C'est pas ce qu'on appelle un boulot pénible.
Elles avaient un aiguillon électrique accroché à leur ceinture par des lanières. Mais pas d'arme. On ne leur disait pas suffisamment confiance, même à elles, pour leur en laisser une.
Je gagne bien ma vie. Je n'ai pas besoin d'un mec. A part dix secondes pour mettre en route une moitié de bébé, à quoi ils servent.
album non paginé.