Citations sur 7 jours à River Falls (32)
Lisa comprenait les arguments de ses camarades , mais elle savait par ailleurs que la peine de mort ne servait absolument pas d'exemple , bien au contraire : elle institutionnalisait la mort (...) . L'objectif principal de la justice américaine était le besoin d'assouvir le besoin de vengeance personnelle des victimes , plutot que de réellement chercher la meilleure solution pour protéger la société dans son ensemble . Rien ne pouvait raisonner quelqu'un qui voulait se venger .
- Je ne crois pas au sauveur providentiel. Ce n'est pas moi qui pourrai changer la société. Tant que des connards d'armuriers feront leurs choux gras avec la vente d'armes, tant que le gouvernement fermera les yaux sur les deals de coke et de crack dans les ghettos, tant que nos journaux feront des stars de tous les maniaques et pervers sexuels, et que la télévision banalisera toujours un peu plus le sanguinolent et la violence, alors les Etats-Unis resteront toujours ce pays où chacun ne pense qu'à sa petite gueule et à son profit !
Logan l'avait préparée, celle-là ! Il se leva et se dirigea vers le bar.
- Si ta mère porte encore une fois la main sur toi, tu n'hésites pas à lui foutre ton poing dans la gueule, fit-il d'un ton solennel. Tu as ma bénédiction, Donald.
- C'est le shérif de Silver Town. Il me demande de passer un savon au directeur du Daily River. De diligenter une enquête sur ses finances, ses moeurs, tout ce genre de trucs !
- N'oublie pas que la liberté de la presse est l'un des fondements de notre société. Faut faire avec.
Logan ricana.
- Liberté de se faire du fric sur le meurtre de pauvres gamines ! Ouais, dans quel monde vivons-nous ?!
- Dans le seul que nous connaissions !
- C'est votre boulot, d'être sympa avec les psychopathes comme moi ? ironisa-t-elle.
- Non, mais je suis de la vieille école. Je crois encore en la cause féministe. Unies, nous serons plus fortes.
- Ne me dites pas que vous êtes lesbienne, avança prudemment Callwin.
Hurley se mit à rire.
Logan attendit que les deux femmes aient disparu, puis il invita Augeri à le suivre jusqu'à son bureau. Tandis qu'ils qu'ils s'asseyaient, Logan s'alluma une cigarette.
- Vous ne devriez pas fumer dans un lieu public, remarqua Augeri en fronçant le nez.
- Oh ! Si on devait respecter toutes les lois, on ne ferait plus grand chose, monsieur le président.
- Je comprends, mais vous représentez la loi dans cette ville. C'est dommage.
Hurley approuva et lui sourit dans le rétroviseur.
L'homme cherchait apparemment à lui être agréable. Elle savait que les musulmans étaient agressés, au moins verbalement, par de nombreux citoyens américains. Aussi, plus que les autres, les gens appartenant à cette communauté essayaient-ils de se conformer aux moeurs en vigueur dans leur pays d'adoption.
La journée de cours venait de prendre fin. Sarah retourna dans sa chambre pour se changer. Elle avait rendez-vous avec toute la bande pour mettre au point leur programme du week-end. Elle se sentait euphorique. Brian avait promis de venir au rendez-vous et d'officialiser ainsi leur flirt.
Il suffit de peu pour que l'homme relâche la bride de la bête qui est en lui, se dit-elle en se remémorant comment des gens bien sous tous rapports étaient devenus les pires criminels, durant les guerres du XXe siècle en particulier et toutes les autres en général.
Tu dois bien te rendre compte que, dans les enquêtes sur les tueurs en série, les flics ne possèdent quasiment aucun indice. Le shérif va se ruer sur toi pour calmer l'opinion publique qui cherche un coupable. Ma pauvre, tu es pain bénit pour eux. Ils fouilleront ta vie et t'étaleront au grand jour, comme pour la pire des criminelles. N'as-tu vraiment rien à te reprocher ? Es-tu prête à voir à la une des journaux le moindre des écarts que tu aurais pu commettre ?