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J'ai retrouvé avec plaisir les Florio. Ignazio Florio Senior vit ses derniers moments, en compagnie de sa femme Giovanna. Comme pour son père avant lui, c'est la Maison Florio d'abord, la famille ensuite. Surtout que contrairement à son père, il a fait un mariage de raison, d'alliance, pour être adoubé par la noblesse. Il avait renoncé à l'amour pour poursuivre le rêve de son père. Il a beau respecter sa femme, son amour de jeunesse, la jeune marseillaise Camille n'a jamais été oubliée, même si il n'envisage pas de tromper sa femme. Camille est là, dans son coeur et Giovanna se ressent, avant même d'en avoir la confirmation, ce qui empoisonne leur relation. Leur couple aura trois enfants : l'ainé disparaitra tragiquement pendant son enfance, restent une fille, Giulia et un autre garçon qui vit pour l'argent, le plaisir, le prestige mais n'est pas du tout emballé par le travail et l'obligation de reprendre les rênes de l'entreprise familiale. Autant son père était puissant et coriace en affaires, visionnaire et tenace, autant son successeur va se montrer peu concerné et impliquer non pour l'amour de la « maison Florio » mais pour l'amour de l'argent.
La vente d'épices, qui a fait leur gloire par le passé n'est plus que la raison de leur premier succès. Il faut se tourner vers l'avenir, le transport, les bateaux à vapeur. 
j'ai aimé le rapport charnel, physique et puissant de Ignazio Senior avec sa terre, les éléments, la réalité de la terre, des marins, des fabricants de Marsala et les pêcheurs de thons, sa proximité avec les hommes, le monde ouvrier. Il faisant un avec le paysage et le décrit et le ressent avec ses tripes. Et il fait face aux révoltes, s'implique pour calmer les ouvriers, pour les mettre à l'abri du chômage, se bat pour préserver leurs emplois et surtout il les respecte en tant qu'hommes. Ce sont des hommes d'abord, des ouvriers ensuite et il est bien conscient que sans le respect de ces hommes, il n'y a plus d'usines.. J'ai aimé le mélange d'italien et de dialecte, qui accentue la proximité avec les racines.
Les personnages de femmes de sa mère et de sa femme sont interessants également : effacées certes, mais pilier aussi, forces tranquilles même si elle n'en donnent pas l'impression au premier abord. 
Ignazio Junior quant à lui, est le jeune qui a profité du travail de ses parents, qui a été choyé par sa mère qui avait perdu son premier né et qui ne veut pas faire passer le travail avant sa vie privée. Soit.. mais on se demande bien comment la « Maison Florio » va s'en sortir… Les tracas s'amoncellent, la situation économique et sociale est mauvaise et le présent est bien sombre, sans parler de l'avenir… Coté famille, même si le jeune fait un mariage d'amour avec la belle et noble Franca, ses démons de séducteur volage sont loin d'avoir disparu… Nous le quittons jeune Papa d'une fillette et en froid avec sa femme…Enfin le contexte historique, l'histoire de Palerme, de la Sicile, de l'Italie du Sud, de toute l'Italie aussi est magnifiquement retracé entre 1868 et 1893. le premier tome couvrait la période 1799-1868.
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Quel plaisir de retrouver la famille sicilienne Florio ! Une famille bâtie sur un travail acharné, une intelligence et un sens de l'anticipation rare. J'avais apprécié le 1er tome (même si les fondateurs de la famille me plaisent plus ou moins en ce qui concerne leurs rapports avec les femmes), et nous reprenons avec la mort de Vincenzo Florio
C'est son fils Ignazio qui va reprendre les rênes de l'entreprise et la développer encore et toujours vers la mer au delà de la Méditerranée. Il est un homme plus subtil moins rugueux que ses prédécesseurs. Il est marié à Giovanna d'Ondes, ayant ainsi le niveau supérieur du jeu social avec l'anoblissement.
Et tandis que se déroule l'histoire de l'Italie, ses extensions, les prémisses du pays que nous connaissons, la puissance financière et les souffrances familiales des Florio.
J'apprécie particulièrement cette saga, riche, toujours contextualisée, mais qui rayonne et déploie toute la richesse historique et culturelle de la Sicile. J'y retrouve ce qui m'avait séduit lors d'un séjour itinérant : paysages, ruines antiques, la vucciria, les églises si nombreuses car les siciliens sont de grands pêcheurs. Ses personnages sont très attachants, complexes : il y a l'individu social et l'individu privé et l'écart est parfois grand.
L'histoire se termine avec la transmission par héritage de la maison Florio à l'un des fils d'Ignazio, Ignazziddu, qui sait mener sa barque, mais dont la futilité et le goût de toutes les femmes, de la richesse innée non arrachée par un travail de chaque jour, vont peut être faire vaciller l'empire.
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Fin du 19e siècle, en Italie, comme partout dans le monde, les transports et les relations internationales sont en plein essor. Ce sont les enjeux du développement de l'industrie et donc de l'économie nationale. Hélas, la crise financière européenne et américaine de 1873 et l'absence d'investissement dans le réseau ferroviaire, commencent à creuser le fossé entre le nord et le sud de l'Italie.

En ce qui concerne ce tome 2 de la saga, nous parcourons cette fin de siècle avec Ignazio qui succède à son père plus tôt que prévu. C'est un jeune homme élevé dans l'opulence, protégé par sa mère qui a perdu son aîné. Il aime profiter de l'argent et de son pouvoir pour séduire les femmes et prendre du bon temps. Il y a rupture dans la rigueur, le dévouement et l'effort que demande la gestion de l'empire Florio. Dans l'ombre, les épouses, reléguées à leur rôle de maîtresse de maison et de mère, prennent conscience que le destin peut tout leur enlever. Choc des générations, intrigues amoureuses, vicissitudes économiques et politiques font de cette saga une épopée fantastique, celle d'une des plus grandes dynasties siciliennes.
Un récit intime, tragique et historique.
Tome 3 à suivre.
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Dans le tome 2 de cette saga, nous retrouvons avec plaisir les Florio. Une brève introduction rappelle d'où vient la famille. Un rapide résumé du contexte historique avant chaque chapitre nous épargne de longues digressions comme on en trouve dans certains romans historiques.
" de la toute puissance aux premiers tourments "précise la quatrième de couverture : tout est dit. il suffit de se laisser porter par l'histoire que je ne vais pas dévoiler.
Même si le premier tome m'a paru plus palpitant, je n'ai pas senti le temps passer à la lecture des 420 pages.
Le style est fluide et l'histoire prenante. c'est donc une lecture très agréable et enrichissante que je recommande.
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Je veux bien donner encore cinq étoiles pour le deuxième tome de Stefania Auci.
Le changement d'atmosphère continue à nourrir la curiosité du lecteur jusqu'au final d'une saga profonde qui m'a rappelé partie la magie de Isabel Allende.
Je recommande vivement.
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On découvre la génération suivante forgée du même bois mais déjà plus intégrée, forcément.
La réussie & l'ambition ne vont pas de paire sans faire des sacrifices, ce qui implique nécessairement une force de caractère bien trempée, une abnégation certaine & le goût du risque soutenu par un réel génie politique, économique & social!
Plus ardu au démarrage, on suit la progression des Florio en tremblant à l'approche des sommets…
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J'ai toujours aimé l'Italie et je suis toujours contente de commencer un roman qui tourne autour de ce pays. L'écriture de Stefania Auci est assez particulière puisque finalement plutôt factuelle, je m'en rends vraiment compte dans ce second tome : les événements sont narrés mais les descriptions sont relativement peu abondantes. Par ailleurs, il est assez difficile de se repérer dans le temps puisque des années entières sont parfois occultées.
Pour autant, j'apprécie vraiment ces grandes fresques familiales sur fond d'histoire et je ne me suis absolument pas ennuyée. J'ai déjà pour projet de lire le tome 3 !
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La lecture de ce second tome a été plus compliquée. La famille Florio a de l'argent mais le bonheur semble l'avoir abandonné. Son père Vincenzo est un homme poli qui n'aime que sa femme. C'est dur avec les enfants. Son fils aîné Ignace a renoncé à son amour pour la famille. Il a épousé Giulia pour son titre. Elle l'aime mais il ne l'aime pas en retour.
La suite de ma chronique :

Lien : https://lesparaversdemillina..
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