Diego Vélasquez est né en 1599 à Séville en Andalousie. En 1610, il devient l'élève de
Francisco Pacheco. En 1623, il devient peintre du roi à la cour de Philippe IV. En 1656, il peint Les Menines, tableau qui est considéré comme le chef-d'oeuvre du peintre sévillan. En 1658, Vélasquez fait un séjour à
Paris. Il est mort le 6 août 1660 à Séville.
M. Paul de Saint-Victor a nommé quelque part
Victor Hugo le grand d'Espagne de la poésie; Théophile Gauthier se permettra d'appeler Vélasquez « le grand d'Espagne de la peinture ». Nulle qualification ne saurait mieux lui convenir. Et pourtant Vélasquez est peut-être le moins réellement connu, quoique sa réputation soit universellement incontestée. Ceci est dû sans doute au fait que l'Espagne a gardé l'oeuvre presque entière de son peintre favori, les autres musées ne possèdant que quelques toiles d'une importance médiocre et souvent d'une authenticité douteuse. Vélasquez, pour ainsi dire ignoré de l'Europe, n'en voyait pas moins son nom cité à côté de Titien, de Véronèse, de Rubens, de Rembrandt .
Vélasquez se place naturellement entre Titien et van Dyck comme peintre de portraits. Personne n'a su, comme lui, peindre le gentilhomme avec une familiarité superbe et, pour ainsi dire, d'égal à égal.
Son oeuvre est en complète opposition avec celle des grands baroques italiens de son temps.
"Voici le peintre des peintres " s'écriera Édouard Manet en voyant la magnifique collection des Vélasquez au musée du Prado.