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4,07

sur 332 notes
J'ai adoré ce roman.
Même si la quatrième de couverture ne m'attirait pas trop, le titre m'a envouté car il y a le mot "chats" et j'adore les chats.
Je veux aller vivre sur cette île où l'on peut vivre de ce que l'on est et de ne pas dépendre de l'autre.
Un roman simple avec une écriture fluide, un vocabulaire accessible mais qui nous transmet les notions de liberté, d'appartenance, de choix, de besoin.
J'ai été conquise par ce petit roman.
Je me vois bien sur une île avec un petit cottage et pleins de petits chats.... Et bien sûr un thé et une pile de livres à lire....
Lien : https://lacabanedemeslivres...
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J'ai lu ce livre sans conviction parce que je trouvais la couverture un peu moche mais c'est une excellente surprise ! Il parle de l'insidieuse façon dont l'absurde s'insinue dans nos vies jusqu'à faire passer des chiens pour des chats. Ou comment quelqu'un qui ne vous connait pas, qui ne sait rien de votre vie, vient un jour vous dire qu'il vous a compris, qu'il va prendre soin de vous, qu'il sait ce dont vous avez besoin, qu'il va vous le fournir et que votre vie va être transformée. Mais vous devez suivre les règles et vous conformer. Car on vous promet le bonheur et c'est bien ce que vous voulez aussi, non ?

Sur une île qu'on imagine bien en Bretagne, battue par la mer, le sel et le vent, vit une petite communauté qui va bien. Chacun est venu et est resté pour des raisons personnelles et y a trouvé une place bien à lui. Ici, on se connait, on se parle, on s'engueule tout en se respectant. Mais la vie est un jour chamboulée par presque rien : les chats disparaissent. C'est bizarre mais on s'habitue. Et puis débarquent des gens avec des chiens et qui disent que ce sont des chats. Bien évidemment…

J'ai tout aimé dans ce court roman. Les personnages sont bien ancrés et décrits en quelques mots qui sonnent clair et juste. Il y a une vraie voix, une tonalité particulière qui fait que j'ai été en immersion dans la vie du narrateur qui nous montre à quel point il est facile de céder sans s'en rendre compte au pouvoir qu'autrui veut exercer. Car, derrière cette histoire de chats, c'est un texte sur la fragilité de la liberté. Il nous rappelle qu'on ne peut pas s'endormir sur nos libertés sans risquer d'en être un jour déposséder par un grignotage progressif et en apparence inoffensif. J'ai beaucoup apprécié dans ce texte la belle attention qui est portée au langage et à toutes ses subtilités qui peuvent être libératrices ou oppressives. Et puis il y a toujours ette possibilité éclatante de trouver de l'espace dans la coercition, d'entrevoir des marges de manoeuvre pour continuer à vivre sa singularité.

C'est un roman touchant jusqu'à la toute dernière ligne, très agréable à lire et original. Simple, puissant et plein d'espoir.
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Très court mais très intense, riche de questionnements !

A quel point sommes-nous influençables et donc contrôlables ? Nos gouts nous sont-ils véritablement propres ou les façonnons nous par facilité pour ressembler à la majorité ? Arrivons-nous parfois à nous convaincre que nos choix sont vraiment les nôtres ? Qui est à l'origine de l'autre : le plaisir ou le besoin ? Comment se crée le besoin ?
Finalement, quelles sont les méthodes sournoises pour coloniser/envahir/asservir des gens sans faire de guerre armée et sans aucune contrainte directe ?

Ce court récit, c'est un vieux monsieur qui raconte l'histoire qu'il a vécu sur son île refuge. Il la raconte au petit-enfant d'un des habitants de l'ile car il n'est plus là plus pour le faire. Il raconte comment, lui, en a pu arriver à ne plus vraiment savoir si il aimait les chats. Il raconte comment au contraire son grand-père, lui, n'a jamais douté de ce qu'il pensait des chats, des chiens et surtout du droit à tous de choisir d'aimer ou pas les chats.

Je suis sûre que, comme moi, cela vous est parfois arrivé : vous êtes convaincu de votre originalité, vous avez une envie bien précise, quelque chose dont vous êtes sure vous êtes seul à le vouloir maintenant, rien ne vous a influencé et surtout pas la mode, oh non. Et là, catastrophe, vous constatez que loin de là vous n'êtes pas seul mais faites partie de la grande majorité et même pire que votre soi-disant originalité vous a été soufflée si subtilement cette fois que vous l'avez faite votre ! Je ne sais pas vous, mais moi, les fois où je l'ai constaté je n'ai pu que déprimer et remettre en question la véracité de toutes mes autres envies que je pensais miennes.

Alors vite, faites-vous votre propre avis sur ce livre, il mérite le détour !
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Lecture choc ;
Voilà un petit livre par la taille, mais qui a tout d'un grand tant sa portée est forte et tant il recèle de sujets et de thèmes.
Nous sommes sur une petite île où vivent sereinement une poignée d'habitants qui ont fait le choix de vivre ici isolés du monde. Une vie tranquille, presque immuable avec çà et là des chats. Ils n'appartiennent à personne, mais ils se sont attribués des maisons d'accueil et paisiblement ils accompagnent le quotidien des îliens. Alors  quand, subitement, ils disparaissent, leur manque devient criant, presque dérangeant, voire angoissant. L'Administration s'empresse alors de résoudre le problème en introduisant de nouveaux chats. Mais voilà, ces chats sont pour le moins singuliers, puisque ce sont des chiens !
De quoi semer la zizanie dans la petite communauté et faire souffler un vent de révolte.
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Ce roman est une parabole, une fable philosophique, à la lecture simple et abordable qui regorge de matière à réflexion. Utilisant le registre de l'absurde, il aborde brillamment le sujet du libre arbitre et de la liberté de choix et il pose la question de l'endoctrinement et de l'endormissement des consciences. Il met aussi en lumière les dérives totalitaristes dans ce qu'elles ont de plus insidieux si l'on n'y prend garde ou si on relâche sa vigilance. Autant de sujets d'une actualité brulante qui rendent cette lecture nécessaire. Il illustre enfin l'articulation entre besoin et désir bien mieux que le meilleur des cours de philo. A noter aussi la réflexion très fine sur le langage, sur le pouvoir des mots, sur leur force et leurs dérives. Sans oublier une touche d'humour et de fantaisie qui rend le propos encore plus percutant.
Gros coup de coeur, vous l'aurez compris. Sur la quatrième il est comparé à 1984. Pour ma part, c'est plutôt à « Matin brun » que je l'apparente pour l'universalité de son message.
A mettre entre toutes les mains et à distribuer dans tous les collèges et lycées.
Merci Valérie @librairienouvellepage pour la découverte
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Enorme coup de coeur pour ce roman , à la vue de ce petit livre bleu tout « «mignon », je m'attendais à un roman léger « sans prétention » mais j'ai l'impression d'avoir pris un ouragan en pleine figure , ce livre m'a boulversé , je n'avais pas ressenti ça depuis le roman de Georges Orwell1984. C'est une lecture dont on ne sort pas indemne (dystopie). Je ne connaissais pas cette auteure ni la maison d'éditions mais je vais m'y intéresser fortement …
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Cette île, c'était avant tout une mélodie à trois sons : les vents, la mer, et les ronronnement des chats. Ils étaient toujours là, et c'était réconfortant. Puis, subitement les chats ont disparu. Et des chiens ont été amenés. Des chiens qu'on a voulu appeler des chats, mais par ici on préfère appeler un chien un chien, et un chat un chat.

Cest dans la langue orale, claire et imagée de son narrateur qu'Isabelle Aupy nous entraîne sur les ondes de ce mystère. Il faut dire que l'histoire est hors du commun et pourtant c'est à tout le reste qu'on s'attache. En premier lieu il y a ces insulaires insoumis et solidaires qui trimballent avec eux la fraîcheur des vents marins. Il y a les mots, leur apparente légèreté, leur quête de sens et toute la minutie qu'il faut pour qu'ils propulsent cette petite histoire bien au-delà de la fabulette.

Ce livre est pour tous ceux qui se sentent à part et qui n'ont pas peur de l'altérité. Pour les amoureux des chats qui savent voir dans leurs yeux que la liberté n'a pas de prix. Son petit format conviendra aisément à tous les lecteurs.

Un grand merci à Jérémy des éditions du panseur pour m'avoir offert l'opportunité de cette lecture vivifiante, apaisante et émancipatrice.
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Aujourd'hui je vous parle d'un livre singulier que j'ai reçu il y a quelques jours. Il s'agit de "L'homme qui n'aimait plus les chats" d'Isabelle Aupy.
Rien que l'apparence du livre possède un charme particulier. Une couverture turquoise que l'on penserait banale de prime abord et qui lorsque l'on fait danser le livre révèle en filigranes une écriture, des mots du roman. Tout simplement superbe.
Ce roman est une distopie très étrange dont on nous promet un parallèle avec le célèbre "1984" d'Orwell. Autant dire que dès le début la barre est mise assez haute et qu'il faut relever le défi en étant à la hauteur de ce texte mythique. Et bien vous voulez que je vous dise ? C'est gagné, ce texte est vraiment une pépite !
L'histoire nous parle d'une île avec des habitants qui ont au fil des années chacun trouvé une place, un rôle à jouer. Et puis, dans ce paysage évoluent des chats par milliers. Personne n'y prête plus attention, ils vont, ils viennent sans que personne ne les nomme. Oui mais voilà un jour, plus de chats, tous semblent avoir disparu. Les insulaires sont inquiets, alors sur le continent ils leurs envoient des chiens qu'ils nomment chats pour étouffer l'affaire. Les habitants seront ils assez dupes pour gober pareille ineptie ?
Un tout petit texte mais avec une réelle puissance, une force des mots, des idées, qui amène par l'absurde à une réelle réflexion. Oui une réflexion sur notre société et ses possibles dérivés, sur nos droits, nos libertés, liberté de pensée, liberté de choix, liberté d'action.
Et puis, l'auteure nous parle aussi de l'importance des éléments de langage, d'utiliser les bons mots, d'être armé pour comprendre et interpréter les mots, les choses et ne pas se retrouver dépourvu et forcé de croire aveuglément et sans aucune réflexion à ce que l'on veut bien nous servir, nous faire croire. Car il n'y a rien de pire pour laisser la voie aux régimes totalitaires que l'ignorance.
Ce texte nous invite vraiment à un éveil des consciences et cela fait du bien.
Un ouvrage court, coup de poing, très bien écrit, dans un style qui s'apparente à une fable, un conte philosophique. Et la plume de l'auteure qui emprunte beaucoup à l'oralité, qui nous raconte une histoire à la façon des légendes qui se passent de bouches à oreilles autour des feux de camps est vraiment très agréable à suivre.
Un ouvrage tout simplement bluffant qui m'a fait sortir de ma zone de confort pour mon plus grand plaisir. Un immense merci aux éditions du panseur pour ce magnifique service presse. Un livre que je vous recommande chaudement car il mérite vraiment d'être lu et connu. Une petite pépite d'ovni littéraire comme je les aime !
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Une île où les chats vivent comme des princes et puis un jour, ils disparaissent tous. L'administration offre aux habitants de l'île, à la place des chiens.
Une jolie fable contemporaine où on entre dans l'histoire dès les premières pages.
Des personnages simples et vrais qui n'aiment pas qu'on leurs mente et à qui on ne leur fait pas prendre des vessies pour des lanternes.
Il faut respecter la liberté de penser et d'agir.
Une belle fable pour un livre agréable à lire.
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Attention pépite !!! Originale et sobre la première de couverture est percutante. « L'homme qui n'aimait plus les chats » détient un titre emblématique. Une entrée mystérieuse pour une histoire des plus atypiques. Et quelle réussite !!!! le style pragmatique, relevé, aérien déroule l'envergure d'une lecture qu'on ne peut lâcher avant le point final. Tout se passe sur île, où au préalable rien, absolument rien ne pouvait changer le cours de la vie, jusqu'à un certain jour ! Pas d'angoisses effrénées dans ce roman, les faits sont lancés comme des dés. Dans une lenteur journalière qui enclenche une intrigue menée d'une main experte et réfléchie. Nous sommes en plongée directe dans un récit socio-politique. Une fable qui change de camp tant son plausible écarquille les phrases ciselées d'Isabelle Aupy. Il y a du « Matin Brun » de Franck Pavloff dans cette histoire. Une teneur mature qui foudroie l'habitus des hôtes de cette île où la liberté, le Vivre-Ensemble sont la somme d'un paisible quotidien. Les chats (ô métaphore !) vivent libres comme l'air, ils vont et viennent, apprivoisés. L'anthropomorphisme prend son envol dans une satyre qui crisse comme des patins sur la glace. Ils vont disparaître subrepticement. Que se passe-t-il ? le narrateur conte cette aventure à l'instar d'un évènement qui changera les habitants à jamais. D'une voix calme, posée il prouve par ses paroles, la force et l'extrême solidarité des hôtes qui vont vite comprendre qu'une manipulation est en train d'agir contre eux. La morale de ce récit est sans doute cette citation de Prosper Mérimée « Apprendre à toujours se méfier » mais à contrario également un hymne à la liberté. Une sacrée leçon de vie mêlée de senteurs marines, d'idées placées avant les mots qui endoctrinent. Dans un deuxième degré, le danger d'une parole trop convaincante, d'une voix douce voire langoureuse peut enclencher un lavage de cerveau. La vision d'une chose peut pour l'autre changer de nom ou d'apparence. Où se situe la vérité ? Un troisième degré se profile celui de l'aboutissement d'une dictature sous des promesses de bien -être et plus, les chaînes paraboliques vont museler les consciences. Ce récit est glaçant. Il prouve la folie des terroristes de la pensée. Moderne ce petit bijou est un outil bénéfique. Publié par les Editions du Panseur.
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Cela se passe sur une île où les chats vaquent à leurs occupations jusqu'à ce qu'ils disparaissent -tous. Une solution est apportée du continent: les administrateurs livrent sur l'île des chiens qu'on appellera désormais des chats. Situation absurde, fable à consonance politique, réflexion sur la désignation des choses par leur nom, sens collectif des événements, comment la liberté peut-elle être entravée?... les éditions folio ont la très bonne idée de diffuser ce livre au format poche à compter de mars.
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Pourquoi les chats de l’île ont-ils disparu ?

Ils ont été abattus par des agents venus du continent.
Ils ont été capturés par des agents venus du continent.

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