Les Lames du Cardinal est une trilogie de fantasy historique écrite par
Pierre Pevel. L'histoire se déroule en France au XVIIe siècle, en 1633 pour être précise, sous le règne de
Louis XIII. On y suit un groupe de bretteurs parmi les meilleurs du royaume, destiné à remplir des missions pour le Cardinal de Richelieu. Notamment contrecarrer les sombres desseins de la Griffe Noire, un ordre draconique. Un cycle qui a suffisamment fait parler de lui pour être adapté en jeu de rôle par un dénommé...
Philippe Auribeau !
En 2017, ce dernier s'est lancé dans l'écriture d'une nouvelle saga intitulée
L'héritage de Richelieu, qui prend place dix ans après la fin de la précédente. Publiée en épisodes dans la collection Snark de Bragelonne, elle est sortie en intégrale au mois de Mars, et c'est la chronique de cette dernière que je vous propose aujourd'hui. Nous sommes en 1643, Richelieu est mort et a été remplacé par Mazarin. Les Lames ont été dissoutes, mais les dragons ourdissent à nouveau de noirs complots contre le trône de France, ce qui va obliger l'ancien Capitaine à recruter.
Quel plaisir de retrouver les Lames ! le début du roman m'a vraiment emballée. Les personnages sont différents bien sûr, mais les nouveaux venus ne manquent pas de panache. Eléonore et son frère, le Drak rouge Da'Kral, l'Architecte, l'ancien moine Gribouges ou encore le Capitaine… Tous ont leurs particularités et d'emblée, on apprécie cette nouvelle phalange. On retrouve l'esprit du texte de
Pierre Pevel, la magie de son univers, l'aventure, la camaraderie, les intrigues tortueuses et les sombres complots. J'étais ravie !
Et puis, insidieusement, le style évolue vers quelque chose de plus sombre et tout compte fait de moins plaisant. L'entente entre les Lames s'effiloche, l'intrigue se fait plus simpliste - les dragons attaquent, sauve qui peut ! - et toute la fin du roman se transforme en une gigantesque bataille contre des Draks sous influence. Ma lecture s'est faite moins entraînante, un peu plus poussive. J'ai regretté que l'Architecte soit absent une bonne partie du roman, le personnage de Gribouges s'est mis à me sortir par les yeux et au final j'ai été un peu déçue.
Il n'est sans doute pas facile d'écrire dans un univers que l'on n'a pas soi-même conçu, même si on a le sentiment de le connaître sur le bout des doigts, sans décevoir une partie des fans. Cela commençait pourtant bien, mais l'évolution de l'intrigue m'a perdue en route, malheureusement. Je ne regrette cependant pas de l'avoir lu, ne serait-ce que par nostalgie pour une saga que j'avais adorée.