ATTENTION: Peut-contenir des SPOILERS:
Ce cliffhanger, ce cliffhanger.
Si j'ai galéré à lire les deux premiers opus de cette histoire, j'ai été vendue à l'instant où cette information m'est parvenue. Dès l'instant où je l'ai lu, je crois bien que j'ai sauté au plafond de joie.
Pevel et Auribeau m'ont confirmé avec ce cliffhanger que l'on verrait pendant cette histoire mon personnage préféré: Saint-Lucq. C'était la première indication que l'histoire ne tentait plus de prendre ses distances avec la saga principale ou de l'imiter de trop prêt sans y avoir recours.
Cependant, à la première lecture, il n'a pas été facile de finir cet opus, loin de là. Et même à la deuxième lecture, les scènes d'actions ne sont pas particulièrement bien passée. L'installation a été bien réussie, de l'Hôtel des Archevêques de Sens jusqu'à l'auberge, mais j'ai eu du mal avec l'action.
Cependant, ce tome est celui qui m'a fait tomber sous le charme des personnages bien plus efficacement que dans le premier. Certains ont déjà été conquis, comme Thibaud Levance et les jumeaux Horville, il a fallu que je sois convaincu pour Da'Kral et Gribouges. Et cet épisode a réussi à la faire pour moi. Da'Kral apparaît moins comme le pastiche de Saint-Lucq que je craignait qu'il soit, revêtant une importance toute avec ses talents hors du commun pour un drac. Au contraire de Saint-Lucq, il est insisté que Da'Kral peut être blessé plus facilement et reste l'esclave des instincts de sa race; Saint-Lucq possède directement le sang des dragons, et ainsi peut bénéficier de leur puissance tandis que Da'Kral vient d'une race qui avait été créée pour être des escales. Auribeau insiste sur la distinction.
Et c'est avec cet opus que Philibert Gribouges est devenu l'un de mes personnages favori de l'univers des Lames du Cardinal. Les personnages torturés sont communs dans les univers de
Pevel, qui a lui-même admis qu'il aime particulièrement traiter de l'ambiguïté du héros. Mais avec Gribouges, c'est un cran au-dessus. Ce n'est pas seulement un personnage torturé, c'est aussi un personnage qui inflige les tortures.
Il montre son caractère impitoyable quand il punit les mercenaires pour avoir violé une paysanne qu'ils n'ont enlevé que pour abuser d'elle, et en torturant la proie que les Lames traquent en raison de leur manque de temps. Son apparence est d'autant plus intéressante qu'elle contraste fortement avec son caractère: il privilégie l'habit d'un moine franciscain (ce qu'il a jadis été) ainsi que des bésicles (
Pevel semble beaucoup aimer cet accessoire, puisqu'il le fait porter à de nombreux personnages, dont Saint-Lucq et Lorn Askarian), tout en étant très petit ce qui ne lui donne pas un air très menaçant. de plus, il semble avoir une relation très intéressante avec les autres Lames, surtout une rivalité assez importante avec Da'Kral.
Quand à l'histoire, elle suit la trame qui a été semé pendant le premier tome : la traque d'une cargaison très importante de jusquiame dorée qui est entrée en France. le cardinal Mazarin a payé les Lames pour la retrouvé et c'est sur sa trace qu'ils vont se lancer. Cette aventure n'était pas aussi intéressante que le sera le reste de l'histoire, mais elle met en place des choses qui auront plus tard une très grande importance. Notamment, elle met les Lames sur la trace d'un ancien ennemi qui leur faudra retrouver.
Cet ennemi est le chevalier de Vendôme, un personnage historique qui était le fils bâtard du roi Henri IV et un adversaire du trône de France. Cependant, l'opus se termine par la révélation de sa mort de la main de Saint-Lucq. L'histoire nous révélera les véritables circonstances de ce qui est arrivé. Qu'il ait fallu autant de temps pour arriver jusque là a marché contre l'histoire la première fois que je l'es lue, tout comme pour le premier. Mais l'introduction et la conclusion, ainsi que les développements bienvenue auxquels nous avons eux droits pour Gribouges et Da'Kral, valaient le coup que l'on subisse les difficiles scènes d'action et d'infiltration du milieu.
Dans l'ensemble, une histoire intéressante qui pose de nouveaux jalons, lient à des histoires connues, présagent des chose intéressantes, mais sans être exceptionnels.