Quand la République abandonne ses enfants, il ne faut pas s'étonner s'ils redeviennent sauvages. (p.36)
Enfermés dans le repli identitaire, ils étaient un terrain tout idéal pour les extrémistes de toute obédience.
La lune est un objet parasite inutile installé par des bureaucrates cosmiques acariâtres et atrabilaires à seule fin de faire chier le familles. Sans lune les océans seraient de grands lacs tranquilles où on pourrait faire de la barque et du pédalo.
sur la fouille corporelle je vous conseille de lire la circulaire du 14 mars 1986 par Myriam Ezratty, directrice de l'administration pénitentiaire. Tout avait changé en trente-cinq ans. Les types étaient plus agités qu'avant. En lisant les statistiques à propos de la délinquance, on constatait-et les personnes déléguées pour la gestion de ce problème ne manquait jamais de s'en vanter-que les agressions sur les biens avaient largement diminué alors que-et de cela personne ne s'en vantait-les agressions sur les personnes étaient en nette augmentation. On pouvait logiquement en conclure qu'à force de bien protéger les biens on mettait les personnes en danger.(...) On tenait à six dans neuf mètres carrés, les chiottes étaient bouchées depuis longtemps et on se marchait dessus. La nuit les rats nous couraient sur le visage. Au vingt et unième siècle ! (...) quelle différences alors avec les
"pourrisoirs" du siècle passé ? Et la condition sociale des détenus ne s'était pas améliorée. Il n'y avait là que des miséreux bourrés de problèmes, gavés de misère socioculturelle et psychologique, tous enfants issus des ghettos où on avait finalement entassé la main-d'oeuvre importée pour casser les syndicats ouvriers.
Ce qui arrive aux femmes, est-ce qu'un homme peut le connaître, est-ce qu'un homme peut juger ? Moi aujourd'hui je n'ai plus d'idées précises à ce propos, c'est pire que des hiéroglyphes, pire encore que l'autre côté du cosmos, toute cette souffrance bizarre, cette permanence d'intranquillité qui transpire malgré les masques. Parfois ça m'inquiète énormément et je ne sais plus trop quoi dire, plus trop quoi faire. Je me souviens que je suis un homme et que cela n'a rien à voir, qu'on n'a pas la même sensibilité, je me sens lourd dans ces cas là, maladroit, un peu bête, comme une grosse bûche en face d'une fleur.
ça n'existe pas, le gène du crime. Ce qui existe c'est un gros bordel viral éclairé en biais par la lune, une sorte de transmission maladive des névroses familiales accouplées historiquement à un tas de fumier socioculturel hyper-criminogène. A la louche c'est ça l'histoire du crime.
En France, il faut faire attention avec la justice, n'achetez jamais un pull-over rouge par exemple, ça porte malheur.