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Citations sur L'espoir, cette tragédie (15)

Jonas était un enfant extrêmement intelligent, ce qui ne faisait qu'exacerber le sentiment de culpabilité de Kugel pour l'avoir mis au monde. C'était déjà criminel,d'avoir condamné un nouvel être à vivre, mais la vie était une peine que les imbéciles purgeaient plus facilement.
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Bree ne partageait pas l'enthousiasme de Kugel à l'égard de tous ces comprimés et décoctions aux prix exorbitants. Cet enfant, avait-elle déclaré, allait avoir la pisse la plus coûteuse de toute la côte nord-est des Etats-Unis.
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« Personne ne voulait d’Anne Frank vivante. Les gens voulaient une martyre, car c’était la preuve que le point de non-retour avait été atteint, la preuve que ça allait mieux parce que ça ne pouvait pas être pire »
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Je suis convaincu que chaque matin Adolf Hitler se réveillait et prenait son café en se demandant comment rendre le monde meilleur. Nous connaissons tous sa réponse, mais ce qui compte surtout, ici, est la question. La seule chose plus ridiculement optimiste que la solution finale est la conclusion stupide qu'elle a inspirée: "plus jamais ça!" Combien de fois cela s'est-il reproduit, depuis ce "plus jamais ça"? Trois? Quatre? Et je parle de ce dont nous avons eu connaissance... Mao, Staline, Pol Pot sont des optimistes! Voici une règle utile si vous voulez survivre, Kugel. Quel que soit l'endroit où vous habitez, celui où vous êtes né, quand quelqu'un se dresse devant vous et promet que tout ira mieux, prenez vos jambes à votre cou. Fuyez, cachez-vous. Les pessimistes n'installent pas de chambres à gaz.
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Abraham pratiquait allègrement l'adultère. Moise était un assassin. Jésus se branlait, on peut parier là-dessus, c'est pour ça qu'il pleurait tout le temps. Ce monde n'est pas affreux à cause de vous, je leur dis. Vous êtes affreux parce que vous vivez dans ce monde. Vous savez qui mérite le chauffage au sol, le carrelage en travertin, les cabines de douche transparentes, les jacuzzis? Personne. Pas un seul individu sur toute la planète. Moi encore moins que les autres. Je vends des maisons gigantesques à des gens qui n'en ont pas besoin, j'ai fait passer ma carrière avant mes enfants, j'ai trompé mon mari, et ensuite j'ai juré sous serment qu'il me battait. Aujourd'hui j'ai deux enfants, zéro compagnon, six chambres et sept hectares. J'ai un cheval et une étable. Je couche avec un de mes employés que je n'aime même pas et qui est marié, et je le licencierai quand le sexe deviendra ennuyeux. Et je suis contente. Pas enthousiasmée, pas transportée, mais plus heureuse que je ne le mérite. Alors je leur dis: il y a des gens bien meilleurs que vous qui possèdent bien moins, et d'autres pires que vous qui ont plus. S'il y avait une véritable équité, et si chacun d'entre nous recevait ce qu'il méritait, nous serions presque tous face contre terre, en sang, dans une flaque de bouse infestée de mouches.
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D''une façon ou d'une autre, je vous le promets, la fiction reviendra. Pour la simple raison que ce qui n'est pas de la fiction est trop dur à supporter.
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C'est un instrument qui paraît si fragile, le cœur : trop enclin à s'arrêter, une fabrication japonaise alors que ce devrait être du solide ouvrage allemand. Il marche et puis, brusquement, il tombe en panne. Et ils vécurent. Fin.
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Mais pour quelque raison obscure, depuis mille ans, (…) n'importe quel juif était forcément le dernier juif. (…) Pourquoi ne parlait-on jamais des juifs qui n'étaient pas des "derniers” ? Ceux qui avaient réussi, prospéré, qui s'étaient mariés, avaient eu des enfants et n'étaient pas morts dans des pogrom, ou à cause du Zyklon B ou de l'Inquisition, mais de vieillesse ? Il y a bien des juifs qui meurent de vieillesse, non ? À quoi servirait la Floride, sinon ?
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Un bon père pour de vrai, un père attentionné, un père protecteur assiérait son fils devant la télé toute la journée, jusqu'à ce que cet est esprit vif et curieux se transforme en une bouillie spongieuse, amorphe, insensible. C'aurait été le moins que je puisse faire, puisque je l'ai fait venir dans ce monde, non ? J'aurais dû avoir l'élémentaire courtoisie de m'assurer qu'il vive dans l'hébétude crasse qui caractérise tout à chacun. Deux mille cinq cents ans plus tard, il est devenu évident que l'inconscience seule permet de supporter la vie. (p.222)
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Tout le monde voudrait un Van Gogh dans son salon, monsieur Kugel, mais personne n'inviterait Van Gogh dans son salon.C'est la rançon du génie...
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