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Critique de Dessert


ET REVOICI PIERRE AUTIN-GRENIER
Je n'ai jamais cru au destin ni au hasard mais à un Dieu unique et farceur qui veille sur les amateurs de bonne littérature. En relisant du Brautigan, pas plus tard qu'hier j'ai repensé à un écrivain charmant, franc tireur, dont j'ai égaré les lettres qu'il m'écrivait mais pas les livres. Pierre Autin-Grenier, disparu le 12 avril 2014, connut un succès d'estime, proche de l'engouement; avec des livres brefs ( Je ne suis pas un héros, Toute une vie bien ratée, Les Radis bleus ou Analyser la situation), que l'on trouvera en poche ou pas, grâce aux bons libraires. Dans le numéro 9 de la revue Perpendiculaire, que je publiais chez Flammarion, figure un long entretien avec Autin-Grenier, en grande partie consacré à son amour et admiration pour Brautigan. Il y exprime l'essentiel et je pense que le Castor Astral devrait en tirer une jolie plaquette. En attendant, cela prouve que, comme certaines fleurs qui «sèment à tous vents», des textes fragiles, qui n'ont l'air de rien, circulent mieux et plus longtemps que les prétendus monuments (une pensée pour mon vieux camarade Philippe Sollers qui vient d'avoir 80 ans et dont personne au monde ne relit son énorme Paradis…) Donc, il fallait le souligner, Autin-Grenier n'est pas revenu frétiller dans ma mémoire comme par enchantement; j'ai été réveillé par l'envoi d'un joli bouquin, paru en Belgique, Légende de Zakhor, chez un éditeur qui m'annonce deux autres titres d'Autin-Grenier, sans doute jouissifs, le poète pisse dans son violon et le poète pisse encore dans son violon. Aux Editions Les Carnets du Dessert de Lune.
Raphaël Sorin, décembre 2016. Libération
© http://lettres.blogs.liberation.fr/auteurs/Raphael.Sorin/
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