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EAN : 9782070408474
116 pages
Gallimard (01/03/2001)
3.41/5   64 notes
Résumé :
« À quoi bon ma vie immobile dans ce trou noir, je me dis, quand partout alentour s'agitent des ingénieurs en aéronautique, parcourent en tous sens la planète Messieurs les Administrateurs des Îles Éparses et que des experts assermentés près les tribunaux expertisent tandis qu'ailleurs attaquent formidablement des banques des bandits prodigieux ? Vrai, comment ne pas se demander ce que l'on est venu faire là au milieu et d'où nous vient cette audace de respirer le m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà encore une belle surprise que de flâner dans ma librairie indépendante, cette maison ouverte depuis plus de trente et un ans, de déambuler dans les dédales de livres posées ci et là, certain alignés l'un contre les autres, dans un ordre bien précis selon l'alphabet, puis les autres dans une diversité aléatoire au grès du libraire et de son humeur, laissant le marcheur littéraire dans une rêverie méditative, découvrant pêle-mêle des écrits sauvages lui sauter au cou pour être dompter, voir dresser par une lecture accrue et fiévreuse comme Toute une vie bien ratée de Pierre Autin-Grenier, une succession de nouvelles courtes, venant , avec un plaisir certain, réveiller mes zygomatiques d'une légère gymnastique, celle heureuse d'un sourire, plus ou moins grand selon l'échappée belle de notre auteur, s'égarant dans les veloutes de son esprit, son quotidien s'amuse de son inertie et de l'atmosphère qui l'entoure, la musique le berce, les mots l'accompagnent comme un murmure lointain sorti d'un rêve diurne, les âmes physiques troublent sa solitude, un songe incertain prose ces pages que noircit Pierre Autin-Grenier avec un sens humoristique assez noir, une acidité de la vie, une érudition naturelle s'émane de ces pages où j'ai aimé me perdre, j'ai dévoré ce recueil au bord d'un lac, bercé par le chant des oiseaux, le larsen des canards flottant sur le miroir de cet eau au reflet azur d'un ciel estival, où flottent des cygnes majestueux de leurs danses quotidiennes. Cette petite introduction est assez longue, voir prolixe, face à la minutie des textes proposés par notre auteur, des nouvelles assez courtes, au totales de vingt-trois, s'étirant dans ces cents quinze pages, c'est un concentré de moments de vies, de réflexions, de constats, de philosophie qui s'évaporent dans une prose amusante, comme sa dédicace pour son chien Music, pour le distraire. Pierre Autin-Grenier est un auteur Français né et mort à Lyon à l'âge de soixante-quatre ans en 2014, poète, il aime les textes courts, de quelque lignes à quelques pages, il a ce vague à l'âme naturel, venant vous bercer de sa mélancolie et aussi de son humour.
J'ai lu quelques critiques de Babelio, avant de pénétrer dans ce court livre, je ne sais pas pourquoi, c'est inhabituel de ma part, comme une exception, j'aime avoir aucune perturbation extérieur avant la lecture, j'aime ce côté aventurier littéraire, la découverte, certains n'ont pas du tout aimé, ils se sont ennuyés, voir , le livre leur est tombé des mains, j'en sourit d'ailleurs, les émotions de chacun sont souvent éparses face à la sensibilité d'un auteur, je regrette d'avoir lu ces mots assez négatifs, non pas que je renie leurs avis, chacun ces goûts, la merde à le sien, comme pourrait dire Pierre Autin-Grenier, j'ai été pollué par des quidams quelconque, ma surprise de lecture en fût encore plus grande, comme catalysée par ces avis négatifs, je ferme les yeux et je laisse porté par la sensation ressentit lors de ma lecture pour m'y noyer lentement, puis y nager dans sa profondeur d'âme, imaginant son ami curé , arpenté de son vélo une pente abrupte dans un braquet de souffrance chrétienne, ou cette andouillette sur le feu, crépitante dans le beurre, attendant son bâtard-montrachet 85, ou son bourguignon baignant dans un Gigondas, Bach est ces violons, Louis Calaferte et compagnie, je suis dans cette musique que je n'oublie pas, orchestrée par Pierre Autin-Grenier, les mots sont encore dans ma chair et petit à petit se diffuse dans mon âme, c'est comme si je pouvais discuter avec l'auteur et devenir l'un de ces personnages, le temps fugace d'une nouvelle, puis revenir à mon existence et aller suivre un autre auteur dans une autre aventure prosaïque.
Pierre Autin-Grenier cite, Fernando Pessoa avec les premiers vers de son recueil de poèmes Bureau de tabac, ces quatre lignes expriment l'esprit de ces nouvelles, sa solitude, l' hermétisme à son talent, de ce néant qui l'habite, où fleure en lui la beauté du monde, Michel Houellebecq avec cet aphorisme si pessimisme sur la peur du bonheur, il n'existe pas, dans Rester vivant, Raoul Vaneigen sur l'humanité devenu cupide, vendant son génie, ignorant la nature et ces animaux qui la peuplent, notre auteur va à travers ces 23 nouvelles, distiller ces états d'âmes avec une savoureuse légèreté, un décalage amusant, une férocité troublante, une perditance désarçonnante, un humour noir piquant, une douceur d'âme attachante, quelque fois la futilité d'une journée devient une émotion qui vient titiller les votre, une sensation s'émerge de nous pour faire jaillir des souvenirs, des sensations, des odeurs, des musiques, des images, des tableaux perdus au fin fond de notre mémoire universelle , ce partage réveille la source qui bouillonne nos humeurs , le je, le nous, le vôtre, le nôtre, tous s'unissent dans un même langage, je deviens le je du narrateur, pour partager ces instants et les vivre, en y juxtaposant les miens.
Je voulais vous perdre dans ces 23 proses, les décrire une à une, comme si j'énumérais les 26 lettres de l'alphabet, une suite qui va au fil de la lecture s'évaporer dans le fil de l'oubli, de l'ennui pour certain, de la lourdeur d'un bon camembert gras et coulant, vous restant au coeur de l'estomac, ou cette andouillette que j'ai déjà nommé, celle cuisinée par le narrateur. Il y a la cuisine qui vient chatouiller les narines des fins gourmets dont je fais partie, l'épicurien, l'hédoniste qu'aime être notre acteur de ces 23 nouvelles, comme dans la première , Je n'ai pas grand-chose à dire en ce moment au titre assez long, un homme noircissant à longueur de journée un carnet qu'il amène partout, notant tout et tout, puis s'oubliant derrière cette manie de tout vouloir coucher sur ces carnets et à en oublier de parler avec sa femme qui lui en fait la remarque le soir avant de se coucher, lui ayant erré toute la journée à se pose la question de ces carnets pour écrire des voeux à tout son répertoire, dans ce mois d'Août, au prix de timbres assez couteux, voilà comment débute ce livre par cette farce, cette ironie assez diffuse, ces questions de soi, de savoir qui sommes-nous, que faisons-nous, ces questions peuplent notre esprit, le sien, comme dans la deuxième nouvelle , Des nouvelles du temps, la pluie s'invite comme un prospectus sur un voyage à Sydney et le voyage vagabonde en soi, en lui, pour être précis, faisant sourire sa femme, l'invitant même au voyage de l'amour avec son sourire, pour attendre sous les draps, dessus aussi la fin de la pluie dans cette chambre basse, petite. La troisième est si souriante de cette humour noire ; Poème du cancer des bronches, le titre est déjà une invitation à le lire, la mort s'amuse, le cancer en casaque de soie rose à pois vert, toque noire, perd une nouvelle fois sa course face à la vie du poète, mais pour combien temps encore cette défaite du cancer, celui-ci a déjà un poème ! Je vous ai donné surement l'eau à la bouche avec cette mise en bouche, les vingt qui suivent sont d'une sensibilité toujours amusante, avec en toile de fond, une noirceur de la vie, la mort, la solitude, l'ennui, la maladie, la séparation, la société gangréneuse, la tribu semeuse de mensonge de groupe, le racisme…Beaucoup de thèmes s'entremêlent et se superposent avec ceux plus joyeux, de la musique, de la littérature, de la cuisine, de l'amour, de l'amitié, de la nature, du temps qui passe, de l'oisiveté, de la paresse, de la tranquillité, de la solitude constructive ou pas, ces 23 nouvelles n'ont donné beaucoup de plaisir, comme je le dis souvent, la vie est courte , les plaisirs sont sans fin, je vais vers ces plaisirs qui m'habitent et je les savoure sans modération.
Merci Monsieur Pierre Autin-Grenier avec votre Toute une vie bien ratée.
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Un auteur que je découvrais. Ces récits m'ont paru tellement insipides et inintéressants que j'ai abandonné ma lecture à la page 45, pas même la moitié du livre! Poursuivre cette lecture plus avant aurait été pour moi une perte de temps. Je n'ai éprouvé aucune émotion, aucun plaisir, pas même de la curiosité ni de l'étonnement. Je n'ai rien appris... donc le plus sage a été de refermer définitivement le livre. Presque sans culpabilité d'ailleurs, car si je n'aime pas abandonner une lecture, je me suis raisonnée mettant en avant le cas de force majeure!
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J'aime bien Pierre Autin-Grenier et ses petits volumes de textes courts, mine de rien très travaillés. Ils abordent la gravité de la vie quotidienne en la traitant par l'absurde, sont d'un humour décapant et d'une mélancolie désabusée.
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N°208
Juillet 1999



TOUTE UNE VIE BIEN RATEE - Pierre AUTIN-GRENIER -Editions GALLIMARD.


Le titre avait tout pour m'attirer et me plaire. Cela correspondait tellement à l'idée que j'ai de ma propre vie! J'ai donc lu ces nouvelles ou plutôt ces « récits » puisque c'est comme cela que le livre les présente. Je le dis tout simplement, je n'ai pas aimé! Cela vient sans doute de moi, de ma façon de voir les choses de la littérature. Je me suis dit que Pierre Autin-Grenier avait eu bien de la chance de publier chez Gallimard et que c'est sûrement moi qui ne suis plus en phase avec mon temps! Je ne dois pas être capable de reconnaître de la bonne littérature et sûrement encore moins d'apprécier le talent de l'auteur. Ma faculté de rêver à propos d'un texte doit bien être émoussée au point que ce livre publié dans une maison d'édition qui est pour le moins une référence ne m'a provoqué aucune émotion. Je l'ai lu presque par devoir parce que j'en avais entendu parler à la radio et qu'on en disait du bien! Je me disais que tout cela devait être une référence et qu'il convenait de ne pas passer à côté d'un chef-d'oeuvre. Il n'empêche, j'ai été déçu par le style, par le ton des récits, par l'histoire qu'ils racontaient et à laquelle je n'ai guère accroché.

N'allez surtout pas croire que je tiens la prose d'Autin-Grenier pour rien. Cela je ne me le permettrais pas et je sais d'expérience que lorsqu'on noircit une page blanche c'est avant tout parce qu'on a quelque chose à dire et même si dans la littérature comme dans tous les autres arts il y a place pour la fumisterie, je me garderai bien d'employer ce terme pour cet ouvrage.

C'est que je lui reconnais quand même de l'humour qui, dit-on est la politesse du désespoir. C'est vrai que la vie n'est pas forcément belle, qu'elle ne ressemble sûrement pas à ce qu'on voudrait qu'elle soit même si on tente de l'enjoliver avec ce qui en fait, dit-on les plaisirs. On m'objectera sans doute que, lecteur inattentif, je n'ai rien saisi de sa philosophie de l'existence et qu'il vaut mieux rire de tout cela qu'en pleurer et que, somme toute nous ne sommes sur terre que de passage et, au regard de l'éternité, pour bien peu de temps. Il vaut donc mieux prendre les choses comme elles viennent et ne pas chercher partout ce qui ne s'y trouve pas simplement parce qu'on est insatisfait.
Certes, mais quand même, j'attendais autre chose.

Mais pourquoi estime-t-il que sa vie est bien ratée. Parce qu'à la mi-temps de son existence (dit-il!), à l'heure des bilans(on peut toujours le dire de chaque période) il constate qu'il a mené une existence oisive d'écrivain(de poète même), tout juste capable de regarder passer le temps en s'accommodant de l'odeur moite des estaminets et du goût du blanc sec. Peut-être? Pourquoi pas? mais la vie est ainsi faite que ce n'est pas en s'affairant maladivement chaque jour au risque de friser la crise cardiaque, qu'on peut légitimement penser qu'on la remplit bien, qu'on la réussit comme on dit maintenant. Tout cela est affaire d'appréciation personnelle. C'est bien cela, réussir!

Nous n'avons qu'une vie, nous ne sommes que de passage mais il faut impérativement brûler quelques cierges sur l'autel de la réussite, même si l'on doit sacrifier ceux qui sont sur notre route, et cela pour avoir beaucoup d'argent, de notoriété, jouir de la considération générale... Vieux débat, vaste programme!

Pierre Autin-Grenier nous raconte ici ce qu'il en pense, l'air de rien. Bref, sur le fond je serais assez d'accord avec lui mais la forme me paraît à moi plus contestable car j'aime bien en littérature ce qui est bien dit.

©Hervé GAUTIER
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Je n'aime pas dire du mal d'un livre, mais là... que faire d'autre ? Il ne s'agit que de mon avis, mais je trouve ce livre inutile. L'écriture est impeccable, mais où est le supplément d'âme ? J'ai lu une succession de scènes sans aucun intérêt, sans aucun rapport entre elles. C'est ça le "truc" pour nous faire appréhender le ratage de la vie du narrateur ? Pour moi, "Une vie bien ratée" est avant tout un livre bien raté, je suis désolé de l'écrire, mais ne perdez pas votre temps à lire ce petit ouvrage, c'est du temps de lecture en moins pour d'autres ouvrages qui eux en valent la peine. Pour moi, il n'y a rien dans ces pages totalement insipides. Je n'aime pas avoir la dent dure, j'ai lu beaucoup de livres, énormément, mais là...
Il est tout de même possible que j'aie raté quelque chose, après tout je ne suis qu'un pauvre humain faillible...
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Les anges son souvent assez indulgents
Hier j'ai failli craquer. J'avais mal et il pleuvait. J'étais comme un escargot livide peinant sur son vélo dans la grimpée du Ventoux. J'avais beau penser à une assiette de tripes avec, autour, des petites patates toutes simples mouchetées de persil, rien n'y faisait. Ainsi l'existence, la plupart du temps, c'est un chapelet de balivernes aux doigts des innocents. Mais pendant la nuit j'ai entendu une petite voix qui me suppliait d'aller jusqu'au bout. Oui. Alors, au matin, j'ai appuyé très fort sur les pédales et la vie, clac ! d'un coup s'est remise sur le grand braquet. C'était miracle et s'était tant mieux!
C'est un ange, que je ne connais pas vraiment, mais qui vient comme ça, quand s'est trop escarpé (ou que je réclame pour mon âme sensible une crème adoucissante qui calme les démangeaisons), pousser la bicyclette par la selle et alors, malgré les pluies froides d'automne, le vent qui s'obstine, les douleurs et les blessures, machinalement ça avance à nouveau, à cinq à l'heure, pas plus, vers cet horizon indécis, là-bas derrière les rideaux de verdure où tout s'évanouit et tout recommence aussi ; enfin c'est ce que l'on dit. Je n'y suis jamais allé.
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Avec toutes les allumettes que j'ai grattées pour embraser des bouts de mégots ou inaugurer une cigarette fraîche roulée, je crois que des bergers cévenols ou bien de jeunes vachers lozériens un peu habiles de leur dix doigts pourraient sans peine, l'hiver à la veillée, confectionner des centaines de tour Eiffel modèles réduits qui feraient ensuite la fortune des magasins de curiosités de Saint Flour. Je crois même, s'ils voulaient bien unir leurs efforts, qu'ils pourraient réaliser une maquette grandeur nature de la tour Eiffel et l'installer alors à la Bourboule où des curistes bronchitiques et déplumés en auraient aussitôt le souffle coupé pour de vrai.
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Réflexions, maximes, sentences et aphorismes c'est par kyrielles que je les aligne; d'une page l'autre j'en fais d'étourdissants chapelets de saucisses fumées. Rien ne m'échappe en somme, mais de toutes ces notes je ne fais rien non plus. Elles restent figées dans mon carnet comme des litrons renversés sur un hérisson à bouteilles. Inutiles.
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Tant de choses nous échappent ! Il parait qu'on a trouvé des pingouins dans l'art paléolithique ! Planqués sous la falaise du cap Mourgiou, près de Cassis. Ils étaient là, peinards, depuis trente mille ans a dit un spécialiste, avant qu'Henri Cosquer n'aille les dénicher, mine de rien en faisant de la plongée sous-marine. Et moi qui depuis ce matin ne suis pas fichu de mettre la main sur mes lunettes sans doute égarées dans le désordre de mon gourbi !
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Je passe mon temps à prendre des notes sur le petit carnet quadrillé gainé de cuir noir qui partout m'accompagne. Ca commence à faire une paye que je trimballe ce carnet avec moi, je ne saurais même plus compter les années; peut-être ne vaudrait-il mieux pas d'ailleurs. Toute la sainte journée je note des trucs bizarres là-dessus ou alors des pensées qui viennent zigzaguer à travers ma cervelle cabossée et que, dans l'instant, je trouve prodigieuses. Si je croise dans la rue un éléphant triste, je le note, si j'aperçois un touriste japonais trafiquant dans une pharmacie de Knokhe-le- Zoute, je le note aussi.
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Video de Pierre Autin-Grenier (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Autin-Grenier
Interview à l'Escale du Livre 2010 de Bordeaux de l'auteur Pierre AUTIN-GRENIER pour son livre "C'est tous les jours comme ça", en librairie à partir du 16 avril 2010 (Editions Finitude)
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