AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les confluents (65)

À lui, les confins des déserts, les frêles embarcations au clair de lune sur les plages de Méditerranée, les camps de tentes dans les prairies balayées par les vents. À elle, les forêts humides, les jungles de l’intérieur, les villages aux toits de chaume, les sentiers à peine tracés parmi les lianes et les graminées.
(page 70)
Commenter  J’apprécie          400
D’une rencontre de hasard, deux années plus tôt, était né quelque chose de plus, un lien hésitant et pourtant naturel, évident. Ils étaient deux membres d’une nation d’observateurs qui parcouraient la planète, inlassablement, pour en traquer les failles, pour en saisir les conflits, pour en enregistrer l’écho et s’en faire les porte-voix. Pouvant chacun comprendre que tout déplacement géographique se doublait inévitablement d’un long voyage intérieur, d’une intimité qui lui était propre, d’un état à part. Des envoyés, en transit, s’informant mutuellement de l’exil qu’ils partageaient et qu’ils avaient volontairement choisi. À lui, les confins des déserts, les frêles embarcations au clair de lune sur les plages de Méditerranée, les camps de tentes dans les prairies balayées par les vents. À elle, les forêts humides, les jungles de l’intérieur, les villages aux toits de chaume, les sentiers à peine tracés parmi les lianes et les graminées.
Commenter  J’apprécie          370
Quand le soleil amorça son déclin, des centaines de jeunes pousses frémissaient au vent, solidement ancrées dans le sable, commençant une existence nouvelle. Ils s’arrêtèrent de planter pour admirer le résultat de leur travail. Une forêt en devenir, tout était là. Les vestiges du passé et les racines de l’avenir.
(page 38)
Commenter  J’apprécie          360
Vue de la mer, la maison avait déjà un air d’abandon. Elle semblait s’effondrer, s’écrouler sur elle-même, comme une coquille vidée de sa substance, de la vie qui tenait debout les murs et ouverts les volets. En l’apercevant ainsi de loin, Talal ressentit la même détresse que celle qui qui s’insinuait en lui face aux objets abandonnés, oubliés, déchus. Il songea qu’il était bien possible d’aimer un lieu, de l’investir d’une âme, de pleurer pour lui. L’amour ne se réservait pas aux êtres doués de conscience. L’amour s’accrochait à tout. Il était possible de pleurer pour une fleur qui se fane, pour un appareil photo qui se brise, pour une maison en ruine. La sensation de trahison restait la même. La perte et l’abandon. Certaines choses ne pouvaient simplement pas être remplacées.
Commenter  J’apprécie          330
Et tout finira. Parce qu’un départ, toujours, marque quelque chose d’un début et d’une fin. Un début, pour celle qui s’éloigne vers l’horizon nouveau. Une fin, pour celui qui demeure dans un paysage vide.

(incipit)
Commenter  J’apprécie          330
- Tout a changé, maintenant, dit-il. Le gouvernement impose aux familles bédouines de demeurer au même endroit. De fonder des villages. De construire des maisons plutôt que de tisser des tentes en poil de chèvre. Ils creusent des puits pour nous et bâtissent des écoles, mais en perdant la vie nomade, nous avons perdu quelque chose qui était notre liberté. Nous avons dû apprendre à devenir ceux qui restent, et non plus ceux qui s’en vont.
Commenter  J’apprécie          320
L’exil est l’état naturel de l’être humain. Né dans un lieu de hasard, appelé à ne jamais y demeurer, appelé à toujours y être ramené.
Commenter  J’apprécie          320
Elle pressentait qu’ils étaient pris au piège, que quelque chose de grave allait arriver, qu’il était possible de supprimer facilement, en Russie, ceux dont les actions de résistance faisaient la une des journaux internationaux et menaçaient l’unité de l’opinion publique.
Commenter  J’apprécie          310
Je m’intéresse principalement aux mouvements des populations. Comprendre la difficulté des hommes à coexister, ce qui les pousse à quitter leur monde familier pour se réinventer, ou parfois seulement survivre, ailleurs. Comprendre comment le mouvement, la découverte de la nouveauté et la douleur de la perte les métamorphosent sans cesse. L’être humain a toujours été une espèce migratrice, mais ce mouvement s’accentue aujourd’hui au fil des changements climatiques, de la montée des eaux, des conflits croissants.
Commenter  J’apprécie          310
- Quelles sont les ressources principales, demanda Liouba, qui sont exploitées dans l’Arctique ?
- Le gaz naturel, le charbon, le pétrole. Mais aussi le nickel, le cuivre, le cobalt. Des millions de tonnes transportées par des centaines de navires, entre le détroit de Béring et la mer de Kara. Le port d’Arkhangelsk est l’une des portes d’entrée de ce que les Chinois appellent désormais la route de la soie polaire.
- l’État russe travaille main dans la main avec Pékin, précisa Esya en se retournant vers eux. Nos économies bénéficient directement de la fonte des glaces. C’est scandaleux. D’autant plus que l’exploitation de la nouvelle route du nord va elle-même accélérer le réchauffement climatique.
Commenter  J’apprécie          300





    Lecteurs (164) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les Amants de la Littérature

    Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

    Hercule Poirot & Miss Marple
    Pyrame & Thisbé
    Roméo & Juliette
    Sherlock Holmes & John Watson

    10 questions
    5275 lecteurs ont répondu
    Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

    {* *}