AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 99 notes
5
17 avis
4
26 avis
3
9 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Un confluent est un point de rencontre, de communication, de réunion, entre deux consciences qui se trouvent, qui se nouent, qui apprennent à s'aimer, et qui, au contact de l'altérité, se renouvellent, se modifient, se fortifient, tout comme le cours d'eau, né de la confluence de deux autres, prend parfois un nom nouveau ». Cette phrase ouvre ce délicat livre et en contient toute l'essence.

Ce livre, premier roman de Anne-Lise Avril, est intrication. Il est point de rencontre entre des cultures et des peuples différents, entre le désert et la forêt, entre la nature et son environnement. Entre un homme et une femme. le confluent est voyage, amour, il est adaptation et survie, il est hélas aussi parfois confrontation et saccage. le confluent est aussi point de jonction et donc infime entre deux, l'infini et le lointain, la peur et l'espoir, la foi et l'abandon de toute certitude. Il est charnière, quand le possible est encore là, ténu, avant l'inéluctable. Il est intrication possible entre la nature et l'humain, et nous donne à voir l'intrication ratée, en soulevant un peu le voile.

Voici là un livre délicat, riche, engagé sur une thématique écologique : celle du réchauffement climatique et de ses conséquences dont la montée des eaux. Sans ton moralisateur mais avec beaucoup de douceur et de poésie, le livre entremêle deux périodes charnières : le futur, autour de l'année 2040, où la montée des eaux est devenue réalité, faisant disparaitre certaines iles et rivages du globe. Nous suivons le combat d'un frère et une soeur, indonésiens. Lui tente de replanter des arbres dans la mangrove pour faire barrière, combat titanesque dans la fournaise, opposant la puissance végétale à l'océan et son appétit grandissant ; elle mène son combat à l'échelle internationale en faisant partie d'un groupe comprenant scientifiques et habitants concernés dont les actions se déroulent en colloques et expéditions sur la banquise en dégel. « La soeur et le frère comme deux parties d'une même sphère – le monde et son noyau ».

« En proie à la violence du sentiment de deuil. Cendres de ces univers aimés et connus, désormais disparus. L'ère de l'exil sonnait le glas d'une humanité perdue ».

Et le présent, autour de 2010, la période des possibles, encore, que nous appréhendons via un couple Liouba, journaliste grand reporter, et Talal, photographe de guerre. Désert jordanien, forêt africaine, forêt sibérienne, errance moscovite, nous sont offerts tels des voyages immobiles d'une grande beauté, d'une grande violence parfois aussi. Liouba veut raconter comment les hommes vivent avec leur écosystème, s'y adaptent et sont marqués par lui, elle nous montre par exemple, en plein désert, l'adaptation des végétaux au manque d'eau et à la sécheresse. Elle explique, elle dessine, elle déchiffre le monde. Pour le transmettre et éveiller les consciences. Talal, lui, s'intéresse aux mouvements des populations, à l'exil des peuples pour survivre ailleurs, exil qui s'amplifie avec le réchauffement climatique. Il aime montrer avec pudeur la douleur inracontable, il aime traquer la parcelle de vie et d'innocence dans l'horreur, des instants de vie simple au milieu de la guerre.

« Tu t'attaches à ceux qui partent, et moi à ceux qui restent, observa Liouba. Dans les deux cas, c'est la force d'adaptation de l'être humain qui est en jeu ».

Le livre offre des réflexions puissantes sur l'information, la transmission de messages pour toucher les consciences, le moyen le plus approprié pour le faire, l'écrit, le dessin ou la photographie.

« C'est pour cette raison, reprit Talal, que j'ai choisi la photographie. Elle transmet parfois la poésie de façon plus immédiate que le récit. C'est peut-être plus facile d'y croire, quand on l'a directement sous les yeux ».

Il donne à voir également ces différentes parties du monde, leur adaptation face aux menaces, leur poésie, leurs odeurs, leurs bruits. C'est une ode aux voyages, à la rencontre, au respect. A l'émerveillement. Et la plume pour décrire cette vie et ces errances prend de l'ampleur et de la puissance au fur et à mesure du récit. Ce qui me parut un peu timide au début du roman m'a émerveillée de plus en plus au point de m'arrêter par moment pour lire et relire certains passages, l'échelle de ma notation ne cessant de grimper d'étoiles en étoiles…

« À l'inertie de l'attente, elle préférait ses errances urbaines. Les boulevards ombragés par le front des palmiers qui opposaient leur verticalité à l'étendue plate de la mer Rouge. Les voiles colorés des femmes, soulevés par le vent marin. Les effluves de pomme sur les étals des marchés et de narguilé aux terrasses des cafés. Un peu plus au nord, il était possible d'apercevoir la ville dans son entier, ses bâtisses blanches nichées entre l'immensité des montagnes rouges et celle de la mer ourlée d'écume, les formes élancées des minarets, et, de l'autre côté du golfe, les contours d'Eilat, sa voisine israélienne, à quelques kilomètres à peine, et pourtant aussi distante d'Aqaba que peut l'être un monde radicalement différent ».

J'ai été très intéressée par la façon qu'a le roman de nous montrer, dans les détails, comment certains peuples tentent avec ingéniosité de s'adapter au réchauffement climatique sans quitter leurs terres. Certaines expériences sont étonnantes et à la fois pleine de sagesse. Je remercie l'auteure pour cette transmission passionnante.

Enfin, surtout peut-être, l'histoire d'amour entre Loubia et Talal vient apporter lumière, sensualité et désir à ce beau roman. A l'image du livre, la délicatesse des sentiments est de mise, la confluence est narrée avec une pudeur puissante. D'autant plus troublante. Une très belle histoire d'amour dans l'Histoire de l'humanité.

J'ai beaucoup aimé ce livre après, je l'avoue, l'avoir commencé un peu distante. Ce livre est « l'intrication ultime du végétal et de l'humain », ces deux piliers qui sont la base de nos vies. Un premier roman engagé et poétique de la part d'une jeune auteure à qui, je l'espère, on puisse donner voix en cette rentrée littéraire foisonnante !
Commenter  J’apprécie          7429
Ce livre parle de sujets ô combien et tragiquement actuels : le réchauffement climatique et ses impacts sur la planète, et les guerres, et conséquence des deux, les réfugiés. Ce sont des thèmes graves, qui pourraient faire craindre un livre noir, pessimiste. Il n'en est rien.

Sans éluder aucun des deux sujets, l'auteure nous livre un livre subtil, riche de personnages, de paysages, d'échanges et d'amour.
Liouba allie dans son métier de journaliste environnementale celui de ses deux parents, un père botaniste, une mère journaliste, tous deux assassinés pour leurs actions. Talal est photographe de guerre : la photographie « transmet parfois la poésie de façon plus immédiate que le récit. C'est peut-être plus facile d'y croire, quand on l'a directement sous les yeux. »
Ils vont se croiser et se recroiser au gré de leurs reportages : l'une raconte des histoires de forêts, l'autre photographie des guerres et des réfugiés.
Les deux sont orphelins : « Elle se demandait si les orphelins s'attiraient naturellement, où qu'ils soient dans le monde, comme s'ils émettaient entre eux un signal reconnaissable, à leur insu. »

Ce livre aux sujets graves nous conte l'espoir, malgré tout, l'espoir de ces hommes qui plantent inlassablement des arbres ou étendent des draps blancs sur les glaces pour limiter leur réchauffement, l'espoir de ces hommes et femmes qui décident un jour malgré tout de fonder une famille. Il nous conte aussi la nature, décrite de façon si poétique parfois, si tragique à d'autres moments. Et il nous conte aussi l'amour, celui qui unira Liouba et Talal, qui s'exprimera lentement, même s'ils se sont reconnus dès la première rencontre. L'amour aussi entre eux et ceux qu'ils rencontrent au cours de leurs voyages et dont ils relatent les combats.

Un très beau roman, que j'ai lu lentement, pour mieux savourer l'écriture si belle.
Merci aux éditions Julliard pour ce partage #Lesconfluents #NetGalleyFrance



Commenter  J’apprécie          6810
Rentrée littéraire Julliard 2021

Premier roman d'une auteure, Anne-Lise Avril, à la plume douce, toute en finesse, poétique.

Premier coup de coeur pour cette histoire pleine de sagesse.

2040 – Les graines ont germé. Jaya quitte son île afin de voir le mode, Aslam reste pour la protéger.

2009 – Quelque part dans le monde des hommes plantent des arbres pour que leurs enfants n'aient pas à partir. Ailleurs des hommes protègent une forêt, son écosystème et son mode de vie millénaire. Et puis, il y a ses hommes et femmes tellement investis dans le préservation des forêts qu'ils y perdent leur vie. C'est le quotidien de Liouba qui travaille pour Terres d'exil. Cette jeune franco-russe parcourt le monde, elle est sans attaches ses parents viennent de mourir.

Un beau jour son chemin croise celui de Talal, franco-turc, photographe indépendant, qui s'intéresse aux mouvements de population et aux raisons de ceux-ci : conflits, changements climatiques… Un lien va se créer entre eux.Ils garderont le contact, se croiseront dans des aéroports, travailleront ensemble mais Talal à une femme.

Avec une grande délicatesse, Anne-Lise Avril, nous apporte un récit d'actualité et de réflexion sur l'exil, les racines, les conflits. Doit-on observer, raconter, témoigne, peut-être mettre sa vie en danger. Y-a-t-il un moment où vivre et agir, se créer ses racines est l'évolution qui s'impose ?Les confluents qui se rejoignent forme des fleuves, qu'en est-il des hommes ?

Une très belle introspection, une histoire d'amour, de forêts, d'exil, de racines et de sens de la vie racontée avec beaucoup de sensibilité. Un roman comme je les aime.
Il y a peu, j‘ai entendu ou lu cette phrase : « Nous sommes les ancêtres du futur » ce livre en est le parfait exemple.

Merci à l'auteure dont j'espère qu'elle ne va pas s'arrêter en si bon chemin.

Un grand merci aux éditions Julliard.

Les confluents sort le 19 août 2021

#Les confluents#NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          492
Ils sont deux vaisseaux qui se croisent au fil de leurs voyages : Liouba est journaliste, Talal photographe. Elle s'intéresse aux forêts et à ceux qui se battent pour les préserver, il suit la guerre et ses exilés. Orphelins tous les 2, leur rencontre va être une évidence. Une évidence peut-être, mais rien n'est jamais facile dans l'amour. Sous fond de réchauffement climatique et de conflits(la Syrie encore), leur histoire va s'inscrire au gré de leurs convictions, leurs échanges et de leurs RDV épisodiques.
Un texte fin, documenté, tout en pudeur et délicatesse , porté par une plume élégante et érudite. le récit s'articule sur 2 périodes (2009 et 2040) et dessine avec intelligence de grands enjeux de notre époque. La fin est parfaite. J'ai beaucoup appris sur la capacité des hommes à croire, toujours et encore.
Une belle découverte ! Ne passez pas à côté de ce premier roman.
Merci à @netgalleyfrance et aux @editions_julliard pour le partage
Commenter  J’apprécie          433
Liouba est journaliste, sensibilisée à la cause écologique. Elle parcourt le monde afin de réaliser ses reportages. C'est lors d'un voyage à Aqaba, en Jordanie, qu'elle va faire la rencontre de Talal. le jeune homme est photographe et suit les populations réfugiées. Dès lors, leurs chemins ne vont cesser de se séparer et de confluer, au gré de leurs expéditions. Réussiront-ils à trouver ensemble un point d'ancrage ?

Je ressors bluffée par ce premier roman. Quelle histoire bouleversante a su dépeindre Anne-Lise, tout cela grâce à une plume sublime et lumineuse, mais empreinte tout à la fois de mélancolie et de tristesse.

Si au départ, j'ai eu quelques difficultés à m'habituer au schéma narratif, je l'ai par la suite trouvé brillant. le lecteur suivra en parallèle l'histoire d'Aslam et de Jaya, un frère et une soeur. Celle-ci se déroule bien plus tard dans le temps, que celle de Liouba et de Talal. Bien évidemment, je ne vous en dirai pas davantage, afin de maintenir l'effet de surprise jusqu'au dénouement, que j'ai trouvé très réussi.

J'ai beaucoup aimé les personnages et en particulier celui de Liouba, qui est une jeune femme charismatique et une véritable battante. En effet, afin de sensibiliser le monde à la cause écologique, elle se mettra en danger à plusieurs reprises. J'ai beaucoup craint pour elle tout au fil des pages. Au travers de sa lutte, des questionnements très intéressants sont soulevés.

L'histoire entre Talal et Liouba est une succession d'allers-retours mais finalement, tels des confluents, il finissent toujours par se retrouver. J'ai été très touchée par leur relation, qui se construit petit à petit.

La plume de l'auteure est d'une grande élégance. Je suis ressortie bluffée par ce style empreint de douceur, de poésie, mais également de nostalgie. Anne-Lise décrit les paysages d'une manière visuelle et elle sait donner à son écriture les nuances nécessaires afin de la sublimer. Je suis totalement conquise par la manière d'écrire de l'auteure. le récit est divisé en grandes parties, chacune consacrées à tour de rôle à Liouba et Talal et à Aslam et Jaya.

Un roman avec lequel l'auteure nous offre un écrin littéraire au travers de sa plume élégante et emplie de sensibilité. Avec beaucoup de poésie, elle aborde des thématiques intéressantes. Je ressors conquise par ce roman. À découvrir sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
Commenter  J’apprécie          262
Journalistes, Liouba et Talal parcourent le monde pour raconter les histoires des autres. Elle guette les forêts du globe quand il explore les zones en guerre pour témoigner au nom des populations. Quand leurs routes se croisent à Aqaba, ils ne comprennent pas tout de suite que c'est leur histoire à eux qui est en train de se jouer. Ce n'est qu'à force de voir le destin les renvoyer l'un à l'autre qu'ils laisseront leur amour éclore et, peut-être, prendre le pas sur cette vie qu'ils s'étaient choisi. Anne-Lise Avril nous offre, avec ce premier roman, une histoire mélancolique, douce et contemplative, une belle histoire d'amour au milieu d'un monde en souffrance.

A travers les voyages et les reportages des personnages principaux, elle nous emmène à la rencontre des hommes et des femmes qui consacrent leur vie à trouver des solutions face au réchauffement climatiques et à la destruction humaine. Ceux qui replantent des forêts dans des zones désertiques pour continuer à y vivre, ceux qui militent pour empêcher la destruction de la taïga, ceux qui gardent les arbres millénaires. Adoptant un ton journaliste neutre, Anne-Lise Avril ne condamne pas, elle explique. Elle donne à voir une autre manière d'appréhender l'avenir et le changement climatique, en revenant au temps lent de la nature et en agissant, chacun à son échelle pour construire un demain possible pour tous.

Troisième personnage de cette histoire d'amour fusionnelle, la nature occupe une place de choix dans ce récit. Plus qu'une toile de fond à l'intrigue, elle fait partie intégrante de la vie de Liouba et Talal, elle leur souffle des vérités au creux des oreilles, elle créée intentionnellement les conditions de leur rapprochement, elle offre un baume pour leur coeurs meurtris. Les magnifiques passages décrivant les forêts, les déserts et les îles nous donnent envie de ralentir un instant, de laisser nos regards se perdre vers l'horizon de notre imagination et de profiter, plus intensément, des merveilles que notre planète nous offre.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
Commenter  J’apprécie          120
Telle une invocation à la sauvegarde de la planète, ce livre nous rappelle que la terre ne nous appartient pas. Nous sommes face à l'ultime résistance de la vie dans un monde où tout semble chavirer.

Les personnages, la nature, les lieux, les événements, l'écriture, …
Ce roman est un véritable concentré de beauté! Et c'est sans compter sur cette couverture sublime!

Touchée en plein coeur par cette écriture poétique d'une grande précision, je n'ai pu me résoudre à le lâcher avant de l'avoir terminé. Je me suis laissé emporter dans ce voyage à travers le temps et les lieux où l'on ressent l'extrême urgence d'utiliser le potentiel de l'être humain de renouveler et repenser ses ressources en vue de sauver ce monde en péril et de se sauver lui-même.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          110
« Un confluent est un point de rencontre, de communication, de réunion, entre deux consciences qui se trouvent, (…) qui apprennent à s'aimer, se fortifient, tout comme le cours d'eau né de la confluence de deux autres prend parfois un nom nouveau »

Anne-Lise Avril débute son ouvrage avec cette définition, sa définition du confluent. Pour renseigner le lecteur qui se demanderait, pour poser les bases. Et là, avec cet avant-propos tout en italique, on sait que l'on va se lancer dans la découverte de quelque chose de beau.

📖 Nous partons à la découverte du monde d'aujourd'hui et constatons (si ce n'est pas déjà fait) qu'il va mal. On découvre aussi le monde de demain, de ce qu'il pourra être et aussi de se que nous pourrions en faire. Avril nous expose à l'horreur d'un monde qui s'éteint en se concentrant sur quatre personnages qui tentent, à leur échelle, de changer les choses. 𝗟'𝗮𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿 𝗲𝘀𝘁 𝘁𝗿𝗶𝘀𝘁𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝗺𝗶𝘀 ! 𝗣𝗼𝘂𝗿𝘁𝗮𝗻𝘁, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗯𝗶𝗲𝗻 𝘂𝗻 𝗹𝗶𝘃𝗿𝗲 𝗱'𝗲𝘀𝗽𝗼𝗶𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗰𝗲̀𝗱𝗲 𝗹'𝗮𝘂𝘁𝗿𝗶𝗰𝗲. C'est en Jordanie que Liouba va rencontrer Talal. Elle écrit, elle veut mettre en lumière les peuples qui agissent pour la préservation de la planète, le renouvellement de notre écosystème. Lui, est photographe, parce que parfois un regard exprime bien plus que les mots. Nous rencontrons aussi deux frères et soeurs dont les parents ont disparus et à qui ils ont laissé les gènes du changement et de l'espoir.

Il y a cette alchimie, cette connexion entre Liouba et Talal.
Mais tel les confluents, parfois la vie sépare les âmes pour mieux les faire se retrouver.
« Car il y a des amours qui naissent du néant et qui n'ont d'existence que dans les limbes. Des amours morts-nées. Ces amours-là ont la saveur exquise et douloureuse de ce qui est impossible »

Ce premier roman est d'une beauté sans nom.
La plume est poétique tout en nous exposant à des constats effrayants.
Que pouvons-nous faire à notre échelle ?
Quel monde laissons nous à nos enfants ?

Je ne peux que vous recommander ce livre qui m'a totalement transporté.
Qui est alarmant sans être moralisateur.
Commenter  J’apprécie          100
Bonjour amis lecteurs,
Je remercie chaleureusement les éditions Julliard pour l'envoi en service presse du livre d' Anne-Lise Avril : « Les confluents »
Voici un très beau roman d'amour, une ode à la nature, une dystopie écologique renvoyant à une interrogation sur le monde de demain. Bienvenue pour un voyage dans le monde d'aujourd'hui et dans celui de demain. Un premier roman passionnant, dense, engagé et maîtrisé. L'auteure nous captive grâce à une écriture poétique , délicate et visuelle. Les paysages surgissent de la page et capturent le lecteur qui a eu la bonne idée de s'y plonger. Une belle découverte !
Commenter  J’apprécie          100




Liouba est une journaliste engagée auprès des populations où l'environnement est fragilisé, plus précisément le changement climatique.
Talal est photographe, reporter de guerre. Il parcourt le monde et fixe sur sa pellicule l'exode, les conflits, la peur et la résilience sur les visages.
La première fois que leur chemin se croise c'est à Aqaba dans le désert jordanien. Ils ont en commun une vie sans attaches, citoyen du monde, de la terre. Une amitié se noue mais autre chose les relie, une attirance, une reconnaissance qui ne nécessite pas le moindre verbe, une évidence mue par les lois de l'univers...
Dans les coins du monde les plus improbables, ils se retrouvent, avec toujours cette évidence, qui les rapproche, les unit, celle des âmes soeurs hésitantes et non moins convaincues...Mais leurs missions, les séparent, ils ont choisi, c'est avant tout la découverte et le besoin de témoigner, à n'importe quel prix, parfois celui de la mort qui rôde et frappe à leurs côtés.
Combien faudra-t-il de voyages avant de mériter un repos ?

Un roman brillant, troublant de vérité. Lire ce texte aujourd'hui, c'est entrer en résonance avec l'actualité. Les conflits, l'environnement, l'exil et l'amour malgré tout !
Comment écrire le monde, sa beauté et sa laideur avec autant de poésie et de justesse ?
Ce n'est pas un plaidoyer pour la nature, ce n'est pas un manifeste contre la guerre et ses enjeux, c'est beaucoup plus que cela. Je n'ose imaginer la somme de travail et de recherches pour arriver à un texte aussi abouti.
Des allers-retours dans le temps permettent de naviguer dans l'histoire et d'en saisir la complétude, quatre chapitres, quatre étapes : le Désert - La Forêt – La Nuit – L'Ile.
C'est un incroyable premier roman !

Un coup de coeur


Commenter  J’apprécie          90



Lecteurs (164) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5275 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}