Recueil de textes au sous-titre trompeur puisqu'il ne s'agit pas au sens strict de nouvelles mais de textes courts qui forment une unité.
Le choix des textes est assez hétéroclite et un peu daté mais a un petit goût d'ancien pas désagréable - même si c'est très phallo-centré quand même, bien que de 2014.
J'ai bien rigolé avec la saynète absurde de
Roland Dubillard sur le ping-pong, où le jeu intègre le langage et inversement.
J'ai adoré le poème de
José-Maria de Heredia "le coureur" qui est une ode à la sculpture donnant vie à son modèle.
Ça m'a bien fait plaisir de trouver une nouvelle de
Jean-Bernard Pouy dans son style loufoque et enlevé (un joueur de hockey victime de hoquet...).
J'ai découvert avec plaisir l'écriture de
Paul Morand dans cette nouvelle où un jeune homme drague celle qui se trouve être la petite amie d'un fameux coureur cycliste sur piste durant la course des "Six-Jours".
Je n'ai pas vraiment accroché à la nouvelle de
Marcel Aymé où deux élus locaux se déchirent le pouvoir autour de deux clubs sportifs qu'ils instrumentalisent ; ni à celle d'
Hemingway sur un champion de boxe en fin de carrière.
J'ai trouvé un peu convenus les textes de
Denis Grozdanovitch et de
Philippe Delerm déplorant ou dénonçant dénaturation et marchandisation du sport, de l'acte sportif et du sportif lui-même.
Chacun de ces textes rend prégnantes les différentes activités sportives mentionnées et donne assez envie de s'y mettre - ou de se caler devant la télé pour en regarder ;-)