Tu trahiras sans vergogne : Histoire de deux collabos Bonny et Lafont

Bien écrit, bien documenté et prenant... tous les ingrédients réunis pour passer un agréable moment d'érudition historique. Enfin, sur le papier. Car il n'y a rien d'agréable à suivre la formation et le développement de la Gestapo française, en s'appuyant en particulier sur la personne d'Henri Lafont. Un homme qu'il serait malaisé de catégoriser et qui prendra une importance considérable au sein de l'appareil corrupteur, criminel et répressif qu'était la Gestapo.


Riche d'anecdotes et de sous-entendus, ce récit historique prend aux tripes autant qu'aux méninges. A lire à la lumière d'autres ouvrages qui introduisent les personnalités et les moeurs de cette époque si particulière.

93, rue Lauriston. Un hôtel particulier. le patron "Monsieur Henri", Henry Lafont, truand, justicier, grand seigneur et hors la loi.
Il torture savamment dans ses caves, fait libérer des juifs, mène d'atroces expéditions punitives contre les résistants. Célèbre pour sa cruauté et sa lâcheté? Pendant 4 ans ce vautrin des bas-fonds et son complice Bonie règnent en maître sur le monde de la collaboration, et son histoire, celle des membres de son réseau, est cruelle, douvent sanglante.
Un document basé sur des témoignages. Une oeuvre d'historien.
281 pages