Madame le lapin blanc

Dans le cadre de mon travail, je lis souvent des albums, cependant je ne peux pas tous les présenter… Mais là, j'étais presque obligée : quelques fans d'« Alice au pays des merveilles » passent de temps en temps sur ce site… je ne pouvais pas passer outre cet album jeunesse ! (Oui, Light and Smell, j'ai complètement pensé à toi pendant la lecture !) Ici, l'auteur se penche sur le personnage du Lapin blanc, cet animal hystérique toujours en retard et en train de courir. Il lui imagine une famille et notamment une épouse. Celle-ci tiendra un journal et couchera son quotidien. On découvre alors cette pauvre maman surbookée obligée de s'occuper de ses nombreux enfants. Chaque lapereau a son caractère et ferait tourner en bourrique bien des parents… le problème, ce n'est pas vraiment l'éducation des enfants : notre belle lapine n'a plus de temps pour elle, est complètement invisible aux yeux de son mari et désespère face à son manque d'investissement dans la maison. On a là une belle mise en avant d'un portrait féminin fort, maternel, qui se donne à fond pour sa famille, mais qui n'en pense pas moins. Derrière ses remarques, cette maman pointe du doigt l'implication de l'homme dans le couple/le foyer et l'égalité des sexes…

L'ouvrage ne manque pas d'humour, notamment entre ce qui est dit est représenté. En effet, il y a un décalage volontaire entre les propos de la mère et les illustrations. Un régal ! Il y a également plein de clins d'oeil à l'oeuvre de Lewis Carroll, en particulier dans les décors (ex : la salle de classe ou les chambres des enfants où les images fourmillent de détails). Cet album est une belle façon de faire référence l'univers de l'auteur. D'ailleurs, les amoureux d'« Alice au pays des merveilles » seront certainement conquis ! Enfin, mention spéciale pour la chute sympathique, les scènes avec le chat du Cheshire et pour la page des recettes où l'on peut voir cent façons d'accommoder les carottes !

Un ton décalé, de l'humour, des illustrations travaillées, une critique sociale et une histoire engagée… Je valide ! Mon seul bémol est, encore une fois, l'âge pour découvrir et comprendre cet album sans explication parentale… Évidemment, cette histoire s'adresse principalement à ceux et celles qui connaissent l'oeuvre de Lewis Carroll (même si elle reste compréhensible à tous de par son message…).

Lien : https://lespagesquitournent...

"Madame le lapin blanc" n'a pas l'air très avenante sur la couverture. Et pour cause, à force d'être en retard, son mari n'est jamais là. A elle les taches ménagères et l'éducation des enfants. Heureusement, elle peut se confier à son journal en toute franchise (ou pas, car les illustrations contredisent allègrement ce qui est écrit).
Ce sont d'ailleurs des extraits que nous propose de découvrir Gilles Bachelet. Et c'est assez savoureux !

D'autant que l'auteur-illustrateur s'amuse à glisser moult allusions à l'oeuvre de Lewis Carroll. Chat du Cheshire, cartes à jouer, chenilles, dodos... Même Alice fait une apparition. Un nouveau jeu de piste aux détails délicieux !

Habituée aux histoires du "chat" de Gilles Bachelet, j'ai été un peu étonnée en ouvrant cet album : les dessins sont plus denses, plus remplis, ils font aussi plus anciens (logique vu le thème) de même que le texte, avec un caractère italique assez précieux.
Mais l'humour est toujours aussi présent, autant par le texte et l'image, que par le décalage entre les deux.
C'est un album très court, mais on peut passer des heures à regarder les détails de chaque image.
J'ai eu grand plaisir à retrouver plein de références à Alice, et j'adore bien entendu le chat du Cheshire ; mais la tête de Mme le lapin blanc vaut son pesant de carottes !! Les amusements des jumeaux aussi. Et la chute est très réussie, pas toujours facile dans un court album.

Je pense que les enfants l'apprécieront d'autant mieux s'ils connaissent Alice est ses personnages, mais même sans cela, cet album devrait plaire à tous.

Madame le Lapin Blanc est mariée avec le Lapin Blanc, le fameux, celui qui court partout en regardant sa montre. Vous l'avez ? C'est celui d'Alice au pays des merveilles. Mais là, c'est surtout sa femme qui nous intéresse.
Délaissée, recluse dans un rôle de femme au foyer qui l'épuise physiquement et moralement, elle se livre à nous dans son journal.

C'est un super album. Il détourne, il dénonce, il fait rire et il est joliment illustré. L'image raconte indépendamment ou en complément du texte. C'est un très bon travail. Mais attention, sa lecture devra sûrement être accompagnée pour que l'enfant comprenne toutes les subtilités et les clins d'oeil de l'histoire.

Tout le monde connait le célébre Lapin Blanc d'Alice au Pay des Merveilles. On connait moins par contre, sa femme, Madame le Lapin blanc, qui, le temps d'une pause entre la cuisine, le ménage et les enfants décrit dans son journal la vie banale qu'elle mène.
Un petit album aux dessins drôles (Ah les yeux de Madame !) et au texte délicieusement ironique.

Madame Lapin est la femme du lapin d'Alice au pays des merveilles. Gilles Bachelet nous présente son quotidien à travers son journal intime. Madame Lapin ne s'ennuie pas : entre ses six enfants, son mari, le ménage, la cuisine… elle trouve à peine le temps de penser à elle.

Gilles Bachelet est un auteur que j'adore, et encore une fois, je n'ai pas été déçu. Avec beaucoup d'humour, l'auteur nous présente le quotidien d'une femme au foyer qui a du mal à s'en sortir avec ses six enfants. J'ai beaucoup aimé la description du caractère de chaque enfant, chacun possédant son caractère propre et pas forcément facile. Ma préférée reste cependant l'aîné qui veut devenir mannequin et qui est un peu une caricature des ados. J'ai aussi apprécié de découvrir certains personnages d'Alice au pays des merveilles : dans la classe de Betty, la deuxième fille du Lapin Blanc, on reconnaît les enfants des personnages merveilleux que rencontre Alice ; le Chat de Cheshire vient régulièrement perturber la vie de la petite famille et Alice, enfin son pied, fait même une apparition.

Mais ce qui me plaît le plus dans les albums de Gilles Bachelet, ce sont les illustrations. Elles fourmillent de détails et si on ne veut rien rater, il faut prendre le temps de s'y arrêter. En cherchant bien, les fans pourront retrouver un détail appartenant à l'album : Mon chat le plus bête du monde. de plus, comme dans ces autres albums, l'auteur joue sur le décalage entre le texte et les illustrations, procédé que j'aime beaucoup et qui me fait sourire à chaque fois.

Un bel album qui, à mon avis, mérite d'avoir remporté la Pépite de l'album au salon de Montreuil 2012

Mme le Lapin Blanc a un journal intime! A qui d'autre peut elle confier ses tracas de mère de famille?
Entre une ado en pleine recherche d'elle-même, des jumeaux joueurs, une fille craintive, un petit loufoque et un bébé braillard, elle ne sait plus où donner de la tête...
Inspiré de Alice au pays des merveilles, cette histoire drôle et tendre, met le doigt sur la place de la mère au foyer, pas toujours simple et des tracas que toute mère traverse parfois seule (papa, lui court toujours, au travail)!
Les illustrations très riches et éloquentes, pourront être suivies par les plus petits qui ne savent pas lire!
Un bon moment de lecture en famille!

Vous l'ignorez peut-être, mais le lapin blanc – vous savez, celui qui est en retard dans l'ouvrage de Lewis Carroll : Alice au pays des merveilles – a une épouse ! Elle a trente ans aujourd'hui, et personne ne lui a souhaité son anniversaire… Elle écrit un journal auquel elle confie ses joies et ses peines ! de fille aînée qui veut devenir top model et ne mange plus rien (madame lapin a pourtant testé « cent façons d'accommoder les carottes »), aux jumeaux Gilbert et Georges qui s'amusent d'un rien, à Betty qui découvre l'école avec appréhension, à Eliot qui oscille entre être grand ou demeurer petit et finalement à la petite dernière : Emily qui, comme son père, braille toute la journée, madame Lapin n'a pas un instant pour elle ! Même le chat – un chat du Cheshire – qui vient de s'installer se met de la partie pour rendre impossible la vie de madame Lapin. Puis une jeune fille qui change de taille en permanence vient encore bouleverser cette épouse déjà bien débordée. Et par-dessus tout cela, madame Lapin se désespère : son mari ne la voit pas et ne fait rien à la maison ! Il est beaucoup trop occupé, il travaille au palais… Pourtant, au milieu de tout ce capharnaüm, madame Lapin rêve d'écrire… Son époux, qui n'a pas mauvais coeur au fond, trouve le journal qu'elle a laissé traîner par inadvertance, et remédie aussitôt à la situation… à sa manière…

Voici un album au graphisme riche et coloré. Les plages de dessin sont variées et denses ce qui permet au lecteur d'apprécier tout autant l'image que le texte. Il y a de quoi voyager et rêver dans cet ouvrage, même si tout se déroule dans l'univers très fermé d'une maman lapin…


Un vade mecum à lire en famille, lorsque les mamans débordées auront le temps de s'asseoir. Les papas y trouveront des idées pour les rasséréner et les petits hommes pourront toujours y glaner de quoi grandir un peu. Quant aux fillettes, ce livre sera pour elles une bonne manière d'appréhender l'avenir avec prudence. Un cadeau utile à tous en quelque sorte !
Lien : http://crdp.ac-amiens.fr/cdd..

Madame le Lapin Blanc, épouse du célèbre lapin d'Alice aux pays des Merveilles, se confie à son journal intime. Découvrez l'épouse de celui qui est toujours "en retard". Elle qui jongle entre les corvées.
Mais ce qui est véritablement plaisant dans cet album ce sont les illustrations. Fournies, chargées de détails, de clins d'oeil, en décalage avec le ton du journal intime.
Adultes et enfants se plaisent tout autant à se perdre dans ce très bel album.

Gilles Bachelet tel qu'en lui-même... délicieusement et complètement cinglé. Qui d'autre que lui est capable de dessiner 100 manières d'accommoder les carottes sur une double-page ?
Les illustrations fourmillent toujours de détails croustillants, et le double-niveau de lecture est toujours présent, rendant le truc presque aussi savoureux pour les grands que pour les petits.
J'ai toutefois trouvé que ce n'était pas son meilleur, peut-être parce que la forme journal est forcément un peu décousue et fait plus penser à une juxtaposition de micro-faits qu'à une histoire, et peut-être aussi parce que la chute est un peu abrupte, et que si le lecteur ne connaît pas Alice au Pays des Merveilles, il passe à côté de pas mal de choses.