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Citations sur L'un est l'autre : Des relations entre hommes et femmes (11)

Jadis, le couple constituait l'unité de base de la société. Formé de deux moitiés qui chacune avait à coeur de jouer sa "partition", il représentait une entité transcendante à chacune des parties. Socialement et même psychologiquement, il était entendu que l'Un était incomplet sans l'Autre. Le célibataire, méprisé ou plaint, était perçu comme un être inachevé. L'usage d'un seul nom patronymique pour deux reflète encore cette conception globalisante du couple qui gomme les individualités. Opération mentale et sociale plus compliquée à effectuer lorsque chacun conserve son propre nom et son indépendance.
La tendance actuelle n'est plus à la notion transcendante du couple, mais à l'union de deux personnes qui se considèrent moins comme les moitiés d'une belle unité que comme deux ensembles autonomes.
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Historiquement, le patriarcat est partout perceptible au Moyen-0rient à l'âge du bronze. Ce qui n'exclut pas que l'échange des femmes ait pu commencer bien avant, en Orient comme en Occident". Mais le système de pouvoir n'apparaîtra dans toute sa plénitude et sa rigueur - à la façon d'un pouvoir absolu- qu'un peu plus tard, lorsque se sera opérée une véritable révolution religieuse : la substitution du Dieu tout-puissant aux déesses de jadis. En moins d'un millénaire, Brahm, Yahvé, Zeus et Jupiter s'imposent aux croyants comme les pères de l'humanité et confinent les mères dans le statut de mineures. Comme si les hommes avaient inventé Dieu pour mieux asseoir le pouvoir paternel...
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Il en sera de même pour la Déesse-Truie ou la Déesse-Sanglier des légendes celtes. A l’origine, elles symbolisaient la prospérité et l’amour. Ensuite, les hommes refouleront l’image de la bonne déesse et ne garderont que l’image de la sexualité la plus bonne deesse et ne garderont « que l’image de la sexualité la plus basse , attachée à l’idée du sang et de pourriture. En fait, la Deesse-Truie est devenu la cochonne, avec tout ce que comporte de sens réel ou figure dans le vocabulaire contemporain » J.Markale ajoute: le « cochon ce n’est pas seulement celui qui est sale et ne se lave pas, c’est aussi un homme qui fait des cochonneries (fornication plus ou moins bizarres). La femme qui se permet d’user de son sexe comme elle l’ entend est une cochonne. »
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Le patriarcat n'est pas un simple système d'oppression sexuelle. Il est aussi l'expression d'un système politique qui a pris appui, dans nos sociétés, sur une théologie.
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Toute la théologie visant à justifier le dualisme des sexes raisonne ainsi. II faut deux créatures pour faire un créateur, sans quoi, c'est le statut et la puissance de Dieu qui sont menacés.
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Les stéréotypes de l'homme viril et de la femme féminine sont pulvérisés. Il n'y a plus un modèle obligatoire mais une infinité de modèles possibles. Chacun tient à sa particularité, à son propre dosage de féminité et de masculinité.
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Essai très intréeesant sur les rapports entre les deux sexes dans l'histoires.Sans rentrer dans le détail, l'auteur distingue trois moments: la complémentarité dans l'égalité (première partie: l'Un et l'Autre), la domination patriarcale qui accapare les attributs positifs de l'Autre féminin pour le réduire à l'ombre de lui-même (deuxième partie: l'Un sans l'Autre) et l'égalité mais dans l'indifférenciation (troisième partie: l'Un est l'Autre) qui a la préférence de l'auteur même si l'Autre est perçu comme une façon de se compléter soi-même sans esprit de sacrifice sauf réciproquement, d'où la montée du taux de divorce.
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Parmi beaucoup d'autres, les mythes de la création des Dogons (Mali) racontent qu'à l'origine chaque être humain est nanti de deux âmes de sexe différent. Pour l'homme, l'âme femelle siège dans le prépuce. Pour la femme, l'âme mâle est supportée dans le clitoris. Mais cette âme double est un danger pour l'ordre social (et psychologique). Un homme doit être mâle et une femme femelle. Seules la circoncision et l'excision peuvent remettre les choses en ordre.
Aux yeux des Dogons, les "incirconcis" ne rêvent que désordre et embarras. Ils sont en marge du groupe parce que "rien en eux n'est fixé". Tant qu'un enfant conserve son prépuce ou son clitoris, masculinité et féminité sont de même force, et si l'indécision quant à son sexe devait durer, l'être humain n'aurait jamais aucun penchant pour la procréation. D'autre part, un individu ne peut pas se conduire "normalement" sous une double direction. Il faut donc débarrasser l'enfant d'une force mauvaise et l'aider à verser définitivement dans un sexe. La section d'une peau est la condition d'une "sexion" psychologique et physique.
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Au moment même où les jeunes hommes tournaient le dos aux stéréotypes de la virilité et adoptaient des comportements plus féminins, les femmes elles mêmes abandonnaient une part de leurs attitudes millénaires et s'emparaient des domaines jadis chasses gardées des hommes. La génération des fils, qui avait été souvent solidaire du combat des femmes, s'aperçut trop tard qu'elle avait été flouée.
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Seule l'utopie du futur réconforte contre le pessimisme de l'Histoire.
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