Elle a gardé son beau visage et sa voix assurée. Mais je l'ai vue tassée dans son fauteuil ; pourtant, elle n'a "que" 80 ans...
Sa présentation du livre : "
Messieurs, encore un effort" a ravivé ma mémoire sur cette belle philosophe, qui est pour moi à l'égal(e?) de
Simone Veil.
Je crois avoir lu ce livre, "
L'un est l'autre : des relations entre hommes et femmes", à sa sortie en 1986.
A l'époque je lisais peu, sauf des ouvrages professionnels.
Ce livre m'a marqué.
Et si le contenu m'échappe un peu, 35 ans après, l'esprit, l'essence reste. C'est le message qu'
Elisabeth Badinter veut faire passer qui est important.
En gros, dans la préhistoire, l'un n'était pas l'autre : il y avait des chasseurs et des cueilleuses.
Maintenant, nous avons des chasseuses ( de tête ou autre) et des cueilleurs ( qui se plaignent à juste titre de la météo).
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Maintenant, "on" va plus loin.
"iel" me fait rêver :
Pronom personnel sujet de la troisième personne du singulier (iel) et du pluriel (iels), employé pour évoquer une personne quel que soit son genre. Iel se définit comme non binaire. Exemple : Les stagiaires ont reçu les documents qu'iels doivent signer.
"Le troisième sexe" d'Indochine; le non-binarisme, le jeune sportif non-binaire qui se change dans un vestiaire à part, en Suède. Et il y a tout le bruit que font les médias sur le gender.
Tout cela est-il ridicule ?
Je ne crois pas. Moi qui suis assez "vénus" dans ma tête, je les comprends, et si j'avais pu choisir, je crois que j'aurais aimé, A NOTRE EPOQUE, je dis bien à notre époque, être une femme. C'est beau, une femme. Mais pas que ! ... En lisant "
l'âme de la femme" de
Gina Lombroso, qui est dans mon TOP 6, sorti en 1929, je me suis aperçu de ce que je savais déjà : en gros,l'homme est égoïste, la femme est altruiste.
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On commence à avoir des hommes altruistes et des femmes égoïstes. Je dis que c'est bien ! On se ressemble de plus en plus, l'homme se féminise, perd son identité macho, la femme devient virile. Dans le temps, la femme virile était un garçon manqué. Mais depuis les années 80, Sardou les avait comprises :
"Femme des années 80, mais femme jusqu'au bout des seins
Ayant réussi l'amalgame de l'autorité et du charme
Femme des années 80, moins Colombine qu'Arlequin
Sachant pianoter sur la gamme qui va du grand sourire aux larmes
Être un PDG en bas noir, sexy comme autrefois les stars
Être un général d'infanterie, rouler des patins aux conscrits
Enceinte jusqu'au fond des yeux qu'on a envie d'appeler monsieur
Être un flic ou pompier d'service et donner le sein à mon fils (être une femme)
(Être une femme)"
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Voilà, j'adore ça !
Elisabeth, je t'aime !
Cependant, devant "la charge mentale" qui reste encore à la Femme, elle lance :
"
Messieurs, encore un effort." :)