Les ailes collées

Paul se marie.
Autour de lui, son épouse ronde de ses oeuvres. Sa soeur. Sa mère, fanée, petite femme trise, brisée par les adultères de son mari, puis par son départ.
Et puis des amis, perdus de vue depuis longtemps. Trop longtemps.

Parmi eux, Joseph.
Le meilleur ami.
Le type bizarre.
Celui qui débarque, l'été 83. Avec ses tenues décalées, ses airs nonchalants, et toutes ses histoires de routard. A force de sillonner les routes de France dans un van, avec sa mère.

Alors ça ne tient à rien, à rien du tout cette histoire qui démarre. Qui s'emballe. Voici qu'on s'aime, qu'on s'aime peut-être même un peu trop, dans ces petits villages où l'homosexualité est "dénoncée". Un crime.
Montré du doigt.
Tapé des poings.
Moqué.
Humilié.

Joseph fuit cet amour-là, brutal de désir, brutal de leur jeunesse, on a quinze ans, tout tue, on aime pour toute la vie, quitte à en crever.
Et Paul reste seul, Paul encaisse. le harcèlement scolaire. Les insultes, tous les jours. Les violences physiques, ordurières, sexuelles. En silence.

Jusqu'au retour de Joseph.
Le jour de son mariage.
Les souvenirs, d'accord.
Mais la peau se souvient aussi...

Plume adroite pour décrire les affres d'une adolescence malmenée par des carcans étroits, on va jusqu'au bout du livre sans douleur. L'auteure parvient, par moments, à de très belles choses.
Malgré un sentiment de déjà lu assez prégnant. Malgré des "facilités" de narration. Des phrases toute faites, trop faites. A la limite du blet. Et une fin, ah j'ose le dire, un peu pathos.

Si vous vous attendiez à une belle histoire, attention, il ne s'agit pas vraiment de ça ici, en tout cas : pas d'une belle histoire dans sa version "feel good".

Certes, il s'agit d'une histoire d'amour, et même de plusieurs histoires d'amour.

Mais il s'agit surtout ici de la violence qu'implique le fait d'être différent et de ne pas ressembler à la "norme" stupidement imposée par la société. La violence de la famille, la violence des amis, la violence de l'École et du système éducatif, la violence de notre société toute entière.

Ce roman est vrai, dur, et nécessaire pour parler du harcèlement scolaire, qui hélas est encore tellement d'actualité à notre époque. Un roman qui pourrait (et devrait !) même être lu au collège ou au lycée, dans une démarche de lutte contre le harcèlement scolaire.

Plus globalement, c'est un roman qui dénonce la violence, qu'elle soit physique ou morale, et les conséquences terribles qu'elles peuvent avoir tout au long de nos vies.

Si je ne lui attribue que la note de 3 étoiles, c'est que je dois avouer avoir été vivement dérangée par la réhabilitation finale du père de Paul. Certainement car je cotoie tous les jours des personnes brisées par la violence parentale qu'ils ont subie ou qu'ils subissent encore une fois adultes.
Et parce que je pense que la violence parentale, qu'elle soit physique ou morale, est absolument impardonnable.

Je m'attendais aussi certainement initialement à passer un meilleur moment de lecture. Et j'ai toujours du mal à noter favorablement les livres qui font mal et qui bouleversent.

Car ce roman est bien de ceux-là : il fait mal et il bouleverse.

J'ai beaucoup aimé le livre même si la fin m'a déçu. C'est à mon goût une non fin. Pour avoir lu les autres romans de l'autrice celui là n'était pas aussi fort que le précédent mais tout autant intéressant. J'ai aimé les sujets traités. Je dois dire quand même que certains non dit sont dits.

Le jour de son mariage, un homme retrouve son amour de jeunesse, Joseph, et le passé ressurgit, une passion adolescente vingt ans plutôt. Difficile cependant de nier l'évidence, et ces retrouvailles déstabilisent le couple et mettent à mal l'édifice patiemment construit par Paul pour sauver les apparences. La rencontre avec Joseph date de l'été 1983, et Paul a été élevé dans une famille conformiste : père dentiste ayant depuis longtemps déserté le lit conjugal, mère enceinte trop jeune et prisonnière de son rôle de bourgeoise, sombrant dans l'alcoolisme. À cette famille mal aimante s'ajoutent les brimades au lycée lorsque par hasard les autres élèves découvrent Paul et Joseph ensemble. Il s'ensuit un terrible harcèlement, qui détruira Paul mais qu'ignorera Joseph, dont la mère l'envoie chez son père à Toronto. Une histoire prenante, mais un livre qui accumule les clichés, les formules artificielles et sentencieuses. Les bons sentiments ne font pas toujours les bons livres. Une cause juste et un engagement sincère, mais le style m'a laissée sur ma faim, et l'alignement de stéréotypes m'a agacée. Dommage…

Un roman sur l'adolescence et ses premiers émois dans les années 80. Paul, famille dysfonctionnelle , entre un père absent et une mère alcoolique rencontre Joseph. Âme libre qui vit dans une caravane avec sa mère , souvent stone. le roman commence par le mariage de Paul et d'Ana, qui a voulu faire une surprise à son mari en invitant ses anciens amis de collège. Et cela chamboule tout, Paul se souvient du harcèlement et de ces années difficiles. A titre personnel, je n'ai pas du tout accroché au style d'écriture de l'autrice. Mais il n'en reste pas moins un bon roman .

Ici, l'autrice nous offre un roman fort, très bien écrit abordant de nombreux sujets avec pour celui qui sera central : l'homosexualité.

On commence la lecture durant le mariage de Paul et Ana, en 2003. Cette dernière a fait une surprise à son mari : elle a invité un de ses amis d'enfance, Joseph.
C'est ainsi, que de nombreux souvenirs douloureux vont refaire surface pour Paul.
On se retrouve alors quelques années plus tard en 1983, en compagnie de Paul et Cécile, sa soeur. Des histoires de famille douloureuses vont être déterrées, leur mère est alcoolique, leur père est dépassé. Les deux enfants sont alors livrés à eux-mêmes.
C'est alors que Paul, va faire la connaissance de Joseph, un jeune homme libre, décomplexé avec lequel il va passer beaucoup de temps afin d'oublier le drame familial qui se joue entre les murs de leur maison.
Alors qu'ils sont tous les deux invités à une fête, dans laquelle ils vont boire un peu trop, e désir va monter petit à petit, jusqu'à se retrouver dans le même lit. Ils sont surpris par leurs camarades ; c'est là, que l'enfer va débuter. On va alors vivre avec lui ce harcèlement constant, avec des scènes très violentes. Paul va devoir faire le choix d'entrer dans ‘les codes' ; se mettre en couple avec une femme, devenir père, mais jamais l'amour pour Joseph sera éteint.

Je l'avoue, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire malgré l'écriture de Sophie de Baere très juste. J'ai été forcément touché par l'histoire de Paul et tout ce qu'il a pu subir, mais je ne me suis pas sentie proche de lui. J'ai trouvé l'histoire répétitive, avec des parents qui ne se préoccupent pas du mal-être psychologique de leur enfant.
J'attendais beaucoup de cet ouvrage, mais je n'ai pas été emporté. Pour moi, il manquait une partie plus psychologique, plus profonde, qui m'a laissé au bord du chemin. Je suis donc très mitigée, et j'espère découvrir un autre roman de cette autrice rapidement.

Une vie entière à passer à côté de l'amour

2003, mariage de Paul et Ana. Son ventre est déjà arrondi et plein d'une promesse à venir. Et soudain, un visage parmi les invités surprises, celui de Joseph. Paul n'a rien oublié, il repart dans ses souvenirs vingt ans plus tôt.

Il est de ces livres que j'ai vu tant passer, que j'en attendais trop. Je voulais le coup de coeur moi aussi, malheureusement ça n'a pas été mon cas. Je me suis un peu ennuyée pendant les cent premières pages, puis il y a un basculement qui m'a tenue en haleine mais mon enthousiasme est un peu retombé après.

La plume de l'autrice est belle, mais les personnages tous englués dans leurs silences, leurs secrets, leurs mensonges m'ont laissée moi aussi étrangère à leurs histoires. Certaines scènes très choquantes ne m'ont pas laissée insensible mais pas assez pour que je vibre, pleure ou que je ne puisse plus lâcher mon roman.

Je suis un peu triste de n'avoir pas plus aimé mais ça ne s'explique pas, il n'y a pas toujours cette petite magie du rendez-vous, du bon livre lu au bon moment et ce n'est pas grave !

Ce roman reste important et à lire pour les sujets forts qu'il aborde, et certains passages me resteront en mémoire longtemps !

Encouragé par les bonnes notes et critiques des fidèles de Babelio, j'ai entrepris cette lecture sans préjugé.
Les éléments du scénario sont rapidement et agréablement mis en place: le petit Paul dans un environnement familial plus que tourmenté.
Malheureusement on attend, on attend…mais quoi?
Un déclic ou une dimension supplémentaire - affective ou polar. Rien.
Harcèlement, homophobie sont entre autres les ingrédients de cette longue suite de clichés déclinés sur une ou deux pages. Un mauvais feuilleton. Une série B. Vraiment.

C'est une histoire d'amour impossible entre 2 hommes, qui est certes bien écrite et qui nous tient en haleine jusqu'au bout.
Cependant elle écrite et fantasmée par une femme qui ne sait rien de ce que 2 hommes peuvent réellement partager dans la vraie vie. Et pour cette raison, beaucoup de situations et d'éléments décrits m'ont paru décalé ou peu crédible , ou en lien avec une vision féminine, hétérosexuelle et romantique de l'amour. Car croyez-moi, dans la vraie vie, 2 hommes ne vont pas attendre 20 ans l'un sur l'autre par amour
Et forcément, comme cela concerne 2 hommes, l'inconscient collectif de l'auteur a voulu faire mourir cet amour, y aurait-il eu la même fin entre un homme et une femme? Vaste question...

La vie de Paul est plutôt compliquée: une mère qui se noie dans l'alcoolisme à cause d'un mari complètement absent, infidèle , trop pris par son travail.
Paul et sa soeur sont livrés à eux-même et se démènent comme ils peuvent pour subvenir à leur besoin. Paul vient d'une classe aisée mais contrairement à son ami Joseph qui vient d'une classe populaire celui-ci est bien plus heureux car il est aimé par ses parents, son enfance est pleine d'aventure et de souvenirs tandis que pour Paul elle est banale, des souvenirs il n'en a pas vraiment. Pourtant au fil des pages, ses parents l'ont aimé mais d'une manière bien différente…
Joseph et Paul tissent des liens très forts, amoureux. Vont-ils avoir des regrets de cette vie passée ? Cet amour interdit?
Peut-on réellement oublier le passé même si on est épanoui dans le présent ?
On ressent la triste vie de Paul, l'acharnement des camarades de classe, on ressent beaucoup de regrets par un passé qui resurgit en pleine face et qui en devient une obsession.