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Ce matin, après avoir sorti deux machines et passé l'aspirateur, en bonne mère et fée du logis, je suis sortie me prélasser sur le hamac avec ce tome 2 des Culottées. À peine avais-je passé la dédicace « à mon incroyable maman » (le premier tome est dédicacé « à mes merveilleuses filles ») que ma propre mère vient me voir et me demande avec curiosité avérée envers cette couverture un peu glossy, qu'est que cela veut dire en roumain. Me voilà bien embarrassée, je ne peux pas traduire aisément « culotées » en roumain. Je pars donc à la recherche d'une définition française pour contrôler mes connaissances. Alors, c'est bien cela, un mot familier, mais qu'à celle ne tienne, un mot fort, pour exprimer l'audace, « l'aplomb excessif, proche de l'effronterie » (CNRTL). J'aimerais beaucoup que mes filles continuent à être, à leur échelle des « culottées ». C'est indéniablement une qualité que de savoir faire des choix importants dans la vie pour la mener à sa guise.
Ce livre que ma mère m'a pieusement laissé lire, je l'ai terminé d'une seule traite, avec le coeur en joie de découvrir 15 nouveaux portraits de femmes d'exception (Temple Grandin, interprète des animaux, Sonita Alizadeh, rappeuse, Cheryl Bridges, athlète, Thérèse Clerc, utopiste réaliste, Betty Davis, auteure-compositrice, Nellie Bly, journaliste, Phulan Devi, reine des bandits, The Shaggs, rock stars, Katia Krafft, volcanologue, Jesselyn Radack, avocate, Hedy Lamarr, actrice, inventrice, Naziq al-Abid, activiste de bonne famille, Frances Glessner Lee, miniaturiste du crime, Mae Jemison, astronaute, Peggy Guggenheim, amoureuse de l'art moderne).

Je connaissais vaguement cette dernière et un peu Betty Davis, dont j'avais déjà écouté quelques titres. J'ai poursuivi ma découverte, une fois le livre terminé, à mon bureau, sur internet, à écouter un mix de Sonita Alizadeh et le groupe The Shaggs. J'ai ensuite vu un documentaire sur Hedy Lamarr, dont la découverte a une valeur toute particulière pour moi : elle est aussi née un 9 novembre.

L'esprit de synthèse de Pénélope Bagieu et son sens de l'humour à vertus pédagogiques sont admirables.
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"Je n'ai jamais eu autant envie de foutre le feu!". Citation de l'auteure.

Polémique au 43e festival international de la BD d'Angoulême, le jury n'avait retenu aucune femme parmi les 30 auteurs en lice, l'an passé, pour le Grand Prix!

15 portraits de femmes, dans ce tome 2, de Peggy Guggenheim (amoureuse de l'art moderne) à Katia Krafft (volcanologue) en passant par Phulan Devi, la Reine des bandits.

J'ai aimé l'histoire de Sonita, qui naquit à Herat, Afghanistan. Herat, les talibans, la charia...
Sa mère veut la marier, alors qu'elle a 9 ans!

Heureusement, la famille fuit en Iran, avant le mariage et on dépose Sonita, chez une tante, en Iran, comme un vulgaire colis...

Sonita prend conscience que les filles sont considérées comme une marchandise.
" Moi, mon mari m'a achetée pour 3000 dollars, combien tu vaux?"
Certaines petites reviennent enceintes alors que d'autres disparaissent simplement"

Sonita entend une musique à la radio, qui la subjugue. "Ce rythme, ce débit, cette rage", elle va écrire du...Rap!
" Relis le Coran, il ne dit pas que les femmes sont à vendre"

Rokhsasreh, une réalisatrice iranienne découvre le rap de Sonita. Avec un drap noir, la caméra de Rokhsareh, et un peu de maquillage, elle tourne le clip de "Mariées à vendre."

En 2 semaines, la vidéo est partagée, commentée, relayée partout.
"Laisse moi crier
Laisse moi sortir de cette prison"

Sonita retourner demander un passeport en ... Afghanistan, alors que sa mère et son frère veulent la marier...
-"C'est indécent, si les gens à Herat savaient que tu chantes, on serait déshonorés ! "

"Ce que je voulais montrer, c'est que tout est 2 fois plus difficile pour les femmes."
Pénélope Bagieu.
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Pénélope Bagieu continue de mettre en lumière le parcours de femmes remarquables, qui grâce à leurs énergies, leurs talents, leurs forces ont réussies à imposer leurs idées, la reconnaissance de leur travail et surtout d'imposer leur liberté de pensée, souvent malgré le mépris des hommes suivant les époques. C'est toujours aussi bien foutu et ça se dévore avec grand plaisir. Encore mieux que le tome 1.
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Pénélope Bagieu nous offre une nouvelle galerie de portraits de femmes, tous plus intéressants les uns que les autres. Déterminées, frondeuses et belles, ces femmes souvent méconnues méritaient vraiment d'être mises en pleine lumière.

Je ne vais pas répéter ici ce que j'ai écrit dans mon billet du tome 1, le tome 2 possédant les mêmes atouts. Je complète simplement mon avis avec cette remarque : Pénélope Bagieu fait davantage qu'illustrer des biographies bien documentées, elle fait aussi preuve d'engagement, ce qui pour un artiste est toujours louable, et par son crayon c'est un nouveau relief qui est donné aux combats de ces femmes... qui restent souvent hélas les combats de milliers de femmes, voire de la Femme, à travers le globe.
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Dans Les Culottées 2 « Des femmes qui ne font que ce qu'elles veulent », ce sont 15 nouveaux portraits de femmes fortes, brillantes, vibrantes, perchées et courageuses.
Un véritable régal pour les yeux et pour la culture générale !

Pénélope Bagieu nous confirme le postulat « Les Culotées ne renoncent jamais ».
Au-delà de la période où ces femmes on vécut et du domaine où elles se sont démarquées, le dénominateur commun entre elles était d'être des femmes fortes qui ont passé de invisibles à invincibles.

Des véritables OVNI, en avance sur leur temps, la rage d'exister tel qu'elles ont envie et la force de se battre était carrément dans leur ADN et les à pousser à exceller dans leur projet de vie.

Elles ont tout quitté, tout risqué, qu'elles soient chanteuses, artistes ou femmes un foyer, un beau jour elles ont eu le courage de répondre à l'appel de leur coeur et de transgresser toutes les lois pour s'imposer et être reconnues pionnières, fondatrices, instigatrices de leur destin.

Magnifiquement illustrée et dotée d'un humour décapant qui fustige les absurdités et les injustices envers les femmes, Les Culottées 2 est un bel hommage aux femmes qui ont marqué l'histoire.


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Si vous avez aimé le premier tome, celui-ci vous plaira également. Des portraits de femmes étonnantes qui se sont battues pour réaliser leur souhait même si, pour certaines, il a fallu en passer par des atrocités. Respect inestimable pour toutes ces femmes. Et bravo à Pénélope Bagieu de leur rendre un si bel honneur et de nous les donner à connaître.
Chaque portrait se solde par une double page colorée du plus bel effet. Suis un peu moins fan de son dessin mais là, n'est pas l'essentiel selon moi.
Si vous n'avez pas encore lu "Culottées", n'attendez plus!! Belle lecture!
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Un tome 2 aussi enthousiasmant que le premier. Et que j'ai même préféré !

Toujours quinze portraits de femmes qui, chacune dans leur domaine , ont prouvé leur pugnacité, et ont fait avancer les choses. Elles appartiennent plus, cette fois, à l'époque moderne.

De Temple Grandin, autiste ( je signale au passage l'excellente présentation de ce trouble) ayant lutté pour le bien-être des animaux, à Betty David, qui a affirmé son identité afro-américaine à travers la musique, de Sonita Alizadeh, afghane qui exprime sa rage de femme opprimée à travers le rap, à Katia Krafft, alsacienne , ayant montré qu'une femme pouvait être une brillante volcanologue, Pénélope Bagieu sait nous intéresser par des planches colorées et parlantes, des textes pétillants d'humour et très justes, quant aux injustices faites aux femmes.

Et quelles belles doubles pages poétiques et symboliques!

Une initiative pleine de verve et d'intelligence. Merci, Fanny! A découvrir!
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Sonita Alizadeh, rappeuse, Cheryl Bridges, athlète, Nellie Bly, journaliste d'investigation, Jesselyn Radack, avocate, Mae Jemison, astronaute... Vous n'aviez jamais entendu ces noms ? Moi non plus.

Toutes ces femmes aux destins hors du commun ont dû batailler pour en arriver là, bridées par une famille, un mari, des conventions, et/ou d'autres obstacles qui empêchent le talent féminin de s'épanouir.

J'attendais impatiemment cette suite, après m'être régalée du premier opus, j'ai été légèrement déçue en découvrant que je ne connaissais aucune de ces femmes. Mais Pénélope Bagieu choisit toujours bien ses 'sujets' et, en quelques pages, elle retrace de manière passionnante le parcours exceptionnel de chacune, avec un texte suffisamment détaillé et des dessins charmants, aux jolies couleurs adaptées aux lieux, aux époques.

Coup de coeur pour l'histoire de Frances Glessner Lee (1878-1962), miniaturiste du crime, parce que les miniatures et la criminologie me fascinent, et que je trouve son perfectionnisme amusant et admirable. *

Même conclusion que pour le premier ouvrage (d'une looongue série, je l'espère) : « du féminisme sans hargne, instructif, cosmopolite et drôle. »
A faire lire aux adolescent(e)s pour montrer qu'une société peut 'reculer' et que les droits des femmes peuvent se réduire encore davantage (exemple notamment de l'Afghanistan). Rien n'est jamais acquis...

* pour en savoir plus sur Frances Glessner Lee et ses reconstitutions de scènes de crime en maquettes : http://mashable.france24.com/monde/20160429-frances-glessner-lee-maquettes-scenes-crime
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Les « Culottées », se sont des femmes qui, bien qu'issues de différents milieux, époques et pays, possèdent toutes au moins un point commun : elles se sont battues pour échapper aux carcans imposés par la société de leur époque et surtout pour faire ce qu'elles aimaient. A Wu Zetian, Joséphine Baker, les soeurs Mariposas et Clémentine Delait (la femme à barbe) succèdent donc la compositrice Betty Davis, la journaliste Nellie Bly, la volcanologue Katia Krafft ou encore Mae Jemison (première femme noire à avoir été dans l'espace). L'ouvrage comprend quinze nouveaux portraits d'héroïnes peu (voire pas du tout) connues mais qui, chacune à leur manière, ont suivi des parcours tellement atypiques qu'elles sont devenues pour beaucoup de femmes de véritables sources d'inspiration. Comme dans le précédent album, on peut saluer la diversité des profils choisis par Pénélope Bagieu qui met à l'honneur aussi bien des artistes que des scientifiques, des sportives, des rebelles ou encore des lanceuses d'alerte. Si les obstacles rencontrés ne sont évidemment pas les mêmes selon qu'elles viennent de France, d'Inde, d'Afghanistan ou encore des États-Unis, le besoin de liberté partagé par toutes ces femmes et leur indignation devant le traitement réservé à leur genre nous les rendent immédiatement sympathiques. Nul doute que la plupart des lectrices se retrouveront à un moment ou un autre dans le comportement de ces héroïnes déterminées qui, par le sport, l'activisme politique, la musique, les sciences ou l'art, sont parvenues à faire ce qu'elles voulaient, sans tenir compte de la réprobation des hommes et de la société.

Temple Grandin, par exemple, subira toute sa vie des moqueries à cause de son sexe et de son autisme, ce qui ne l'empêchera pas de s'imposer dans le milieu de la défense des animaux (elle se bat notamment pour l'amélioration des conditions de « vie » dans les abattoirs). Thérèse Clerc, elle, créera une structure pour personnes âgées tout à fait singulière dans laquelle les pensionnaires participent à des conférences et des sorties culturelles, font du sport et partent même en colo ! Nellie Bly sera pour sa part la première véritable journaliste d'investigation, n'hésitant pas à se faire interner dans un hôpital psychiatrique réservé aux femmes (avec une facilité déconcertante) ou à entreprendre un tour du monde. Katia Krafft sera quant à elle volcanologue, une passion qu'elle partagera toute sa vie avec son mari avec qui elle réunit une documentation scientifique exceptionnelle, tout en tentant de faire partager sa passion aux plus jeunes. Et puis il y a Cheryl Bridges qui battra le record mondial du marathon en 1971 ; Sonita Alizadeth à qui on doit des textes de rap consacrés au mariage forcé et à la condition des femmes en Afghanistan ; Hedy Lamarr qu'on connaît avant tout pour sa beauté et ses talents d'actrice mais qui s'est pourtant aussi distinguée comme inventrice ; ou encore Jesselyn Radack qui, après avoir subi les attaques odieuses de la part de son propre gouvernement pour avoir dénoncé les conditions de détention des terroristes présumés après le 11 septembre 2001, se consacrera exclusivement à la défense des lanceurs d'alerte (car ce sont eux « les vrais héros qui protègent la démocratie »).

Toutes ces histoires suscitent différentes émotions chez le lecteur. Une vive colère, d'abord, devant les épreuves endurées par certaines juste parce qu'elles sont nées femme. le parcours de Phulan Devi, notamment, est tellement atroce qu'on se demande comment la pauvre (devenue depuis une féroce bandit) a pu y survivre (elle sera violée dès l'âge de 10 ans par son « mari » puis ensuite à plusieurs autres reprises par des policiers ou voisins qui estiment qu'elle est désormais souillée et donc disponible pour n'importe qui). Mais l'indignation cède peu à peu la place au fil des chapitres à l'admiration, une admiration qui fait naître chez le lecteur un élan d'enthousiasme et d'espoir. Oui, il y a encore du boulot, oui, les obstacles à l'égalité homme/femme sont encore nombreux (même dans un pays comme le notre) mais surtout oui, il y a des solutions et oui tout le monde peut se battre, chacun à sa manière et à son niveau. Si l'ouvrage parvient à toucher autant le lecteur, c'est aussi et surtout grâce à l'angle adopté par Pénélope Bagieu qui opte pour un ton volontairement optimiste. Pas question pour ces femmes de s'apitoyer sur leur sort ! Les graphismes collent parfaitement à l'humour de l'auteur qui dote ses héroïnes d'expressions tour à tour blasées ou rayonnantes mais en tout cas toujours déterminées. A la fin de chaque portrait, une planche s'étalant sur une double page résume en une image le destin de chacun des personnages et celles-ci, plus travaillés et plus colorées que le reste, sont véritablement sublimes.

Avec ce deuxième tome de « Culottées », Pénélope Bagieu rend hommage à quinze femmes qui ont marqué leur époque, chacune à leur façon et chacune dans un domaine différent. Une lecture instructive qui secoue mais qui fait aussi beaucoup de bien au moral : on en ressort avec la pêche et des idées pleins la tête.
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Pour ce mardi lecture , j'ai choisi de vous parler de ces excellentes BD que sont Les Culottées de Pénélope Bagieu

Le thème cette semaine étant le féminisme, on ne pouvait pas trouver mieux!

Ces romans brossent le portrait de femmes fortes , qui ont fait avancer le féminisme, se sont illustrées dans leur domaine de prédilection ou ont eu une vie extraordinaire... Une vraie inspiration pour notre quotidien !

Qu'est-ce que c'est pour toi le féminisme ? Te sens- tu comme tel(le) ?



PS : si tu veux discuter féminisme, suis ma très chère Laurence Dionigi qui en parle bien mieux que moi ❤️
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