La partition de Flintham

Une BD d'une beauté à couper le souffle. Chaque dessin est une oeuvre d'art. L'histoire n'est pas le plus important (une jeune femme, au décès de sa grand-mère, hérite de la demeure familiale mais n'arrive pas à l'entretenir). le graphisme, la mise en page sont ce qui ressorts le mieux. J'ai beaucoup beaucoup aimé l'ambiance.

La comtesse de Flintham vient de mourir. Au coeur de l'hiver 1850, après le décès de leur aïeule, ses petites filles Clara et Olivia se déchirent au sujet de l'héritage : Clara obtient le manoir et Olivia une somme d'argent conséquente, mais cette dernière se sent lésée et part à Londres, laissant à sa soeur le soin du domaine. Rapidement, tout vient à manquer. Clara sacrifie tout ce qu'elle peut, même sa passion pour la musique, pour Flintham Hall Manor ne tombe pas aux mains d'étrangers. « Vous pourriez poursuivre vos études et devenir concertiste. » (p. 14) Est-il normal que tout réussisse à Olivia alors que Clara, restée droite et juste, se voit dépouillée de tout, jusqu'à sa dignité ? Évidemment, question rhétorique. Sans être manichéenne, l'histoire est très symbolique et les destins assez prévisibles. Mais cela ne retire rien à la qualité de cette oeuvre qui offre de précieux moments de contemplation.

Il y a de longues pages sans dialogue, où l'image seule a droit de cité, et où chaque dessin devient un tableau violent comme un air de Beethoven ou mélancolique comme une mélodie de Debussy. La dureté des hommes et la caresse glaciale de la nature font de cette bande dessinée une oeuvre belle et violente au même titre qu'un roman des soeurs Brontë.

Une magnifique BD qui nous met directement, dès les premières cases, dans l'ambiance voulue : la campagne anglaise du XIXe siècle. Sans aucune emphase, sans narration complexe, avec juste ce qu'il faut de simplicité et très peu de personnages, l'auteur nous embarque avec elle dans les tortillantes histoires d'héritage, de succession, de titre et de nostalgie anglaise. C'est un régal. Les graphismes sont superbes, du plus petit détail au dessin perfectionné, tout est agréable à l'oeil - et à l'esprit. Un vrai tour de maestro, car bien qu'empruntant ses codes au roman anglais victorien, La partition de Flintham nous apporte un air frais et nouveau, loin de tout cliché sur le genre. A lire d'urgence, et auteur à suivre !

La partition de Flintham de Barbara Baldi

Lire une BD comme si c'était la contemplation d'un tableau vivant, c'est la sensation qu'offre La partition de Flintham.

Dans cette superbe campagne anglaise du 19 ème siècle on accompagne le tragique destin de Clara qui hérite du domaine familial qu'elle n'arrive pas, malgré tous ses efforts, à entretenir.
Elle devra travailler dur, vendre ses biens, congédier un à un les domestiques de la maison, se séparer des bêtes...et même aller se faire embaucher comme servante dans un autre château, elle qui était pourtant de la noblesse.

Les planches sont saisissantes. J'ai eu la sensation de regarder des peintures impressionnistes ! Plusieurs pages sont sans bulles, ce qui n'empêche pas de s'attarder longuement sur chacune pour en apprécier la beauté ❤

Quand les visages s'ajoutent au décor alors c'est encore une autre sensation...Comme si une photo venait se mélanger à un pinceau. C'est troublant, mais j'ai trouvé ça peu commun et très réussi !

À la mort de leur grand mère, Clara hérite du domaine et Olivia de la somme équivalente en argent.
Dans cette très belle bande dessinée, nous suivons les efforts de Clara pour conserver le domaine. Pas facile d'entretenir un grand domaine comme le sien.
Les dessins sont magnifiques, d'une extrême délicatesse. L'histoire m'a rappelé Jane Eyre à certains moments même si je pense que ce n'est pas voulu.
Une BD que je recommande.

Il est rare que je sois subjuguée par le graphisme d'une bande dessinée, mais c'est le cas ici, c'est tout simplement une splendeur à chaque page.

Nous sommes en 1850, en Angleterre. La Comtesse de Flintham vient de mourir, laissant seules ses deux petites filles. Clara hérite du domaine, tandis qu'Olivia recevra l'équivalent en argent. Olivia est furieuse, elle voulait une part du domaine et de dépit, elle part pour Londres en claquant la porte.

Clara, qui est par ailleurs une excellente pianiste, s'attelle à la tâche et travaille sans relâche pour sauver le domaine. Peine perdue. Elle devra se résigner à trouver un travail de servante pour subvenir à ses besoins.

L'histoire m'a paru assez banale, sans relief particulier, par contre il règne une ambiance particulière, un peu mystérieuse, étouffante, puissante, qui fait tourner les pages avec curiosité. Et cette beauté des images !

A découvrir impérativement.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..

Attirée par le dessin mystérieux de la couverture à la bibliothèque je ne savais pas tellement à quoi m'attendre lorsque j'ai ouvert ce récit.
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une histoire de l'époque victorienne britannique comme je les aime : entre héritage et sororité.
On nous conte ici l'histoire de lady Clara et de sa soeur Olivia, petites filles bien aimées de lady Sutherland vers le début des années 1850.
Le récit est bref, mais prenant. le personnage principal, Clara incarne à la fois la faiblesse et la force et fait preuve d'une résilience à toute épreuve.
Et les dessins sont somptueux, dignes de tableaux tellement ils sont beaux. Ils se rapprochent du courant romantique allemand avec ses teintes sombres et ce léger flou en arrière-plan digne à la jonction entre Friedrich et Turner.
J'ai beaucoup aimé cette oeuvre et je ne puis que vous la recommander chaudement.

Tenez-vous bien, chaque page de cet album est une oeuvre d'art. J'avais été envoûtée (et je pèse mes mots) par Ada, l'incroyable BD de Barbara Baldi. Et j'ai été une nouvelle fois happée par ces peintures, ces paysages grandioses qui nous en mettent plein la vue. Barba Baldi parvient à créer une ambiance très immersive, très singulière. Nous sommes dans la campagne anglaise, dans un style très victorien. Certaines pages n'ont pas manqué de me rappeler Les Hauts de Hurlevent ou encore les glaneuses de Millet. J'ai aimé aussi le titre, qui joue sur les différents sens du mot « partition » :

Un bijou ! Les dessins sont tellement beaux qu'il rendent le scénario secondaire ; voire même qu'ils DEVIENNENT le scénario au cours de la lecture !!