La Partition de Flintham est un ouvrage d'une grande puissance dans lequel
Barbara Baldi séquence la narration en s'inspirant des grands classiques de l'art impressionniste dans la représentation poétique de ses aquarelles.
Chaque case ou presque est une toile à elle seule.
Certains accrochent le regard, c'est presque comme une visite au musée où l'on s'y attarde, captant les infimes détails, la beauté du clair et de l'obscur, la perfection des traits et le talent de l'illustratrice et coloriste.
Les planches parlent toutes seules, les textes sont courts et viennent quasiment simplement appuyer l'image en apportant un complément d'information.
Les couleurs et les contre-jours permettent au lecteur de comprendre immédiatement l'atmosphère que l'auteur souhaite exprimer, souvent sombre et mélancolique.
Les décors nous transportent, les enchaînements quasi cinématographiques nous renvoient à l'Angleterre rurale victorienne et on se surprend à voir Jane Eyre, ou Turner, découvrant avec plaisir la technique qui dela mise en couleur numérique.
Une expérience visuelle mémorable.