Il me semble que la littérature slovaque a gagné davantage de visibilité ces dernières années. Signalons la publication, entre autres, de Viliam Klimáček – Bratislava 68, été brûlant et de
Pavol Rankov –
C'est arrivé un premier septembre, au moment où cette littérature était mise en avant lors du Salon du livre de Paris. Les Editions Bleu & Jaune ont récemment publié Il était une fois à Lošonc, un roman écrit en 2014 par
Peter Balko et ayant reçu en Slovaquie, en 2015, le Prix des lecteurs Anasoft litera.
Peter Balko est un « touche à tout ». Ecrivain, scénariste, dramaturge, il s'est inspiré de sa ville natale (Lučenec en slovaque, Lošonc en hongrois) pour y placer l'action de son roman. Celle-ci, située à proximité de la frontière hongroise, faisait partie de la zone hongroise de la Double Monarchie, avant d'être rattachée à l'Etat nouvellement créé de Tchécoslovaquie à la suite des Traités de Trianon.
Le roman consiste en douze histoires qui mettent principalement en scènes deux jeunes garçons de 9 ans, surnommés Kapia et Leviathan. Dès le début du livre, une lettre de Leviathan à son ami montre qu'un événement majeur s'est produit, ayant provoqué une séparation entre les deux amis.
La fin du livre fait le lien avec cette introduction. Entre-temps s'intercalent des nouvelles reflétant des scènes de la vie quotidienne où s'immisce un côté fantastique (le narrateur racontant la chasse du cochon d'or dans une forêt avec son père ou évoquant la neige en août ou des serpents multicolores), lequel est parfois clairement perceptible alors que, d'autres fois, la frontière est plus ténue.
Même si l'on a parfois l'impression de nouvelles indépendantes, comme celle intitulée « le couteau de chasse », l'ensemble forme un tout, et ce fameux couteau de chasse refera son apparition dans un autre contexte plus loin dans le livre.
Je retiendrai de ce livre la qualité d'écriture, la belle description de cette amitié et la restitution de ce côté tragique. Néanmoins, je dois avouer que je n'ai jamais pleinement réussi à entrer dans ce livre. Quelles en sont les raisons ? Tout d'abord le fait que les récits du narrateur ne correspondent pas à ceux d'un enfant de 9 ans, ensuite Kapia est un garçon casse-cou, parfois méchant, à qui j'ai eu du mal à m'attacher et finalement en raison du ce côté fantastique.
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