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3.86/5 (sur 22 notes)

Nationalité : Slovaquie
Né(e) à : Poprad , 1964
Biographie :

Romancier, essayiste et journaliste, il débuta en 1995 avec son recueil de nouvelles L’éloignement dans le temps (Prix Ivan Krasko du meilleur début, Prix International de Littérature Jean Monnet en 1997). Son premier roman C’est arrivé un 1er septembre, publié en 2008 lui a valu le Prix de Littérature de L’Europe en 2009, et le Prix Angélus de Littérature d’Europe Centrale en 2014.

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Une idée n’est pas responsable de ce qu’en font les hommes,.....
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« À vos marques, prêts, partez ! »
Ils*sautèrent dans le bassin et commencèrent à nager. C’était un style qui pouvait rappeler le crawl, mais leur tête se tenait raide au-dessus de l’eau. Les bras faisaient des battements courts et peu profonds ; les jambes tentaient tant bien que mal de suivre les ondulations du corps. Les gens de Levice appelaient cela : kutyakölyök, « petit chien ».
( *Trois gamins de treize ans qui font la compétition pour les beaux yeux d’une jeune file de leur classe).
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Ils étaient convaincus que, si le Parti communiste mettait un peu plus d’érotisme et de sexe dans la révolution, on assisterait dans une dizaine d’années, et dans le monde entier, à l’avènement d’une société libérée de la famille, de la propriété privée et de l’État.
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Les garçons traversèrent la foule en titubant. Ils bousculaient les gens, les gens les bousculaient.

"Eh vous, qu'est-ce que vous faites là ? s'effraya Monsieur Belaj en les voyant devant lui,
- On s'amuse, répondit Janos,
- On fait la fête, ajouta Gabor,
- Ca se voit, pouffa Maria.

- Honza, tu es tchèque, toi, tu n'as rien à fêter. Et toi, Gabriel, tu es juif. Tu l'as oublié ? fit monsieur Belaj en secouant la tête.
- Allons Monsieur Belaj, tenta d'objecter Peter, tout est gratuit pour tout le monde aujourd'hui ! Si c'est pas du communisme, ça ! .... Vous devriez être content!-
- Du communisme ? éclata Belaj. Aujourd'hui, c'est le premier jour du fascisme à Levice. Demande à ton père, c'est un vieux social-démocrate, il t'expliquera. Ah s'ils avaient voulu former un front populaire avec nous, on n'en serait pas là. Et en Espagne non plus".

page 28 - invasion des Sudètes par Hitler
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- Episode 1956

De toute façon, les choses avaient mal commencé. La veille, à la réunion du Politburo, il avait été décidé que Koniev commanderait l'offensive contre Budapest. On lui avait donné jusqu'au lendemain matin pour trouver un nom à l'opération. Sans nom, elle ne pouvait avoir lieu.

Mais peine perdue. Aucun nom ne lui était venu à l'esprit. Lorsqu'il en avait fait l'aveu à la session du matin, Nikita Khrouchtchev était entré dans une telle rage qu'il avait ôté une de ses chaussures pour en donner de violents coups sur la table. Koniev avait encore devant les yeux le visage cramoisi de Khrouchtchev et, sur son uniforme, les taches laissées par les jets furibonds de sa salive.

Lorsque Khrouchtchev se fut enfin calmé et qu'il se pencha pour remettre sa chaussure, un vent retentissant s'échappa de ses entrailles. Les membres du Politburo se sentirent glacés d'effroi à l'idée qu'ils avaient été témoins d'une défaillance du secrétaire général, chose pour laquelle ils pouvaient être punis plus tard, et ils se mirent donc immédiatement à lâcher eux aussi des vents. C'était un vrai cyclone. Ce ne fut que le soir que Koniev comprit que ce moment avait été un signe du destin. L'offensive contre Budapest avait désormais un nom. Opération Cyclone!

page 303
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Lorsque, de temps à autre, Peter et ses collègues se retrouvaient autour d'une chope de bière ou d'un verre de vin, il ne lui échappait pas qu'une épaisse barrière, faite de peur et de méfiance réciproque, les séparait. Nul n'aurait osé, même dans l'intimité de la taverne, exprimer son avis sur les conditions de vie dans le pays ; aussi préféraient-ils parler football, femmes, ou faire le récit de leur dernière cuite. Toute mémorable biture fournissait un matériel qu'on analysait et amplifiait lors des beuveries suivantes.
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[Incipit]

À la fin des années trente du vingtième siècle, en Tchécoslovaquie, rares étaient les petites villes qui pouvaient s’enorgueillir de posséder leur propre piscine en plein air. Levice était de celles-là.

Comme ce premier septembre 1938 était une journée ensoleillée, presque toute la ville s’y était donné rendez-vous. Adultes avec ou sans enfants, jeunes et vieux, habitants de Levice ou des villages environnants, Hongrois, Slovaques, Tchèques, Juifs, Tziganes, la famille de l’allemand Barthel et celle du Bulgare Rankov. Il y avait des démocrates, des libéraux, des conservateurs, des monarchistes, des socialistes, des nationalistes, des communistes et même des fascistes.
Seul l’anarchiste Varga était en Espagne.
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On leur appris que, le lendemain, l'Assemblée nationale allait ratifier la réforme monétaire, à savoir l'abolition du système de cartes de rationnement et l'adoption d'une nouvelle monnaie, qui entrerait en vigueur dès le premier juin. Cela signifiait que, pour trois cents couronnes anciennes, les citoyens recevraient soixante nouvelles, mais que, dans le cas où ils en posséderaient davantage, trois mille anciennes par exemple, on ne leur en donnerait quand même que soixante. La tâche de Peter et de ses camarades était d'expliquer à la population les avantages d'une telle dévaluation de l'épargne.
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Il ne se trouvait pas seulement confronté au problème du journaliste qui ne sait pas comment commencer son article, mais bien à celui du communiste contraint de constater une nouvelle faille dans la construction du socialisme. Rien d'étonnant, donc, à ce qu'il préférât laisser à d'autres le soin de trancher cette épineuse question : à qui le citoyen tchécoslovaque devait-il faire confiance ?
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ils étaient tous les trois de l'autre côté de la frontière. Sans doute avaient -ils passé la soirée ensemble quelque part. Parce que , ce jour là , pour la première fois, ils oublièrent de me téléphoner ..mes trois garçons... mes trois vies inaccomplies
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