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Il était une fois à Lošonc , en Slovaquie un petit garçon grassouillet plein de charme et d'humour, qui naquit sous la bonne étoile 😁, « À ma naissance, toutes les ampoules grillèrent dans la chambre d'accouchement, tellement j'avais de charisme…..Depuis, ma famille s'éclaire uniquement à la bougie. »
Voilà le ton de ce charmant premier roman qui nous vient de Slovaquie bardé de prix littéraires prestigieux dans son pays.

Au commencement était la sardine…. Au commencement « Tout était on ne peut plus normal »,
Le petit garçon de bonne famille était un enfant heureux et respectueux , mais tout changea avec l'arrivée de Kàpia.La pure innocence enfantine fusionna avec la semence du diable 😈 dans cette ville à quelques kilomètres de la frontière hongroise, où il suffisait de grimper sur n'importe quelle colline et avec une aide minime du vent , on pouvait cracher à Salgótarján sur le premier mec venu. Il n'a que huit ans, mais Kàpia fume , tabasse les méchants de sa sélection, possède un couteau de chasse violet à l'histoire torride et a déjà rédigé son testament 😁! L'autre ne va pas tarder à le suivre pour former un duo d'enfer redoutable ! Et comment ! Entre menus délits , tragédies, miracles , petits bonheurs et premiers amours , sur fond de l'Histoire d'une ville imaginaire disputé entre Hongrois et Slovaques où se croisent divers langues , cultures et nations le récit pétillant pleine de tendresse d'une amitié à la vie , à la mort ! Kàpia et Leviathan !

J'ai trouvé ce petit roman fortement imbibé de réalisme magique, délicieux et hilarant. Évidemment un humour débridé à la sauce des Balkans qui je sais n'est pas pour tous les goûts 😁( voir « Miracle à la combe aux Aspics », Oneee t'abstenir 😁!), mais pour qui l'apprécie, fortement conseillé , en plus c'est court, vous ne risquez rien 😆!
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Quelque part aux confins de la Slovaquie et de la Hongrie, deux gosses, liés par une amitié indéfectible, font les 400 coups. le premier roman de Peter Balko a mis 8 ans pour nous parvenir mais sa traduction aux éditions Bleu & Jaune (une maison fort recommandable) vaut le détour, ne serait-ce que par le style alerte de l'auteur et la richesse de son vocabulaire, avec moult références à l'histoire de l'Europe centrale, pour ceux qui s'y intéressent. S'il est fait référence aux aventures de Tom Sawyer dans la quatrième de couverture, Il était une fois à Lošonc rejoint aussi le côté débridé et goguenard de certains livres d'Arto Paasilinna ou de Andreï Kourkov. le roman a beau être à hauteur d'enfants, il n'en pose pas moins un regard amusé sur les moeurs et coutumes de la Slovaquie rurale, sur un bout de terre qui a connu son lot d'invasions dans le passé. Balko nous régale de nombreuses légendes locales et remonte l'histoire sans jamais perdre de vue ses deux jeunes héros, un fils de bonne famille qui aime à s'encanailler avec une graine de voyou lequel ne craint pas de faire le coup de poing, entre deux bêtises commises avec son copain. Haut en couleurs et bourré de tendresse, Il était une fois à Lošonc trace simultanément des portraits pittoresques d'un grand nombre de personnages, ramenés assez souvent à leurs vices cachés ou éclatants. de ce récit vif et parfois baroque, l'on ressort ragaillardi et pas trop attristé par le drame qui met fin, d'une certaine manière, à l'innocence (relative) de l'enfance. Maintenant, que les éditions Bleu & Jaune ne se gênent pas, s'il y a d'autres romans de Peter Balko qui attendent leur publication en français.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Voilà une découverte littéraire pour moi grâce aux éditions Bleu et Jaune : la littérature slovaque. 

Une histoire d'amitié entre deux garçons de 8 ans, qui malgré leurs différences, sont devenus les meilleurs amis du monde. Avec cette force des premières amitiés, que l'on pense à l'épreuve de toutes les épreuves. 

L'un est en surpoids, souffre d'incontinence, grandit choyé dans un foyer heureux. L'autre est une graine de voyou, coincé avec un père alcoolique qui s'enferme dans un placard lorsqu'il a bu un coup de trop. 

Léviathan et Kápia grandissent à Losonc, ville mi-imaginaire et mi-réelle en Slovaquie entre bêtises d'enfants, école et bagarres. 

Ce roman, qui a remporté de nombreux prix en Slovaquie, est exigeant mais j'en ai apprécié la lecture. 

J'ai aimé cette façon qu'a l'auteur de nous faire osciller entre le réel et l'imaginaire. Ces digressions parfois absurdes sur l'histoire d'un couteau ou d'un cochon d'or, sur la plus grande histoire d'amour dont on ne saura rien au final. C'est décalé et très réjouissant. 

Le contexte géopolitique est esquissé et j'ai profité de cette lecture pour approfondir le sujet. 

Mon bémol résiderait dans le fait que j'ai été déstabilisé par ses enfants de 8 ans qui se comportent plus comme des adolescents que comme des enfants (ou alors c'est moi qui suis à côté de la plaque 😉). 

Une lecture atypique, qui se mérite mais qui offre un originalité salutaire. 
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À Losonc, bourgade slovaque imaginaire se nichant à quelques kilomètres de la frontière hongroise, deux garçons que tout oppose en apparence vivent une amitié indéfectible. Ensemble, ils font les 400 coups, sans peur du lendemain, ni des conséquences de leurs actions. Ils sont jeunes, plein de fougues et plein de l'innocence propre à l'enfance. Alors que l'un, Léviathan, est issue d'une bonne famille et rêve de devenir écrivain, l'autre, Kapia, semble n'avoir aucun cadre, ni limite et se plait à se battre avec ses camarades de classe dès que lui en est donné l'occasion.
Au fil des pages, c'est Léviathan qui nous raconte leur histoire. Et c'est par une lettre qu'il écrit à son ami de toujours que s'ouvre le récit et se pose la question qui animera le roman : où est donc Kapia aujourd'hui ?
En remontant le temps, Léviathan raconte les frasques, entremêlant au récit des bribes d'Histoire, des coutumes et des croyances, révélant ainsi le quotidien de ces deux jeunes garçons qui se sont encanaillés alors que rien ne les prédestinait à s'apprécier. C'est la perte brutale de l'innocence et l'écroulement d'un noyau familial tel que les deux enfants le connaissait qui mettra fin à ces jours heureux et portera un voile sombre sur leur quotidien, apportant au lecteur le dénouement final quant à la tournure des événements.
Porté par une écriture au vocabulaire riche et varié, le récit mêle la dure réalité à un onirisme incroyable, dont seuls les enfants sont capables, qui fait écho au folklore slovaque.
Un récit hors du temps, vacillant entre la joie intacte connue de l'enfance seule, et l'incommensurable tristesse qui peut heurter la vie à tout moment. Un beau moment de lecture.
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"𝐿𝑜𝑠𝑜𝑛𝑐 𝑒𝑛 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑒 𝑔𝑢𝑒𝑟𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑑𝑜𝑢𝑡𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑟𝑡𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑣𝑎𝑛𝑡𝑠."

Et c'est dans cette ville, à quelques kilomètres de la frontière hongroise, que vivent deux jeunes garçons de huit ans : Leviathan et Kapia. Ils sont amis, pourtant rien ne les prédestinait à l'être : Leviathan est obèse, doux et chéri par son père, tandis que Kapia est sec, tyrannique, quasi apathique (mais finalement, pas tant que ça) et a pour père un ivrogne.

"𝐾𝑎𝑝𝑖𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑠𝑠𝑎𝑖𝑡 𝑠𝑖𝑥 𝑔𝑟𝑜𝑠 𝑚𝑜𝑡𝑠 𝑒𝑡 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑡𝑖𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑓𝑖𝑙𝑚 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑎𝑑𝑢𝑙𝑡𝑒𝑠, 𝑚𝑜𝑖 𝑗𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑣𝑎𝑖𝑠 𝑟𝑒́𝑐𝑖𝑡𝑒𝑟 𝑝𝑎𝑟 𝑐𝑜𝑒𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑛𝑜𝑚𝑠 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑎𝑖𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑢 𝑐𝑎𝑙𝑒𝑛𝑑𝑟𝑖𝑒𝑟, 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑏𝑜𝑢𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑑𝑜𝑖𝑔𝑡𝑠, 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑎̀ 𝑙'𝑒𝑛𝑣𝑒𝑟𝑠"

Mais ce genre d'amitiés sont souvent les plus belles, et pour preuve! Ceux sont des sales mômes qui font les 400 coups, se fichent des adultes, aiment faire souffrir les plus faibles qu'eux et s'exercent à être "un vrai homme qui ne craint que son orgueil et sa femme", mais ils ont un amour profond l'un pour l'autre, quitte à dépasser les limites qu'ils se sont fixées.

Ce roman, c'est aussi une plongée dans une ville semi-réelle, Losonc, avec ses histoires qui valent les contes les plus passionnants, ses personnages attachants malgré leur côté sombre, mais aussi la guerre et la politique en fond historique.

C'est un énorme coup de coeur pour moi!
La traduction est remarquable, la plume est magnifique, le vocabulaire est riche et on se laisse mener par cette histoire d'amitié, parsemée de petites histoires passionnantes : un forgeron qui crée un couteau à la lame violette pour sa promise, un père qui chasse le cochon d'or, une usine de sardines, des tombes sans nom auxquelles on rend hommage en reniflant des oignons...
J'ai dévoré cette lecture qui nous emmène dans une ville à la frontière entre le réel et l'imaginaire, nous relate des histoires dans L Histoire, nous touche et nous secoue...

Lisez ce roman, un point c'est tout!
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Il me semble que la littérature slovaque a gagné davantage de visibilité ces dernières années. Signalons la publication, entre autres, de Viliam Klimáček – Bratislava 68, été brûlant et de Pavol RankovC'est arrivé un premier septembre, au moment où cette littérature était mise en avant lors du Salon du livre de Paris. Les Editions Bleu & Jaune ont récemment publié Il était une fois à Lošonc, un roman écrit en 2014 par Peter Balko et ayant reçu en Slovaquie, en 2015, le Prix des lecteurs Anasoft litera.

Peter Balko est un « touche à tout ». Ecrivain, scénariste, dramaturge, il s'est inspiré de sa ville natale (Lučenec en slovaque, Lošonc en hongrois) pour y placer l'action de son roman. Celle-ci, située à proximité de la frontière hongroise, faisait partie de la zone hongroise de la Double Monarchie, avant d'être rattachée à l'Etat nouvellement créé de Tchécoslovaquie à la suite des Traités de Trianon.
Le roman consiste en douze histoires qui mettent principalement en scènes deux jeunes garçons de 9 ans, surnommés Kapia et Leviathan. Dès le début du livre, une lettre de Leviathan à son ami montre qu'un événement majeur s'est produit, ayant provoqué une séparation entre les deux amis.

La fin du livre fait le lien avec cette introduction. Entre-temps s'intercalent des nouvelles reflétant des scènes de la vie quotidienne où s'immisce un côté fantastique (le narrateur racontant la chasse du cochon d'or dans une forêt avec son père ou évoquant la neige en août ou des serpents multicolores), lequel est parfois clairement perceptible alors que, d'autres fois, la frontière est plus ténue.
Même si l'on a parfois l'impression de nouvelles indépendantes, comme celle intitulée « le couteau de chasse », l'ensemble forme un tout, et ce fameux couteau de chasse refera son apparition dans un autre contexte plus loin dans le livre.

Je retiendrai de ce livre la qualité d'écriture, la belle description de cette amitié et la restitution de ce côté tragique. Néanmoins, je dois avouer que je n'ai jamais pleinement réussi à entrer dans ce livre. Quelles en sont les raisons ? Tout d'abord le fait que les récits du narrateur ne correspondent pas à ceux d'un enfant de 9 ans, ensuite Kapia est un garçon casse-cou, parfois méchant, à qui j'ai eu du mal à m'attacher et finalement en raison du ce côté fantastique.

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Il était une fois à Losonc deux garçons que tout oppose. L'un en surpoids est choyé par sa famille et veut devenir écrivain. L'autre, un casse-cou effronté, terrorise les humains comme les animaux et n'a peur de rien protégé par le couteau de son arrière grand père. Un lien inébranlable les unit : une amitié à la vie, à la mort. Ensemble, ils font les 400 coups.
Espiègles, courageux, dotés d'une imagination débordante, Peter et Kapia ont 8 ans : ils mentent aux adultes, ils se battent avec les autres enfants et ils construisent des cabanes dans les arbres. Ils vivent des aventures incroyables : ils poursuivent une veuve-sorcière, connaissent les émois amoureux, jusqu'au jour où…

Ce conte initiatique a le charme d'une ode à l'enfance racontée avec délicatesse. C'est une histoire d'amitié croquée avec une grande finesse. J'ai aimé la qualité de l'écriture et la poésie des phrases.
Le regard sur l'enfance est tendre et sombre. Ce roman est un hymne à la liberté. Il est joyeux mais il pointe aussi la violence subie par des générations de slovaques résidants dans une région envahie tour à tour par les hongrois, les allemands, les russes où chacun est contraint de parler une autre langue et oú les événements graves se succèdent.

Ce premier roman est audacieux, plein d'humour et de tendresse. C'est aussi l'histoire d'un drame à l'écriture d'une vivacité agile. Les passages joyeux et insouciants succèdent à des événements d'une intense violence. Peter Balko expose des rêves d'enfants et des tragédies qui laissent une empreinte indélébile aux lecteurs captivés par la beauté des phrases. Un livre que je n'ai pas reposé avant la somptueuse dernière page.
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