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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
De la SF de haut niveau ! En lisant ce livre j'ai eu un peu la même impression qu'en lisant Dune. La lecture n'est pas facile et les concepts sont très poussés mais le plaisir est immense.

Nous sommes dans un monde utopique dans lequel les jeux ont une importance considérable. C'est une activité noble et très médiatisée. Jernau Gurgeh en est le maître en la matière. Il est pratiquement imbattable et c'est un personnage très respecté sur sa planète.

Cette planète est d'ailleurs déroutante. On y côtoie des êtres humains mais également des drones dotés d'une intelligence artificielle très développée. Ces drones ont chacun une personnalité, ils sont les amis des humains et sont indépendants. Bien entendu, comme ce sont des machines, ils ont leurs propres capacités et manière d'évoluer. Ce monde mixte est très intéressant à découvrir.

Gurgeh, pour différentes raisons que vous découvrirez dans le livre, va accepter de relever un énorme défi. Il ira affronter dans le jeu une autre civilisation, les Azad.

Mais sur cette planète, le jeu a une connotation tout autre, ici le jeu est lié à la catégorie sociale. Les meilleurs joueurs obtiennent les meilleurs postes gouvernementaux. le pire serait qu'un étranger puisse battre les cadors de l'empire. Quel déshonneur !

Pourtant Gurgeh va se laisser prendre au jeu. Ce qui contera pour lui sera avant tout de vaincre. Il ne s'intéresse pas à tous ces "à côtés politiques", ces manipulations, ces complots, ces tentatives de l'évincer, lui ce qu'il veux c'est gagner !

Une lecture passionnante très pointue et très exaltante.

(Chaque tome du cycle de la Culture étant une histoire unique avec des personnages uniques, les romans peuvent se lire dans n'importe quel ordre.)

Wiitoo Takatoulire

Note 5,5/6
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Des jeux vous avez dit ?

Quand ce bouquin est sorti il semble qu'il a été comme un évènement de SF un peu « Una revolution « !
J'en suis évidemment à la relecture mais je me souviens parfaitement de ma première impression des premières pages ... :

Un agent de la culture se lève et sort de chez lui très vite il rencontre des robots qui sont très sympathiques ou butés ..
Souvent sympas ou d'humeur badine et plus ou moins dotés d'humour mais surtout et d'abord : citoyens - encore que pas tous -) de cette fabuleuse société :
la Culture , et cela m'avait fait un choc et tellement enthousiasmé !

La Culture est un univers exquis et chaque tome possède un cachet particulier à lire dans l'ordre que vous voulez .

La prose de l'auteur s'évertue à chaque roman de ce cycle à mettre en avant tel ou tel aspect de cette civilisation :
qui est en soit une véritable thématique principale avec ses thématiques dérivées ...
L'auteur exploite le plus souvent l'émergence de l'autre extérieur à cette civilisation pour développer un sujet particulier .
Le style est top ! on s'y croit ... on y est et on en oublie que la culture n'existe pas car l'auteur ne se prend jamais les pieds dans le tapi .

Dans ce tome le contexte est un des moins high-tech de ce cycle à cause du niveau de développement de la société contactée .
D'un côté nous avons une immense société vouée au bonheur de ses ressortissants humains et autres qui ne risquent rien de pire que de s'ennuyer .
Et de l'autre un empire expansionniste qui vous persuadera sans doute que le bonheur n'est pas de ce monde -sourires- ...
Simpliste comme opposition ? pas du tout ! et en prime une ballade dans univers de SF de derrière les fagots : de l'ampleur et de l'envergure .

Pas simpliste DU TOUT car la Culture n'est pas toujours un voisin idéal !
Pourquoi ? et bien parce que : elle veut votre bien voyez-vous …

L'aspect « jeu « de ce roman est aussi soigné que pas prise de texte et le membre de circonstances spéciales dépêché sur Azad est tellement réel que vous avez l'impression qu'il était au coin de votre rue il y a une dizaine de minutes ..

Alors sinon juste pour vous informer ces humanoïdes ont trois sexes : c'est fou non ?
Je le signale juste pour vous dire de ne pas avoir peur car l'auteur possède un style de qualité et ce ne sera pas la moindre mouche qu'il vous fera gober ..
Ce sera seulement la première !

Sinon perso j'ai lu tout ce cycle dans désordre mais cela ne m'a pas empêché d'être gagnant !
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Incipit : "Voici l'histoire d'un homme qui partit très loin et très longtemps dans le seul but de jouer à un jeu. Cet homme est un joueur-de-jeux nommé Gurgeh. Son histoire débute par une bataille qui n'en est pas une et s'achève sur un jeu qui n'en est pas un. Moi ? Je vous parlerai de moi plus tard. Ainsi commence l'histoire"

Un classique de la SF qui m'a rappelée certains aspects de "Les Dépossédés" de Ursula K. Le Guin.
Dans une société appelée Culture, rien n'est interdit ou presque. L'argent aussi bien que la notion de pouvoir ont purement et simplement disparu.
Dans l'Empire, une formation de planètes opposées à la Culture, en revanche toutes les relations sont fondées sur la notion de propriété. le rang social est déterminé selon les résultats obtenus à un jeu. Un échiquier à taille humaine où l'on risque autant sa vie qu'une possible victoire.

Gurgeh, un joueur très talentueux, est amené à représenter la Culture lors d'une partie exceptionnelle. Il va devoir apprendre les règles et déjouer tous les pièges lancés contre lui. C'est en effet la première fois qu'un étranger est autorisé à participer et Gurgeh comprend vite que le Jeu est devenu une arme qui dépasse les frontières de la planète. Son rôle n'est plus seulement de participer, il devra gagner à tout prix.

J'ai trouvé les 100 premières pages un peu longues. Il y a beaucoup de descriptions de l'univers, du personnage et des enjeux.
Et puis enfin le jeu commence et on découvre un autre univers, une façon de faire la guerre avec l'esprit.
L'auteur fait également la part belle aux IA, dotées d'une réelle personnalité et d'une certaine sensibilité. Elles évoluent dans la Culture au même titre que les humains, forgeant des amitiés et de temps en temps de profondes rivalités. Elles sont dotées d' humour et se révèlent attachantes.
L'auteur utilise les expressions échiquier politique et guerre froide pour mettre en scène un jeu cruel et dénoncer la hiérarchie sociale et la propriété.
J'ai bien aimé.
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Iain M.Banks inaugurait en 1987 le cycle de la Culture, neuf romans pouvant se lire indépendamment dans un univers extra large. L'Homme des jeux, qui ouvre le cycle, est un concentré d'imagination, d'intelligence et d'humour. Même pour quelqu'un qui ignore à peu près tout des codes SF – ce qui est mon cas -, l'immersion est immédiate, bien que l'univers décrit soit complexe et regorge d'innovations.
On se laisse volontiers embarquer à la suite de Gurgeh, le flegmatique joueur professionnel évoluant dans une société hédoniste, où les humains s'ennuient joyeusement, s'aiment, font repousser leurs membres s'ils les perdent, changent de sexe à volonté, sous l'oeil vigilant de drones mille fois plus intelligents qu'eux. La tension dramatique apparaît lorsque le héros, piégé par le chantage d'une AI, doit accepter de partir pour un monde lointain, l'Empire d'Azad, régime inquiétant, rigide, clinquant, inégalitaire, impérialiste, et dont les fondements reposent sur un... jeu, particulièrement retors et riche, qui fait office de sélection sociale à tous les niveaux. Gurgeh, émissaire de la Culture, devra affronter quelques personnalités azadiennes, sans espoir d'aller très loin dans la compétition, et sans vraiment comprendre ce que l'on attend de lui. Evidemment, son parcours sera bien plus flamboyant et risqué que prévu...
La force de Banks est de parvenir à maintenir un vrai suspense – lié d'une part à l'issue des parties d'Azad, jeu évoqué de manière suffisamment suggestive pour donner l'impression de quelque chose d'extraordinairement compliqué, sans perdre le lecteur, et d'autre part aux manigances des deux super-puissances, l'une devant nécessairement dévorer l'autre par delà les politesses diplomatiques... le récit n'emporte pas toute l'attention pour autant ; les décors, les moeurs, les états d'âme, tout est évoqué avec précision et vigueur. le tout baigne dans un humour constant délicieux, tantôt caustique, tantôt simplement loufoque, tout en restant cohérent. Mention spéciale aux drones, petites boîtes volantes dotées d'un sens psychologique et de capacités de bouderie ou d'hypocrisie peu communes. Sans parler de quelques créatures aussi discrètes que drolatiques, comme l'énumérateur, curieux animal de compagnie qui passe la soirée à compter tout ce qu'il est possible de compter...
Ajoutons à ce dynamisme une réelle réflexion, assez désabusée, mélancolique même, sur les choix politiques d'une civilisation, le choc inéluctable des cultures asymétriques, l'illusion du libre-arbitre, questions abordées sans pesanteur, avec toute la grâce et le détachement d'un vrai joueur capable de se prendre au jeu sans perdre de vue qu'il s'agit bien de jouer.
Lien : https://marcsefaris.canalblo..
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Une superbe découverte.

On découvre La culture, univers dirigé par des IA bienveillantes (du moins bien disposée envers l'humanité), univers formidablement complexe mais au combien intéressant.

On découvre Gurgeh champion du jeu, piégé par les IA pour le forcer à participer à un nouveau jeu, dangereux, au bénéfice de la politique de la culture.

On en vient à se passionner pour ce jeu, sa prise en main par Gurgeh, ses victoires, son combat.
Les manoeuvres, les intrigues politiques (de tous les bords), les coups bas.
On ne s'ennuie pas une seconde.
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J'ai vraiment apprécié cette lecture. Fun, engagé et intéressante à la fois, elle a su me tenir jusqu'au bout.

Ce roman fait parti du cycle de la Culture de Iain M. Banks. Ce cycle est composé de 10 romans indépendants, tous traduits en français. Il nous parle d'une civilisation très particulière appelée la Culture que nous découvrons au fur et à mesure. Ce tome est idéal pour commencer la série, plus que le tout premier qu'a écrit l'auteur (Une forme de guerre) qui n'est pas vraiment un bon point d'entrée dans la série.


Gurgeh est un Joueur-de-jeu, c'est son statut dans la Culture car ce qui le passionne ce sont les jeux, tous les jeux. Contrairement à certains qui sont extrêmement doués à un jeu en particulier, Gurgeh lui est bon dans tous les jeux. Ils ne lui faut en général que quelques jours histoire de bien potasser pour arriver au niveau des meilleurs joueurs d'une discipline.

Mais cette vie l'intéresse de moins en moins. Il se rend bien compte que finalement il n'y a plus de jeux nouveaux, que tous les jeux qu'on découvre dans l'univers finisse tous par se ressembler et n'être que des recyclages des autres. Mais ce qui lui manque le plus se sont les enjeux. Dans un monde sans le moindre argent ou propriété, on ne joue que pour le plaisir. Et ça fait des années qu'il est le meilleur, que tout le monde le sait, et qu'il continue à gagner. Il n'a même plus besoin de se déplacer, tous les adversaires valable viennent à lui, d'autant plus qu'il habite sur la même plateforme que l'université des jeux de la Culture, dans laquelle il donne de temps en temps des conférences. Il s'ennuie.

Du coup quand un service de la Culture lui propose une mission qui concerne un jeu dont personne n'a jamais entendu parlé, un jeu énorme, extrêmement complexe sur lequel une civilisation entière (l'Empire d'Azad) joue sa vie, il fini par céder à la curiosité (et à la pression) pour aller voir ça de plus prés, accompagné d'un drone-bibliothèque pour l'aider dans son apprentissage.
Mais arrivé sur place après deux années ou il n'a fait qu'étudier le jeu et s'en imprégner sans vraiment avoir l'impression de le maîtriser, il s'aperçoit assez vite qu'on c'est joué de lui et qu'il va devoir absolument gagner ce jeu sinon ...


Dans ce seul tome on ne sait pas encore tout de la Culture, mais on en voit une partie importante tout de même.

Imaginez un monde ou tout est en abondance, ou la technologie est tellement avancée que tous le labeur est effectué par des robots. Dans ce monde on peut avoir tout ce qu'on souhaite, être ce qu'on souhaite, rien n'est obligatoire. Ici vivent en paix AIs et êtres pensant de toute sorte. Il n'y pas de discriminations sexuelle, tout le monde s'exprime au neutre et de toute façon on peut changer de sexe à volonté. Bienvenue dans la Culture.

En comparaison l'Empire d'Azad est une caricature de notre monde actuel. Des êtres sexués à l'extrême, plein de discrimination, le travail obligatoire, des élites qui abusent ouvertement de leur pouvoir sur les pauvres.

Évidemment l'auteur s'en donne à coeur joie pour critiquer tout ces points, on est ici clairement dans un roman très engagé. Quand on considère qu'il a été écrit à l'origine en 1988, l'auteur était clairement en avance sur son temps car ces revendications sont vraiment très actuelles et résonnent bien dans ce qu'il se passe de nos jours.

Mais c'est vrai aussi que dans le monde si parfait de la culture, le principal problème finalement peut être l'ennui, on le voit clairement ici. Combien de temps peut on tenir sans avoir de but, sans jamais être obligé de rien?


Gurgeh est un joueur obsessif. Il a la capacité de se concentrer et de voir toutes les stratégies clairement dans son esprit, sur ce point il est remarquable. Mais d'un autre coté il est totalement naïf sur le reste du monde, c'est un peu comme si il était enfermé dans une bulle. du coup c'est vrai que pour interagir avec l'Empire d'Azad ce n'est pas forcement la personne idéale.

Mais il a quand même l'avantage d'être assez neutre dans ses opinions. Il accepte ce que les autres sont sans poser de question, il ne tente pas de les convaincre que la culture est meilleur. Ce qui n'est pas le cas du drone qui l'accompagne. le petit robot a des idées très fortes et est persuadé de la supériorité de la Culture, il n'hésite d'ailleurs pas à assommer Gurgeh de discours patriotiques.

Au final j'ai trouvé que Gurgeh n'était pas forcement un personnage passionnant en lui même. Il n'est pas entreprenant, et est finalement assez passif. Heureusement quand il est dans un jeu c'est une toute autre situation. On a limite l'impression des fois qu'il ne vit que quand il joue et que tout le reste n'est qu'attente de la suite de la partie. Au final c'est une personne très tactique et intellectuelle. le suivre dans ses jeux a été un plaisir.


Un autre point qui était très sympa dans ce roman est l'humour qui est présent en petites touches. Par exemple on rencontre plusieurs vaisseaux aux nom bizarre comme le "Parle à mon cul" ou le "Veuillez lire la notice".

Finalement le mélange entre l'intrigue tournée autour du jeu et de l'humour rend le livre vraiment fun à lire. le tout est ingénieux, intelligent et engagé et j'ai passé un excellent moment.

16.5/20
Lien : http://delivreenlivres.blogs..
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Je n'ai pas lu ce livre, je l'ai dévoré, "cpas" pareil ! et c'est en digérant ses 500 pages, sous un soleil qui plombe, que je m'essaye modestement à cette critique.
C'est un excellentissime bouquin de SF que nous offre un Iain Banks bien inspiré, qui s'intègre dans le cycle de la Culture propre à l'auteur mais qu'on peut lire de façon autonome, d'autant plus que le concept de Culture (une sorte de version musclée de la Fédération des Planètes Unies à la star Trek), est explicité par une préface de Gérard Klein. C'est du Space Opera de belle facture comme on les aime mais sans véritables héros, ni de grandes batailles intersidérales, de faits d'armes ou de destructeurs de mondes. Ici le scénario est fichtrement original : le protagoniste, Jernau Gurgeh, est un "joueur de jeux" notoire et respecté, véritable Garry Kasparov de la culture qui se voit proposer d'aller dans un empire situé en marge de la Culture, et dont l'organisation sociétale et politique repose sur un jeu d'une complexité folle : le jeu d'Azad. C'est un peu comme imaginer Nixon partir en Chine pour défier Mao aux échecs. Fallait y penser et c'est puissant. L'auteur nous décrit l'empire avec force détails et n'hésite pas à lancer quelques concepts intéressants (prison labyrinthe, les 3 sexes, la planète de feu...).
Néanmoins, je note deux bémols :
Le livre est inégal, et curieusement c'est le début qui coince. Les 100 1eres pages sont les moins intéressantes. Certes Banks pose les bases de sa narration mais c'est long voire un peu lourd, ça tergiverse de telle sorte qu'on finit par se poser des questions. Heureusement, à partir du moment où Jernau Gurgeh part vers l'empire "azadien", le bouquin devient un pur délice. Ce livre c'est comme une crème brûlée qui s'est loupée, passé la croute trop cramée au dessus, on fond littéralement et on claque le bouquin en 3 jours.
Autre remarque liée à la 1ere : en dehors des drones, les personnages 2ndaires sont très inégaux, certains, intéressants au début, disparaissent assez vite comme si l'auteur, au fil de l'histoire, ne savait plus quoi en faire.
Pour finir, l'écriture est dense mais très accessible, ça se lit bien, et même si c'est labellisé SF, ce livre me semble tout public. A découvrir.
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Ainsi, ce premier contact avec La Culture de Banks, par l'intermédiaire de L'homme des jeux s'avère une découverte marquante. J'ai été enchantée par cet univers dense, à la fois propret et bien crade. La trame fascine et est servie par un fond délivré avec maestria, la petite touche cynique, parfois une brin sarcastique. Une lecture à plusieurs niveaux rend l'aventure vraiment savoureuse. le récit en lui-même vous prend la main avec douceur, puis affermie sa prise jusqu'à vous rendre addict.

critique plus compléte sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2017/1..
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Après un premier contact avec la Culture avec Les Enfers virtuels, j'avais envie de me replonger dans cet univers. Je dois dire que j'accroche toujours autant à la Culture, mais que j'ai largement préféré l'homme des jeux aux Enfers virtuels.



L'histoire développée est somme toute assez classique : un joueur compulsif se retrouve confronté à un jeu totalement étranger qui va peu à peu le happer, tandis qu'en toile de fond se jouent des manipulations politiques entre deux superpuissances. Rien de révolutionnaire, je n'ai pas été très surprise par la direction qu'a pris l'histoire, ni par les retournements et révélations, mais le scénario est bien mené et fonctionne bien. L'histoire met un peu de temps à démarrer, mais une fois qu'on est lancé, aucun ennui ni temps mort.



Gurgeh est au départ assez froid, limite antipathique. C'est un joueur passionné, pour qui les jeux sont la seule raison de vivre. Au départ, j'ai eu un peu de mal avec lui. Mais au fur et à mesure qu'il est pris dans le jeu d'Azad et qu'il découvre la vérité sur l'Empire, le personnage évolue et gagne en complexité. J'ai beaucoup aimé la transformation du personnage, et sa manière de changer la façon dont il voit les choses et appréhende le monde.



Mais au final, ce qui m'a le plus séduit dans ce roman, c'est l'univers. Que ce soit la Culture, formidable utopie, civilisation tentaculaire vieille de plusieurs milliers d'année, que ce soit l'Empire, régime autoritaire fondé sur un jeu, ou qu'on parle de l'Azad en lui-même, tout à l'air vrai. Dès les premières pages, j'ai été plongée dans cet univers si différent du nôtre, mais dans lequel je n'ai eu aucun mal à croire. J'admire la manière dont Iain M. Banks a su donner vie à la Culture, grâce à une foule de détails. C'est brillant, intriguant, et ça donne vraiment envie d'en lire plus.



Par contre, on râle souvent sur les auteurs de fantasy pour les noms imprononçables et compliqués à retenir, mais franchement, les auteurs de SF ne sont pas en reste ! (Jernau Morat Gurgeh, Chamlis Amalk-Ney, Flere-Imsaho, Mawhrin-Skel et j'en passe). Par contre, les noms de Mentaux sont assez simples à retenir et plutôt rigolos.



En résumé : un très bon roman de SF, intelligent et qui donne envie d'en savoir plus sur la Culture.
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J'aime le cycle de la Culture car c'est du très bon space -opera mais au-delà du tourisme galactique , on y trouve une réflexion sur le pouvoir, sur le colonialisme , le choc des cultures . J'aime aussi beaucoup la manière dont le rapport homme-machine est traité et ,enfin ,j'adore l'humour de Banks. Dans ce volume, l'opposition des deux cultures se matérialise par le jeu , le personnage principal(Gurgeh) étant un super-joueur chargé de déstabiliser un empire dont la structure repose sur un Jeu . Ayant été joueur d'échec , j'ai pensé à l'opposition Spassky/Fisher qui était , d'une certaine manière un affrontement idéologique. La section Contact m'a fait penser aussi aux romans de le Carré.
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