AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782365630276
336 pages
Pennti Éditions (29/05/2015)
4/5   2 notes
Résumé :
Dans l'âge des chemins de fer, de la photographie, du télégraphe électrique et du câble sous-marin, les amusements littéraires sont finis.
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Petit traité de poésie françaiseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
On peut avoir deux approches différents avec ce livre. Selon la vôtre, celui-ci vous semblera soit dispensable, soit génial.

Si vous recherchez un véritable traité de poésie française, passez votre chemin. Les règles sont certes abordées, mais moins bien et moins clairement qu'ailleurs (Maurice GRAMMONT).

Si vous recherchez une trace de la théorie poétique au XIXe, cet ouvrage est lumineux. Banville est drôle, écrit très bien et porte les marques caractéristiques de son époque.

Pour résumer cet esprit, on a une critique violente du vers du XVIIe, dont les attaches permettent à l'écrivain médiocre de faire un bon vers. Au contraire, Banville encense son XIXe siècle et, à tout seigneur tout honneur, Victor Hugo. C'est déjà un monstre sacré, à tel point qu'on se demande s'il n'aurait pas participé d'une manière ou d'une autre à la conception de cet ouvrage (Banville est servile à l'égard d'Hugo).

Cette dernière réflexion en suscite une autre. Banville a le verbe haut pour critiquer des écrivains qu'il estime médiocres. Mais fait taire sa plume lorsqu'il parle du Maître (Victor Hugo toujours). C'est assez amusant de se dire que le poète, dont on se dit que son mode de vie est la liberté, se retrouve enchaîné comme aux galères quand il parle de son Maître ("Monsieur HUGO est le plus grand, le plus beau, le plus fort ; le soleil de notre temps qui sut illuminer ce monde qui n'était qu'ombre").

Ça en deviendrait presque énervant. Mais on lui pardonnera, car le livre est quand même bon.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
C'est que, si vous êtes poëte, le mot type se présentera à votre esprit tout armé, c'est-à-dire accompagné de sa rime ! Vous n'avez pas plus à vous occuper de la trouver que Zeus n'eut à s'occuper de coiffer le front de sa fille Athènè du casque horrible et de lui attacher les courroies de sa cuirasse, au moment où elle s'élança de son front formidable et sereine comme l'éclair qui déchire la nuée. La rime jumelle s'imposera à vous, vous prendra au collet, et vous n'aurez nullement à la chercher ! Si au contraire vous n'êtes pas poëte, vous pouvez comme Boileau aller chercher votre rime au coin d'un bois et lui demander la bourse ou la vie ; vous pouvez même la poursuivre dans les pays torrides ou jusque dans les glaces où se perdit le capitaine Franklin, vous êtes certain de ne pas la trouver. Car, de même que certains hommes ont reçu du ciel le don de rimer, d'autres hommes ont reçu du ciel, en naissant, LE DON DE NE PAS RIMER. Don surnaturel et inexplicable, comme l'autre. M. Scribe, par exemple (après Voltaire,) avait reçu le don de ne pas rimer ; il le posséda jusqu'au miracle ; aussi faut-il admirer chez lui cette faculté sans vouloir l'expliquer, non plus qu'aucun miracle.
Commenter  J’apprécie          10
Jules de Rességuier, Sonnet

Fort
Belle,
Elle
Dort

Sort
Frêle ,
Quelle
Mort !

Rose
Close,
La

Brise
L’a
Prise
Commenter  J’apprécie          160
Mais pour que la Poésie puisse vivre, ce ne sont pas les poëtes qui manquent jamais, car il y a toujours des poëtes ! Ce qui manque surtout, c'est des auditeurs qui n'aient pas tué en eux-mêmes, (avec une grosse dépense de temps et d'argent,) le sens du merveilleux et l'instinct de la Poésie.
Commenter  J’apprécie          60
L'hiatus, la diphtongue faisant syllabe dans le vers, toutes les autres choses qui ont été interdites et surtout l'emploi facultatif des rimes masculines et féminines, fournissaient au poëte de génie mille moyens d'effets délicats, toujours variés, inattendus, inépuisables. Mais pour se servir de ce vers compliqué et savant, il fallait du génie et une oreille musicale, tandis qu'avec les règles fixes les écrivains les plus médiocres peuvent, en leur obéissant fidèlement, faire, hélas ! DES VERS PASSABLES !
Qui donc a gagné quelque chose à la réglementation de la poésie ?
Les poëtes médiocres. - Eux seuls !
Commenter  J’apprécie          20
Les Fables de la Fontaine sont écrites en vers libres, et quelquefois en vers de huit syllabes. Il n'y a, il n'y a eu et il n'y aura en France qu'un seul fabuliste, lui, et il n'y a pas de fables à faire après la Fontaine. Si Florian l'avait su, nous aurions peut-être quelque bons Arlequin de plus et de mauvaises fables de moins. Les Fables de la Fontaine, c'est la PERFECTION et le dernier mot du génie.
Commenter  J’apprécie          20

Lire un extrait
Videos de Théodore de Banville (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Théodore de Banville
Poéasie - Querelle - Théodore de Banville
autres livres classés : versificationVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1226 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}