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Critique de Grilhou


La montagne tragique.
Il y a d'abord et surtout la montagne, la nature, la pluie, la roche, les sapins noirs, la nuit. Tout un univers automnal qui encercle de manière quasi hitchcockienne la petite pension « Beau Rivage » au bord d'un lac, au bout de la route, à la frontière. Au loin les sommets que l'on imagine volontiers dans les alpes suisses ou autrichiennes, et en bas dans la vallée, la ville de « V » très station chic old fashionned de montagne, avec un château des colonnades, des thermes. Deux couples se retrouvent dans cet hôtel isolé, tenu par une veuve qui écoute les valses viennoises et tient sa pension avec une bonne inquiétante et obscure. Arrive un « diplomate » Serge, et tous les protagonistes sont réunis pour un huis-clos dont l'issue n'est que doutes ou certitudes rassérénées par les souvenirs très précis de l'héroïne.
Un roman haletant, tout en impressions, en suggestions au sens psychanalytique. On ne peut s'empêcher de penser à la montagne magique de Thomas Mann, à « Vingt quatre heures de la vie d'une femme » de Zweig ou encore à "Loin de Chandigarh" de Tarun Tejpal. La montagne, la maison-pension, sont les lieux isolés du monde, où sans doute s'expriment drames et tensions à la mesure de la nature qui leur sert de référence.
Un roman très puissant que l'on ne lâche pas une fois ouvert.
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