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Citations sur La bataille des trois empires : Lépante, 1571 (14)

A Messine, les Jésuites espagnols qui s’occupaient de l’édification spirituelle et de l’assistance matérielle des hommes embarqués trouvèrent la flotte de Venier plutôt étrange et exotique. […] La plupart de ces hommes ne s’étaient pas confessés depuis des lustres ; on murmurait que la sodomie et le blasphème étaient choses courantes à bord, y compris parmi les sopracomiti et les jeunes "nobles de proue" qui partageaient leurs cabines, sans que les autorités vénitiennes ne se préoccupent de les punir, comme on avait l’habitude de le faire sur les galères "catholiques", autrement dit celles du roi.
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Toutefois, les violences contre la population civile furent contenues, et on évita de justesse le massacre, mais aux premières heures de la capitulation les vols et les viols se comptaient déjà par centaines : dans leur langage technique, qui fait froid dans le dos, les capitaines italiens faits prisonniers rapportent que les vainqueurs firent subir aux habitants grecs "un léger saccage, usant de leurs femmes et de leurs enfants en leur présence".
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La dispersion persistante des escadres espagnoles provoqua une grande irritation à Rome : le pape demanda à Zuñiga si par hasard ils ne le faisaient pas exprès
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Le 11 juin, [Marcantonio] Colonna reçut de Pie V l’étendard et le bâton de commandeur, et appareilla quelques jours plus tard pour Civitavecchia. Il était accompagné par le fringant et dissolu neveu du pape, Michele Bonelli ; Marcantonio n’en était évidemment pas satisfait, parce qu’il y avait fort à craindre que le jeune homme qu’on lui avait confié ne trempe dans quelque catastrophe
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Shuluq Méhémet, jadis corsaire célèbre, puis bey d’Alexandrie, commandant de l’aile droite à Lépante, avait été repêché en mer par les Vénitiens, tandis que sa galère coulait à pic, détruite par l’artillerie d’Antonio Da Canal, mais il était gravement blessé et mourut quelques jours plus tard. D’après plusieurs témoignages, y compris celui de Venier, ses "sauveurs" avaient jugé bon de lui couper la tête pour abréger son agonie.
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C'est une vieille habitude dans le monde que ceux qui ne comprennent rien et ne savent rien parlent plus que les autres.
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Mais la cohabitation avec le vice-roi se révéla aussi des plus difficiles, et don Juan fit preuve de la plus grande impatience. Prospero Colonna l'avait convaincu de gracier un célèbre bandit, en échange de quoi celui-ci aurait prêté main-forte à l'entreprise avec ses trois cents hommes et à ses propres frais. L'homme vint à Naples, porteur d'une lettre signée de la main même de don Juan comme garantie : croisant un juge du vice-roi, il s'adressa à lui avec insolence, si bien que celui-ci le fit pendre. Don Juan, furieux de cette offense à sa juridiction, convoqua le juge sur la Real et le fit pendre à son tour à l'antenne.
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Le bey de Chios fut décapité, celui de Rhodes déposé, et l’on nomma d’urgence un nouveau responsable de la défense navale. Mehmet bey, sandjac de Négrepont […] reçut l’ordre de rassembler toutes les galères en service dans l’Archipel et de se rendre à Chios en attendant de nouveaux ordres. Pour encourager son zèle, le sultan l’avertit qu’en cas d’échec, il risquait l’empalement.
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Monseigneur Grimaldi, commissaire du pape, qui avait participé au combat avec casque et corselet et "dans l'affrontement usa honorablement de ses mains", vit trois ou quatre soldats de sa galère qui se disputaient un prisonnier et étaient prêts à s'entre-tuer ; il intervint pour les séparer, mais perdit l'équilibre et tomba à l'eau, emportant le Turc dans sa chute. Le poids de l'armure l'aurait certainement entraîné par le fond si le prisonnier, bon nageur, ne l'avait pas retenu jusqu'à ce qu'on les remonte tous deux sur la galère.
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Pendant quelque temps, la mêlée fut incertaine, et dans la tempête de flèches et d’arquebusades, les veuleries ne furent pas rares ; Sereno n’eut d’ailleurs aucun scrupule à les dénoncer par la suite, sans toutefois citer de noms : de ce soldat qui se donnait des airs de vétéran et qui se retrancha à l’arrière derrière une barricade de matelas, à ce gentilhomme qui "feignant d’avoir reçu une arquebusade dans l’œil" se retira du combat, et de retour à Rome continua de soigner pendant près de trois mois "un œil en parfaite santé qu’il cachait sous un bandeau".
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