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Ce roman largement autobiographique raconte l'histoire d'un poilu dans les tranchées, la mort qui hante tout le monde et qui frappe inlassablement, décimant les régiments. le style de l'auteur, dans les passages qui ne sont pas des dialogues, est parfois trop littéraire à mon sens, et cause un décalage avec les mots des personnages, qui sonnent très juste et nous transportent dans tous les pays qui composent la France. La fin, elle aussi, qui est un phantasme d'unité entre les peuples, m'a paru logique eu égard à l'horreur absolue vécue par nos ancêtres, mais un peu en décalage avec le ton réaliste du reste du livre.
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C'est très curieux de savoir que le roman historique, le Feu d'Henri Barbusse n'a jamais été officiellement adapté sur le grand et petit écran. Pourtant le feu est un vieux roman datant de sa première apparition en 1917. Henri Barbusse ancien journaliste à bien connu La Première Guerre mondiale, il avait 41 ans quand il s'engagea comme simple soldat. Qui est le héros ? Contrairement à tous les auteurs et témoins de la der des ders, la plus meurtrière de Roland Dorgelès (Les Croix de Bois) en passant par Maurice Genevoix (Ceux de 14) jusqu'en Allemagne avec Erich Maria Remarke (À l'ouest rien de nouveau) ont tous un point en commun, chacun à son héros, le fil conducteur de chaque auteur. Pourtant celui de Barbusse, il n'existe pas de héros, mais des hommes. Certains disent que le Feu est un roman exagéré, c'est possible pour certains détails, mais d'autres ont bien existé, Henri Barbusse les mentionne toutes ; la violence des canons, les obus qu'ils n'arrêtent pas de tomber sur les soldats, la crasse, le sexe, les poux, les chevaux pour tirer les canons… etc.
C'est roman d'une dureté entre la camaraderie et le gore, car la Première Guerre mondiale est une boucherie… Barbusse voyait ses amis mourir à côté de lui, certain de la maladie ou de la faim.
C'est un livre d'une extrême violence, une analyse naturaliste.
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Après «1917» et ses plans esthétiques et léchés, j'avais envie de me plonger dans un récit vrai et fort au coeur des tranchées. Je me suis donc lancée dans «Le feu, journal d'une escouade», le récit du quotidien d'Henri Barbusse, auteur déjà reconnu lorsqu'il s'engagea. Récit qui lui valut le prix Goncourt alors même que la guerre faisait rage.
Ici pas de poésie, à part peut-être celle de la langue des poilus. Les lumières proviennent des obus et des mitrailleuses. La boue recouvre les capotes et les coeurs. Plus d'espoir, que de la violence. Plus de beauté, que des cadavres. Plus d'envie, que la peine de subir les civils lors des permissions.
Le récit est violent, sans concession, totalement déprimant, en cette période anxiogène, il remet tout de même bien les idées en place... Henri Barbusse livre un texte pacifiste plein de de la solidarité entre ces soldats qui n'en étaient pas. Un texte que tous les dirigeants devraient lire avant de sacrifier leurs jeunes au nom de ... oui au nom de quoi?
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Récit de la vie d'Henri Barbusse sur le front durant la Première Guerre mondiale, parut sous forme de feuilleton dans un quotidien à partir de 1916 et prix Goncourt cette même année.

Ce livre, véritable uppercut, nous dévoile le quotidien des Poilus durant la Grande Guerre. de cette guerre alors censurée par les politiques et la presse, Henri Barbusse, lui, ne cache rien, il dit tout ce qui se passe sur le front mais aussi à l'arrière.
Les témoignages de ses camarades d'infortune sont plus que saisissants. À travers les dialogues qu'ils échangent, on devine leur courage, leur franche camaraderie, leurs espoirs mais aussi la crasse, la puanteur, le bourbier dans lequel ils vivent. Ses frères de combat sont issus d'horizons divers et s'expriment dans leur patois ou argot, ce qui ne rend pas la lecture aisée... Puis on s'y fait, le tableau n'en demeure que plus vivant et réaliste.

Étonnamment, on sent Barbusse plus spectateur qu'acteur, sa plume est poétique et juste. Il a eu à coeur de retranscrire précisément les dialogues de ses camarades, ceux-ci se dévoilant au fur et à mesure du récit et des évènements. Ils décrivent avec leurs mots le front bien sûr mais aussi l'arrière, "toujours les mêmes devant, toujours les mêmes planqués à l'arrière", les permissions, l'espoir que cet enfer s'arrêtera un jour, chaque jour qui passe est un jour où l'on est vivant...mais demain ?
Ces pauvres soldats étaient loin de se douter qu'ils subiraient encore deux années de guerre, moins pour certains, hélas !
Je ne peux que vous conseiller ce livre, véritable témoignage de la Grande Guerre et de toute l'horreur qu'elle a semée.
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Si les scènes et l'ambiance sordide des tranchées sont très bien retranscrits, l'usage du vieux français, de l'argot et de l'argot militaire datant de 1940 rendent la lecture de l'ouvrage difficile.

Je pense que cet ouvrage a vieilli, et qu'il faudrait un dictionnaire sous la main pour comprendre tous les dialogues et les situations.
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Un récit poignant mais pas pathos sur la vie des poilus pendant la première guerre.
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Un témoignage pour démentir la version officielle abondamment alimentée par des journalistes aveugles ou soucieux d'abonder dans le sens des politiques. Henri Barbusse s'est porté volontaire pour partir au front, malgré sa santé précaire et son âge, refusant de faire partie des embusqués, "ceux de l'arrière". Il décrit avec minutie le quotidien des poilus, les journées interminables, si semblables dans l'attente et ces nuits terribles qui fauchent, l'un après l'autre, les compagnons. Les dialogues sont savoureux et riches du vocabulaire propre à cette guerre : inventif, ironique, imaginatif pour mieux tromper l'ennui. Disputes, découragement, quelques rayons de soleil, parfois de franches rigolades animent tous ces soldats aux traits presque caricaturaux. de multiples aspects de la guerre sont abordés, par chapitre. C'est avant tout un plaidoyer contre la guerre, contre toutes les guerres, un réquisitoire contre les nationalistes et contre tous ceux qui "alimentent la vanité nationale et l'amour de la suprématie par la force", un regard visionnaire sur le ressenti et l'accueil qui sera réservé aux "sacrifiés" après la guerre. Comment imaginer qu'une autre guerre puisse encore être possible après celle-là ?
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A la recherche des anciens prix Goncourt pour mener à bien mon challenge, j'ai acheté celui-ci en occasion, par correspondance. C'est en réalité un livre avec des extraits du roman de guerre, édité dans le petits classiques Larousse, en accord avec les textes et méthodes du programme, que j'ai reçu.
Cela donne un bon aperçu de ce roman riche qui donne un bon aperçu des difficultés et horreurs de cette guerre. La guerre qui nous rappellent malheureusement l'actualité de l'Ukraine, de Gaza, etc.
Des horreurs que l'on aimerait bien oublier !
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L'écrivain engagé Henri Barbusse signe là un des grands ouvrages sur la grande guerre où il a combattu.
Il est co-fondateur de l'ARAC, amicale républicaine des anciens combattants.
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Pourtant très volontaire pour entamer la lecture de ce prix Goncourt j'ai peiné à le terminer. Je n'ai pas apprécié les dialogues entre poilus qui oscillent entre argot de l'epoque et patois locaux .C'est la volonté de l'auteur explicitée dans le chapitre XIII « les gros mots ».
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