J'ai lu un article de Pierre Foglia, dans le journal La presse (Montréal), qui parlait de la littérature de guerre et, plus particulièrement, de «
Au revoir là-haut » de
Pierre Lemaitre. Il soulignait que ce livre n'était pas le premier livre intéressant sur le conflit 14-18 et il mentionnait, en autre, le feu d'
Henri Barbusse publié en 1916. En faisant une recherche sur internet j'ai trouvé
L'enfer (1908) et le feu en version numérique.
Pour le feu, comme pour
L'enfer, les premiers chapitres ont des structures relativement similaires et m'ont laissés assez indifférent.
Dans le feu, les 19 premiers chapitres relatent la vie de tous les jours dans les tranchés. Barbusse échange avec les autres soldats sur les conditions de vie dans ces tranchés, leur vie avant cette guerre, leur femme, les enfants, l'amour de deux d'entre eux avec une femme et, enfin, ce qui pourrait être éventuellement leur futur. de plus, il faut être très attentif afin de bien comprendre les propos des compagnons d'infortune de l'auteur car il a respecté le langage parlé par ses camarades.
Cependant, plusieurs phrases percutantes des chapitres 20, 21 et 23 m'ont particulièrement touchés. Par exemple, dans le chapitre 20, je n'ai jamais lu la description d'une attaque décrite avec autant de justesse et d'intensité ; c'est comme si nous étions en mesure de regarder, en temps réel, les différents éléments de ce carnage. L'intensité de certains passages me rappelle «
La vie d'un homme inconnu » d'
Andreï Makine. Après chaque livre, sur la guerre 14-18, la deuxième guerre mondiale, la guerre du Vietnam, je me demande toujours comment ces hommes ont pu continuer à vivre. le chapitre 21, le poste de secours, me rappelle The Tunnels of Cu Chi sur la guerre du Vietnam. Ce sont des extraits du chapitre 20 que j'ai mis dans citation.