Très vite, Barbusse voit son idéalisme chanceler. Dans ses carnets, il consigne la misère des poilus, la boue des tranchées et l'absurdité des combats. A partir du 3 août 1916 , ses notes sont publiées dans le journal L'Oeuvre.
Dans les tranchées, le succès est immense.
Au point que Flammarion choisit de réunir le feuilleton en livre, le Feu, qui obtient le prix Goncourt dès 1916!
Barbusse y dépeint la guerre dans toute son horreur et accorde une place essentielle à la langue populaire, parfois fruste, des poilus.
"C'est le journal d'une escouade, rédigé à la première personne du pluriel. Ce "nous" est essentiel, car il signifie que celui qui prend la parole est porteur d'une parole collective", ajoute
Philippe Baudorre, professeur émérite de littérature française à l'université Bordeaux-Montaigne et spécialiste de Barbusse.
Extrait du journal municipal "Malakoff infos"#350-MARS 2023