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Citations sur Livres de sang, tome 2 : Une course d'enfer (18)

Nouvelle : le désert des démons
Un coup de feu retentit, proche des oreilles de Packard. Du sang et du pus l’éclaboussèrent tandis que le membre du monstre était réduit en bouillie au niveau de l’épaule et que l’étau des dents se desserrait. La masse de muscles, décharnée et vorace, tomba à terre, libérant la main de Packard. Il n’avait plus de doigts à la main droite, seulement la moitié du pouce. Des fragments grotesques de phalanges sortaient de sa paume à demi broyée. Eleanor Kooker abaissa le canon de son fusil et émit un grognement de satisfaction.
- Vous avez une main en moins, déclara-t-elle avec une brutale
simplicité.
Packard se rappela, trop tard, une mise en garde de son père : les monstres ne meurent jamais. Et maintenant, il avait sacrifié sa main, si utile pour boire et pour la bagatelle.
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Nouvelle : Une course de l'enfer
Des aiguilles glacées transperçaient la tête, les dents, les yeux, les doigts de Cameron. Il eut l’impression d’avoir été jeté au coeur d’un iceberg. Le sang paraissait se figer dans ses veines. La salive se cristallisa sur sa langue, les mucosités de son nez devinrent des dards de glace. Le froid le transformait en un infirme qui ne pouvait même pas se retourner. À peine capable de faire jouer ses articulations, il chercha son briquet avec des doigts à ce point engourdis qu’il n’aurait rien senti si on les lui avait coupés.
Le briquet resta collé dans sa main où la sueur s’était transformée en givre. Il voulait l’allumer afin de lutter contre l’obscurité, contre le froid. Comme à regret, le briquet lança une petite flamme moribonde.
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Nouvelle : la terreur
Si l’on pouvait s’asseoir, invisible, entre deux personnes dans un train, dans une salle d’attente ou dans un bureau, on surprendrait des conversations qui tournent sans cesse autour de ce sujet. Mais si vous mettez de côté métaphores et sous-entendus, vous trouverez, nichée au creux de tous les discours, la terreur. Alors que la nature de Dieu et la possibilité d’une vie éternelle sont passées sous silence, on brode sur de petites misères. Le syndrome ne connaît pas de frontières : dans un établissement de bains ou dans une salle de conférences, le même rituel se répète. Aussi irrésistiblement que la langue retourne tâter une dent douloureuse, nous revenons toujours, toujours, à nos peurs, avec l’empressement d’un affamé devant une assiette pleine et fumante.
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Nouvelle : la terreur
Il faisait plutôt chaud dans la petite chambre. Des mouches ont repéré la viande et y ont déposé leurs oeufs. Oui, elle commence à être assez avancée.
- Cela faisait-il partie du plan ?
- Naturellement. Si la viande lui répugnait fraîche, que dire du dégoût que provo-querait une viande pourrie ? Voilà bien le coeur du dilemme. Plus elle attend, plus elle sera dégoûtée par la nourriture qui lui est offerte. Elle se trouve tiraillée entre son horreur de la viande et sa peur de mourir de faim.
Qu’est-ce qui va l’emporter ? Steve se sentait lui-même pris au piège. D’un côté, il trouvait que la plaisanterie avait assez duré – l’expérience de Quaid devenait un pur exercice de sadisme.
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Nouvelle : Le testament de Jacqueline Ess
(Deuxième partie)
L’homme s’accroupit et regarda sous la table l’animal répugnant qui s’y terrait.
Sa transformation l’avait couvert de sang, mais il était en vie. Jacqueline avait tué ses nerfs : il n’avait pas mal. Il survivrait simplement, les mains nouées en
forme de pattes, les jambes ramenées sur son dos, les genoux cassés lui donnant l’aspect d’un crabe à quatre pinces, le cerveau à l’air, les yeux sans
paupières, la mâchoire inférieure cassée lui couvrant la mâchoire supérieure comme chez un bulldog, les oreilles arrachées, la colonne vertébrale cassée net, l’homme mué en un autre état.
« Tu es un animal », avait-elle dit. Ce n’était pas un mauvais spécimen
de bestialité.
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- "Le monde n'est pas petit, lorsqu'il n'y a qu'un visage sur lequel vous supportez de poser les yeux, et que ce visage est perdu quelque part dans un maelström. Le monde n'est pas petit, quand les quelques souvenirs vitaux de l'objet de votre affection courent le risque d'être piétinés par les milliers de moments qui vous assaillent chaque jour comme des enfants qui s'accrochent à vous pour exiger que vous ne vous intéressiez qu'à eux."

~ Le Testament de Jacqueline Ess ~
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- "Sans la politique, nous serions en pleine sauvagerie. Même l'Enfer a besoin d'ordre. Neuf grands cercles. Une hiérarchie dans les châtiments."

~ Une course d'enfer ~
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- "Sartre a écrit que nul homme ne pourra jamais connaître sa propre mort."

~ Terreur ~
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- "Ce n'est que lorsque vous avez perdu quelqu'un que vous comprenez combien l'expression "le monde est petit" est stupide. Il ne l'est pas. Il est vaste, dévorant, surtout quand vous êtes seul."

~ Le Testament de Jacqueline Ess ~
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- "Nous ne parvenons pas à croire, nous les hommes, que le pouvoir puisse jamais reposer dans le corps d'une femme, à moins que ce pouvoir ne soit un enfant mâle. Pas un vrai pouvoir. Le pouvoir, conféré par Dieu, doit rester entre les mains des mâles. C'est ce que nous disent nos pères, les idiots."

~ Le Testament de Jacqueline Ess ~
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