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Jean-Daniel Brèque (Traducteur)
EAN : 9782070406418
928 pages
Gallimard (14/01/2010)
4.05/5   204 notes
Résumé :
Les oiseaux se sont rassemblés par milliers au-dessus de la petite maison de Rue Street.
Présage? Perturbation magnétique? Hommage à la vieille femme toute ridée qui a vécu ici des années, terrée derrière ses volets clos et que l'on vient d'emmener à l'hôpital? Mais qui est donc Mimi Laschenski? La pitoyable folle que s'imaginent ses voisins ou la gardienne d'un fabuleux secret? De quoi a-t-elle peur? Qui sont ces gens dotés de pouvoirs surnaturels, prêts à t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Bon je vous préviens de suite, la longueur de ma critique ne sera pas proportionnelle à la taille de ce livre.

Il s'agit ici de mon second Clive Barker après Livre de sang. Je tiens à remercier mon ami Pyjam pour m'avoir motivé à découvrir cette autre facette de l'auteur. Et je le félicite pour avoir réussi à me convaincre d'attaquer un pareil pavé.

Ici, il n'y a rien d'horrifique, ou très peu, mais plutôt un univers fantastique composé de sorciers et de magiciens. C'est l'histoire d'un univers parallèle contenu dans un tapis, qui voit son existence menacée par la soif de vengeance et de destruction d'une sorcière bannie de ce monde, et la soif de richesse et de pouvoir d'un homme qui possède une bonne partie des vices de l'humanité. D'ailleurs, c'est assez drôle que celui-ci soit incarné par un commercial. Clive Barker s'était peut-être pas mal fait arnaquer à l'époque par des vendeurs itinérants pour avoir envie de se moquer de cette profession de telle manière.

Il n'y a pas à dire, l'auteur a une imagination débordante et foisonnante. On est à cheval ici entre de nombreux genres et sous-genres pour les lecteurs qui aiment coller des étiquettes : entre le conte de fées, la fantasy, voire urban fantasy, le fantastique horreur, la science-fiction, le religieux flirtant avec certains aspects mythologiques vers la fin...et encore je pense qu'il y a des catégorisations qui m'échappent.

Mais la raison pour laquelle je ne mets pas une meilleure note c'est que, malgré le fait incroyable que j'ai lu facilement et sans trop d'ennui l'intégralité de ce livre de plus de 900 pages, je n'ai pas, pour autant, été pris d'affection pour les divers protagonistes, ni d'émotion à travers les différents passages, rebondissements et dénouements de l'intrigue.
Je vais essayer de m'expliquer clairement, mais j'ai l'impression d'avoir vécu davantage de choses (intrigues, aventures et surtout émotions) dans bon nombre de livres qui, souvent, ne faisaient même pas la moitié de celui-ci. En fait, je ressors de ma lecture en me demandant comment l'auteur a réussi à me tenir aussi longtemps sans m'avoir emporté davantage.

Pour conclure, je tiens à préciser que cet ouvrage demeure très bon, mais je ne pense pas être le bon public pour ce style, tout simplement. Je lirai encore du Clive Barker, avec grand plaisir, mais je pense que je ciblerai des histoires essentiellement epouvante/horreur.
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Et si nous n'étions pas les seuls êtres vivants pourvu d'intelligence et d'apparence humaine sur notre planète ? Et s'il existait d'autres êtres sur Terre, vivant autour de nous depuis des millénaires, sachant utiliser la magie, qui seraient à l'origine de nos croyances mystiques et féériques ?
C'est un peu le sujet de départ du bouquin de Clive Barker, "Le Royaume des Devins", parut pour la première fois en 1987 sous le titre "Weave world".

Calhoun Money, le petit-fils de Money le Dingue, vit à Liverpool avec son vieux père depuis le décès de sa mère. Son père élevait des pigeons voyageurs de concours mais depuis la mort de sa femme, il ne s'intéresse plus à rien et se laisse dépérir, laissant le soin à son fils de s'occuper des volatiles. Un jour où le meilleur d'entre eux s'enfuie, attiré par une force mystérieuse qui fait se rassembler tous les oiseaux du coin en une immense spirale en plein ciel, Cal est loin de se douter que ce petit fait anodin va lui faire rencontrer le peuple des Devins, caché dans la trame d'un vieux tapis, tissé il y a des années et dans lequel les pouvoirs magiques du Métier leur ont permis de se réfugier avec quelques souvenir de leur univers suite à la chasse au devin d'un monstre qu'on appelle : le Fléau...
Mais lorsque quelques Devins se réveillent, suite à la déchirure de quelques fibres, le destin de Cal se retrouve ébranlé et le voilà plongé dans une aventure hors du commun, baignée de magie et de mondes étranges, une quête qui pour un monde dont il a toujours rêvé, où il rencontrera Suzanna, le petite-fille de la première gardienne du tapis, et combattra Shadwell le Vendeur et le Fléau...

Cet ouvrage magistral et magique, divisé en trois partie, débute avec la quête du tapis et notamment la rencontre des divers personnages principaux dans le Royaume des Coucous (surnom que nous donne les Devins.) Ensuite, le Royaume des Devins s'ouvre à nous, plein de merveilles mais aussi de conflits. Enfin, le tapis est reconstitué afin de permettre aux Devins de se cacher de nouveau suite au retour du Fléau, cette troisième partie racontant la fuite de la gardienne du tapis.
Si l'histoire du livre est très prenante et pleine de fantaisies aussi bien macabres que merveilleuses, on y trouve également de grandes réflexions philosophiques, se rapprochant même parfois de religion (les Devins sont comparés au peuple échappé de l'Eden et pourchassé par l'Archange Uriel, personnalisé par le Fléau.) On se laisse vite prendre par le fantastique, même si parfois le rythme du roman s'essouffle un peu, notamment lors de longues périodes d'attente de Cal. L'écriture est très prenante et l'imagination du génie Clive Barker paraît ne pas avoir de limite. Il nous plonge dans un monde imaginaire, plein de magie et d'extase, qu'il décrit tellement bien qu'on arrive même à croire qu'il est réel.

En bref, l'auteur sait inventer des mondes mystiques qui ont leurs propres coutumes, arrivant à nous faire apparaître comme naturelles certaines pratiques macabres mais normales dans un autre monde. Il exploite nos rêves, nos cauchemars et nos peurs de façon phénoménale, tout en nous dirigeant vers des réflexions profondes sur l'humanité, sous tous ces angles.
J'avais terminé le gros pavé en seulement une semaine, tellement j'ai été émerveillé par ce beau et long voyage 100% Barkerien.
Une oeuvre grandiose, incontournable et indispensable pour tous les amateurs de littérature de l'imaginaire. Hautement recommandé.
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Clive Barker nous entraîne cette fois dans un monde parallèle, avec sorcières et magiciens.
Calhoun Mooney tombe sur un tapis étalé dans une cour par des déménageurs en tentant de rattraper un pigeon. Et le voilà qui se retrouve tel Alice au pays des merveilles. Cal a fait la connaissance des devins, humains dotés du pouvoir de générer des illusions. Mais leur existence n'est pas de tout repos, parce qu'ils n'apprécient guère les humains, envahissants, et qu'ils ont baptisés les Coucous, et en plus, un monstre, le Fléau, veut éliminer toute forme de magie en mettant le feu à tout (et tous) ce qui la provoque.
C'est pourquoi nos Devins se sont cachés dans les fils du tapis, monde dans un monde, royaume de l'imaginaire, où tout semble possible.
Le livre nous narre la terrible histoire de Cal et de Suzanna, petite fille de la dame qui possédait ledit tapis, qui vont aider les Devins à combattre leurs détracteurs.
Mais ne vous y trompez pas, ce n'est pas un conte de fées... Les frissons, l'horreur et la terreur nous attendent au tournant, et le fantastique se mêle habilement à la violence, la souffrance et la mort.
Un chef d'oeuvre de l'un des maîtres du genre, et non des moindres. Ce pavé se dévore très rapidement et on ne l'oublie pas de sitôt.
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Cal Mooney mène aux côtés de son père une existence assez terne, faite du train-train quotidien. Mais sa vie va littéralement basculer dans l'aventure le jour où en voulant rattraper l'un des pigeons voyageurs de son père, il fait une chute sur un tapis et aperçoit, l'espace d'un très court instant, la Trame.
Parallèlement, Suzanna, une jeune artiste, à la mort de sa grand-mère va se découvrir un très curieux héritage...
Clive Barker parvient dans ce pavé qui se lit d'une traite à nous entraîner une fois de plus dans son univers si particulier.
Il crée un monde parallèle, qui vit en marge du notre au sein de la Fugue et qui attend de se voir attribuer un royaume pour pouvoir "se réveiller". Mais le peuple des Devins qui habite le tapis est menacé, entre autre, par une créature infernale, Immacolata, et ses deux soeurs, La Madeleine et la Harpie, sorte de démons.
Cal et Suzanna vont apprendre à connaître et tenter de sauver ce peuple en perdition.
Barker tient son lecteur en haleine grâce à une histoire solide, sans temps mort, et à la succession de chapitres courts qui entremêlent les actions des différents protagonistes.
Une fois encore, on retrouve le goût de l'auteur pour les mondes parallèles, le sexe et la mort, les créatures effrayantes... et puis cette sorte de croisade qu'il mène pour le respect de l'autre et la tolérance, l'acceptation de la différence.
Voici une grande réussite de la littérature fantastique; il faut avouer que Clive Barker est un habitué du fait et que son oeuvre, qui est loin de s'arrêter à la littérature, est fascinante à suivre.
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Ce très beau roman de Clive Barker s'ouvre sur une belle et classique métaphore, celle du tapis où la réalité, les rêves et les hommes sont tissés : le tissage est une autre forme du texte, et l'histoire que l'on raconte est un fil que l'on déroule et que l'on dénoue, ou au contraire que l'on rattache à la trame. Ecrire c'est tisser, c'est coudre ou découdre, c'est nouer ou dénouer. de cette métaphore fondamentale de tout récit et de tout écrit, Barker tire des effets poétiques magnifiques, d'une fantaisie et d'une invention rares, qui font de cette lecture un enchantement grâce à son art du suspense et à sa maîtrise de l'effroi et de l'horreur, comme de la poésie la plus délicate.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
- C'est là que se trouve le Temple du Métier, dit-il. Plus on en approche et plus ça devient dangereux. (...
- Pourquoi est-ce que c'est dangereux ? demanda-t-elle.
- Les extases qui ont servi à créer la Trame étaient sans équivalent. De grands sacrifices et une grande pureté ont été nécessaires pour les contrôler et pour les tisser. C'était au-delà des forces de la plupart d'entre nous. À présent, le pouvoir se protège lui-même, avec des éclairs et des tempêtes. Et ce n'est que sagesse. Si quelqu'un pénétrait dans le Gyrus, l'extase de la Trame cesserait d'agir. Tout ce que nous avons rassemblé ici serait dispersé : serait détruit.
- Détruit ?
- C'est ce qu'on dit. Je ne sais pas si c'est vrai ou non. Je n'ai aucune connaissance théorique en la matière.
- Mais tu peux accomplir des extases.
Cette remarque sembla le déconcerter.
- Ça ne signifie pas que je peux te dire comment, dit-il. Je sais le faire, c'est tout.
- Comme ça ? dit-elle. Elle se faisait l'impression d'être une enfant, en train d'interroger un magicien sur se trucs, curieuse de savoir quels pouvoirs résidaient en lui.
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Chloé fit demi-tour et commença à s'éloigner du couloir formé par les arbres. Elle parlait toujours, mais Cal ne parvenait pas à saisir ses paroles. Il se lança à sa poursuite tandis qu'un bout de phrase dérivait vers lui.
-... pas le temps d'y aller à pied...
- Qu'est-ce que vous dites ? demanda-t-il lorsqu'il l'eut rattrapée.
Ils avaient atteint le périmètre du verger, et à sa grande surprise, Cal découvrit là un pousse-pousse. Un homme d'un certain âge à la silhouette élancée, vêtu d'un pantalon bleu électrique et d'une veste miteuse, fumait un citgarillo, appuyé contre les brancards du véhicule. Sur sa tête, se trouvait un chapeau melon.
- Voici Floris, dit Chloé à Cal. Montez, s'il vous plaît.
Cal s'exécuta, prenant place sur un tas de coussins. Il n'aurait pas refusé de se lancer dans cette aventure même si sa vie avait été en danger. Chloé s'assit à côté de lui.
- Dépêche-toi, dit-elle au conducteur, et ils partirent en trombe.
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Troisième partie : Les Exilés
Chapitre : Terreurs nocturnes
C'était dans cet état que Shadwell l'avait trouvée lors de leur première rencontre. Une démente, dont la conversation ne ressemblait à rien de ce qu'il eût jamais entendu, et qui parlait dans ses délires de choses, qui , s'il venait à mettre la main sur elles, feraient de lui un homme puissant.
Et à présent, elles étaient là, ces merveilles. Toutes contenues dans le rectangle d'un tapis.
Il s'approcha de son centre, baissant les yeux vers la spirale de nuages et d 'éclairs stylisés que l'on appelait le Gyrus. Combien de nuits sans sommeil avait-il passées à se demander quel effet ça ferait de se trouver auprès de Dieu peut-être ? Du diable ?
Il fut arraché à ses pensées par un hurlement venu de la chambre voisine, et la lampe au-dessus de sa tête menaça soudain de s'éteindre, comme si sa lumière avait été absorbée sous la porte de séparation de la profondeur des ténèbres qui régnaient de l'autre côté.
Il se dirigea vers l'autre bout de la pièce et s'assit.
''Combien de temps avant l'aube ?'' se demanda-t-il.
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Et encore plus le moment idéal pour vivre, avec tant de choses étalées devant ses yeux. Il se trouvait sur une colline. Pas très haute, mais assez haute pour lui offrir un beau point de vue. Il se leva et examina ce nouveau monde.
Le tapis n'avait en aucune façon fini de se défaire; les extases du Métier étaient bien trop complexes pour être aussi aisément annulées. Mais le plus gros était fait : il découvrait des colline, des champs, des forêts et bien d'autres choses encore.
La dernière fois qu'il avait posé les yeux sur cet endroit, il avait eu le point de vue d'un oiseau, et le paysage révélé à yeux lui avait déjà paru fort varié. Mais d'un point de vue humain, il paraissait d'une profusion quasi-anarchique.
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Première partie : Convergence
Chapitre : les poursuivants
La fugue ne peut pas restée cachée plus longtemps dit Immacolata. Dès qu'elle bouge, elle crée des vibrations. Elle ne peut pas s'empêcher. Tant de vie concentrée dans une cachette.
- Et est-ce que vous percevez ces... vibrations ? dit Shalwell, jetant ses jambes en bas du lit et se levant.
Immacolata secoua la tête.
- Non. Pas encore. Mais il faut nous tenir prêts.
Shadwell ramassa sa veste et l'enfila. La doublure se mit à chatoyer, jetant des filaments de séduction dans la chambre. À leur lueur fugace, il aperçut la Madeleine et la Harpie. La vieille femme se protégea les yeux des émanations de la veste, redoutant son pouvoir. La Madeleine ne se faisait pas de souci; cela faisait longtemps que l'on avait cousu ses paupières des orbites aveugles de naissance.
Quand les mouvements se déclencheront, il nous faudra peut-être une heure ou deux pour localiser leur source dit Immacolata.
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