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310 pages
Seuil (01/01/1974)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Une œuvre hybride

Les Nouvelles lettres portugaises (Seuil, 1974), de Maria Isabel Barreno, Maria Tereza Horta et Maria Velho da Costa, souvent appelées le livre des « trois Marias », est une œuvre hybride et fragmentaire, composée de 120 textes (lettres, poèmes, rapports, textes narratifs, essais et citations), qui questionne ce que peuvent la littérature, les mots et le langage. Le récit révèle l’apport de l’écriture féminine au questionnement sur l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
-NOUVELLES LETTRES PORTUGAISES -

Continuant dans mes recherches littéraire sur les auteurs portugais, je suis tombée sur les trois fabuleuses Maria. Les Maria comme on les appelles au Portugal, sont des autrices féministe qui met en avant des problèmes de la société vis à vis des femmes. Elles ont eux un procès pour ce livre mais après la révolution du 25 avril, elles ont gagnée le procès. Ce livre qui est assez polyvalent car nous pouvons trouvée des lettres, des poèmes... Je pense qu'on ne doit pas lire ce livre comme un roman mais plutôt comme un recueil de plusieurs écrit.

Pour ma part, j'ai apprécier ma lecture et je m'en sert pour mes études.

Carlaines
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Une oeuvre qui mérite sa réputation de pierre angulaire du féminisme des années 70. Au delà de la légende de sa publication, du procès de ses trois auteurs et du soutien international qu'il suscita, c'est un travail fascinant qui mélange habilement les styles - épistolaire, fiction, essais, poésie - pour dénoncer la condition féminine et les nombreux obstacles à l'émancipation des femmes. Souvent difficile d'accès de part sa structure et son ton il en reste néanmoins très percutant et exemplarise le rôle de la littérature, surtout quand elle pousse l'expérimentation dans sa forme, comme forme de résistance.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans l'aventure de l'amour à deux, c'est la femme qui dépose et risque son corps et son âme, car l'homme ne risque pas de grossesse et il est déjà fait aux jeux du libertinage et de l'amour qui lui est permis. Que m'as-tu dit, chevalier, quand je t'ai dit que j'étais enceinte de toi ? Quelle femme importune, as-tu pensé, et tu m'as dit "cessez ces imaginations, madame, car ce n'est pas par elles que vous me tenez." De réel pour vous, seigneur, il n'y a eu que cette fuite mystique imaginée dans mes yeux profonds et sur ma chair illuminée par la lune, et l'imagination était ma chair vivante, et en elle il y avait la conséquence directe de nos amours, et pures imaginations ont été pour vous tous les remèdes que m'a préparés Dona Brites et que j'ai avalés, imaginations mes coliques, mes sueurs froides, mes excréments à l'odeur de pourri, et mes évanouissements, et imaginations finalement, cette vague de sang, qui ne s'arrêtait pas, provoquée par la peur, l'affaiblissement et les nuits de veille, et qui à cause de tout cela ne s'arrêtait plus, chevalier, et je crus alors que mon corps tout entier se défaisait et se vidait ; je jurai que votre sang paierait le mien. Mais rien de cela n'est prévu dans vos luttes nobles, car le sang de l'avortement n'est pas le sang versé pour le roi, il est toujours versé contre vous tous. L'horreur pour vous de ne pouvoir être moi, disiez-vous : quelle insulte inconsciente et tranquille, seigneur.
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Cette histoire d'amour avec une religieuse, seigneur chevalier, vous donnait le vertige et le sentiment de risquer beaucoup, mais il y n'y avait d'autres risques que celui que je courais, moi, en transgressant des lois et des normes qui sont les vôtres, seigneur chevalier, les vôtres et celles de vos pairs. Que cherchez-vous dans mes yeux, seigneur ? Le pouvoir de contester votre monde, que tu sens vide, ou le désir vertigineux de m'annuler définitivement à vos yeux, en faisant de moi non seulement votre possession, mais l'accusée de vos lois ?
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Que de mains nous parcourent les chairs, afin d'en reprendre possession, nous forçant à être matrice de maître parce que nous causons un préjudice par notre refus et les menstrues comme stigmate des femmes c'est le prétexte qu'ils utilisent pour nous soumettre et pour imposer silence au geste avec lequel nous nous déshabillons ou avec lequel nous nous refusons pour notre propre satisfaction et pour la parole que nous nous sommes donnée.
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Toi homme-maître qui me chevauches ou le prétends et moi qui parais te suivre dans ce jeu, y consentir, mais en réalité le contestant, cheminant déjà dans des labyrinthes autres, dans des étés torrides, il est vrai, mais selon mes trajets à moi.
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