Il est vrai que le fait divers est littérature, même si cette littérature est réputée mauvaise.
La littérature ne permet pas de marcher, mais elle permet de respirer.
Toute critique est critique de l’œuvre et critique de soi-même ; pour reprendre un jeu de mot de Claudel, elle est connaissance de l’autre et co-naissance de soi-même au monde.
L’auteur d’avant-garde est un peu comme le sorcier des sociétés dites primitives : il fixe l’irrégularité pour mieux en purifier la masse sociale.
On sait que, pour Michelet, l'Histoire est orientée : elle va toujours vers une plus grande lumière. Non que son mouvement soit purement progressif ; l'ascension de la liberté connaît des arrêts, des retours ; selon la métaphore que Michelet a empruntée à Vico, l'histoire est une spirale : le temps ramène des états antérieurs, mais ces cercles sont de plus en plus larges, nul état ne reproduit exactement son homologue ; l'histoire est ainsi comme une polyphonie de lueurs et d'obscurités qui se répondent sans cesse, entraînées pourtant vers un repos final où les temps doivent s'accomplir : la Révolution française.
La mode et la littérature signifient fortement, subtilement, avec tous les détours d'un art extrême, mais, si l'on veut, elles signifient "rien", leur être est dans la signification, non dans leurs signifiés.
La tragédie n'est qu'un moyen de recueillir le malheur humain, de le subsumer, donc de le justifier sous la forme d'une nécessité, d'une sagesse ou d'une purification : refuser cette récupération, et rechercher les moyens techniques de ne pas y succomber traîtreusement (rien n'est plus insidieux que la tragédie) est aujourd'hui une entreprise singulière, et, quels qu'en soient les détours “formalistes”, importante.
La critique a pour sanction, non la vérité, mais sa propre validité.
Le roman procède par combinaisons aléatoires d’éléments réels, le poème par exploration exacte et complète d’éléments virtuels.
S’agrandir pour se confirmer, non pour se transformer, tel est le sens du voyage voltairien.