AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,38

sur 99 notes
5
4 avis
4
14 avis
3
13 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Kounnioupattoumma est une jeune fille musulmane de très bonne famille. Avec sa mère Oumma, la fille chérie d'Anamakkarle noble Makkar à l'éléphant et son père Vattan Atima, Pattoumma vit oisive dans l' opulence et le respect de toute la communauté. Mais suite à un revers de fortune,la voilà abandonnée à son triste sort. Comment une jeune fille musulmane pourra t'elle désormais trouver un mari qui l'acceptera ? Jolie comme un coeur mais inculte, analphabète, il va lui falloir beaucoup de persévérance ...
Un roman , un conte même, fort court, où l'auteur Vaikom Muhammad Basheer nous décrit la vie dans cette partie de l'Inde du Sud , ses codes sociaux, la condition féminine et la difficulté de démêler religion et coutumes. .....
Jolie découverte .
Commenter  J’apprécie          210
Ce petit livre débute comme un conte des milles et une nuits.La jeune Kounnioupattoumma vit dans une famille musulmane aisée ,couverte de bijoux mais aussi d'interdits, de croyances aliénantes et de protocoles qui l'entravent sans qu'elle n'en souffre car c'est la reconnaissance sociale et le dédain pour les kafirs qui tiennent lieu de bonheur. Mais le conte se transforme en fable et donne une belle leçon de vie et d'humanité.Sa famille dégringole brutalement de son piedestale et doit apprendre à vivre differemment. Comme toute fable ,on y trouve l'amour,des méchants et des gentils et une jolie morale qui permet une happy end!
Commenter  J’apprécie          150
Kounnioupattoumma porte un nom interminable, mais rassurez-vous, on l'appelle Oumma : l'indien parle vite, il n'en apprécie pas moins les raccourcis. On aurait pu lui préférer le sobriquet Pattoumma, mais il se trouve que c'est déjà celui de sa mère, Kounnioutatchoumma. Aucun lien entre les deux, c'est vrai : l'indien apprécie les raccourcis, sa logique n'en est pas moins singulière. Heureusement chez les hommes, c'est plus simple, ou peut-être plus occidental. Papa, c'est Bapa.
A eux trois ils forment une petite famille bien en place dans les instances musulmanes, crainte, respectée, immensément riche et puissante depuis des générations.
Et puis un jour, ils n'ont plus rien.

Basheer ausculte une société à la fois lointaine et proche, où l'argent a tôt fait de creuser l'inégalité et prend toujours le pas sur la fraternité. Quant à la liberté, le Coran mal interprété n'en laisse aucune à la jeune fille de haute lignée. Arrogance et pouvoir des nantis, soumission et jalousie des plus pauvres, visions contraintes dans les bornes qu'en impose la doctrine islamiste.
Alors quand tout s'écroule, le monde renait. Dans l'oeil et la jupe de sa sympathique voisine, Oumma découvre sa face Kafir, impie, hérétique. A son contact, elle s'affranchit du carcan religieux, remet en cause ses réticences, élargit sa pensée aux autres courants ; et ses parents n'ont bientôt plus d'autres choix que de suivre.

Du fond de son (magnifique) Kerala, Basheer observe ses contemporains et sourit un peu jaune de leurs mésaventures. Léger par son format, rare dans ses origines, ce petit livre distille l'air de rien pas mal de ses regards gentiment acérés sur sa communauté. Rafraichissant.

3,5/5
Commenter  J’apprécie          121
Nord de Kerala au Sud de l'Inde.
Kounnioupattoumma, jeune et jolie musulmane de 20ans bien élevée, très courtisée et pourtant inaccessible malgré son désir de pouvoir convoler. Aucun de ses prétendants ne répond en effet aux exigences de ses parents riches dignitaires locaux.
Un jour tout change, un revers de fortune va tout chambouler jusqu'à obliger la famille à s'exiler dans une autre région et revoir son « mode de vie » dont cette autorité patriarcale ancrée dans la tradition.
Pourtant, même « libérée », ce ne sera pas très facile pour Kounnioupattoumma que l'emprise culturelle familiale à cantonnée au mental d'une gamine de 10 ans … Malgré les obstacles elle parviendra tout de même à ouvrir les yeux sur un monde hélas pas toujours idéal …
Un roman typiquement Indien, satyrique et drôle traité cependant avec poésie et surtout à mettre entre toutes les mains…


Commenter  J’apprécie          111
Nord de Kerala au Sud de l'Inde.
Kounnioupattouma est une jeune indienne musulmane de bonne famille, croulant sous les bijoux et les prétendants, fille chérie de la fille chérie d'Anamakkar, le Makkar à l'éléphant. Élevée dans cette cage dorée, elle ne connait rien d'autre du monde que ce qu'une jeune musulmane respectable se doit de connaitre. Mais un jour, tout bascule et Kounnioupattouma et ses parents se retrouvent sans le sou et leur mode de vie change radicalement. Mais ce n'est pas si facile de passer d'une vie emplie de richesse à une cabane miteuse sans eau courante...Kounnioupattouma va découvrir une autre façon de vivre, une autre façon de penser, un autre Islam.

Un roman court, satyrique, qui tourne en dérision une vision exclusive, conservatrice et ultra-traditionnelle de la religion et l'ignorance et la grande bêtise qui en résultent finalement. Une écriture simple, beaucoup d'esprit, de liberté et de poésie pour traiter un sujet sensible. J'y ai découvert des traditions musulmanes (et leurs interdits) que je ne connaissais pas et c'est une véritable immersion dans le monde des castes indiennes.
Les personnages sont assez caricaturaux mais c'est assez judicieux. On se croirait dans une pièce de théatre. Kounnioupattouma est illettrée et inculte mais douce, parfois carrément nunuche, le père ne sait rien faire de ses dix doigts et bat sa femme tandis que celle-ci, qui ne jure que par les statuts sociaux et la richesse (même perdue) et ne fait que hurler et maudire à tout va.

Un petit peu déçue par cette (re)découverte de l'Inde, de son histoire et de ses traditions que j'avais déjà amorcée avec "Une maison pour monsieur Biswas " de Vidiadhar Surajprasad Naipaul, que j'avais bien plus apprécié. La fin de cette histoire d'éléphant, mort d'ailleurs depuis bien longtemps, m'a laissée sur ma faim, trop court!

Commenter  J’apprécie          80
Ce roman de littérature indienne...se lit aussi vite et facilement qu'un conte pour les grands.
Il nous raconte l'histoire de la jeune et jolie Kounnioupattoumma, issue d'une très bonne famille d'origine musulmane. D'un naturel gaie et naïf, la petite fille voit la vie en rose, comme une petite princesse, mais elle ne sait ni lire ni écrire et sa famille la garde dans l'ignorance de la vie et sous l'emprise de croyances religieuses dépassées.
Arrivée en âge de se marier, elle voit défiler les prétendants, mais aucun ne convient à sa mère !
En effet, celle-ci est la fille d'un homme riche qui possédait...un éléphant, ce qui explique son rang ! Pas un petit éléphant, non, un grand avec des défenses énormes capables de tuer plusieurs kafirs...
Parée de bijoux, la jeune fille se demande pourquoi elle ne peut choisir son prétendant, mais sa crédulité l'empêche de poser la question.
Lorsque son père se retrouve ruiné par deux affaires, dont le procès intenté à son encontre par ses soeurs, en colère parce qu'elles n'ont pas eu leur part d'héritage du domaine familial, voilà la jeune fille prise au dépourvu. Elle ne sait rien faire et va devoir faire face à la pauvreté. Plus de bijoux, car ils sont vendus pour payer le procès, ni de maison, ni de domestiques à leur service, quant aux prétendants, ils disparaissent tous les uns après les autres.
La mère devient aigrie et en veut à la terre entière. Elle mène une vie impossible à son mari qui fait ce qu'il peut pour travailler et rapporter de quoi manger, et à sa fille à qui elle reproche, tout simplement, d'être née.
En effet, être la fille de celui qui a possédé un jour un éléphant, ne lui apporte plus ni respect, ni un quelconque avantage dans leur triste vie.
Mais il y a toujours un revers de la médaille...
Maintenant que la famille est ruinée, Kounnioupattoumma va pouvoir vivre plus libre, aller se baigner dans l'étang aux nénuphars, ou près du puits des voisins, se promener dans la nature qu'elle adore, se faire des amies et peut-être un jour pourra-t-elle même, choisir son futur mari.
C'est alors, qu'après avoir fait une chute dans un ravin, elle croise le jeune (et beau) Nisar Ahmad, un jeune homme cultivé, poète et, comme elle, amoureux de la nature...

Voilà un roman très court qui nous fait entrer sans détour dans la vie et les coutumes de cette famille musulmane d'Inde du Sud. le roman s'apparente d'ailleurs davantage à un conte.
La façon dont l'histoire se déroule, a le mérite de faire varier les points de vue. La vision naïve de la jeune fille peut parfois être surprenante, mais c'est ce qui nous permet de la trouver attachante et de nous intéresser à son avenir.

Tout en lisant son histoire, le lecteur a une vision plutôt critique de la situation : les préjugés et les contraintes sociales imposés par la mère sont très lourds mais réels. Heureusement, ils vont voler en éclat.
Le roman a le privilège de nous dépayser, tout en faisant découvrir au lecteur les traditions toujours en cours, la différence entre les riches et les pauvres (donc le système de castes), les conditions de vie des femmes et des jeunes filles en Inde du Sud, et le manque d'humanité, dans cette minorité musulmane indienne.
Ce n'est pas un coup de coeur, mais j'ai passé un très bon moment de lecture. Les occidentaux que nous sommes, doivent aborder cette lecture en oubliant leur propre culture, ce qui n'est pas facile à faire, j'en conviens...
L'intérêt du livre réside surtout dans son humour, distillé à chaque page, la poésie du texte, mais aussi la réflexion permettant de comprendre l'importance dans ce pays, de l'éducation et de la culture pour se libérer de la tradition et des superstitions.
L'écriture, simple et facile à comprendre, permettra aux lecteurs, dès l'âge du lycée, d'apprécier cette histoire et vous fera voyager dans un autre monde...

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
Commenter  J’apprécie          60
lu dans le cadre du club lecture dont je fais partie ... bof bof... encore pas emballée .

Commenter  J’apprécie          60
Kounnioupattoumma, indienne et fille de notables musulmans, ne sait rien de la vie. Elle vit, quasiment recluse, dans une riche propriété, auprès de ses parents et de nombreux domestiques. Elle est la fille chérie de la fille chérie d'Anamakar, le noble Makkar à l'éléphant, un grand mâle à défenses.
Les pensées et les actes de Kounnioupattouma sont dictés par les principes et coutumes de l'Islam et ceux de ses parents.
D'ailleurs, elle est en âge de se marier, ainsi en ont-ils décidé. Mais qui sera son époux ? Tous les prétendants qui arrivent ne valent rien pour Oumma (sa mère), soit ils ne sont pas assez riches, soit ils ne sont pas assez puissants.
Le temps passe, les prétendants se font plus rares et surtout la fortune de la famille connaît des revers. Les voilà ruinés. Ils doivent quitter leur belle demeure, se séparer de leurs bijoux. A présent, ils vivent dans une petite maison sans confort. Ils sont pauvres.
Mais paradoxalement, cette pauvreté va permettre à Kounnioupattouma de s'ouvrir au monde. Ici, elle peut sortir et bientôt fréquenter sa voisine, la jeune Aïsha. Celle-ci va peu à peu lui apprendre le monde : penser autrement, écrire, lire... Et surtout, elle va rencontrer Nisar Ahmad, son frère et en tomber amoureuse...

De nombreux thèmes sont abordés dans ce joli et court roman : la condition de la femme, la soumission, l'obscurantisme, l'extrémisme, l'hygiène, la discrimination. Certaines pages sont pleines de poésie, notamment celles de l'oiseau.
Une jolie lecture pleine de douceurs.
Commenter  J’apprécie          50
Oui, alors bon, voilà : « Grand-père avait un éléphant ! Un grand mâle avec des défenses ! ». C'est tout ce que sais dire Oumma, la mère de Kounnioupattouma. Et pendant que sa mère ne cesse de ressasser la grandeur passée de la famille, avec l'éléphant du grand-père en guise d'étendard, la jeune fille musulmane, elle, s'étiole dans cette famille traditionaliste. Elle ne connaît rien du monde, si ce n'est qu'un jour, on lui trouvera un mari. Et avec cette mère qui n'accorde de la valeur humaine qu'en fonction de la grosseur du porte-feuille, le mari devra être riche.
Mais suite à la ruine de la famille, qui part s'installer dans une cabane modeste, puis à l'arrivée de voisins plus libéraux, la jeune fille va ouvrir les yeux : elle découvre ainsi une pratique plus moderne de la religion, une certaine liberté de l'esprit, la liberté de faire des choix, de choisir sa propre vie, et ce qui en découle, la responsabilité de chacun, et puis, aussi, l'amour partagé comme base de l'union maritale.
Avec pas mal d'humour et de liberté d'esprit par rapport au conservatisme de la société du Kerala musulman, V.M. Basheer montre que la société indienne, en s'émancipant ne serait-ce qu'un peu du carcan religieux, ferait avancer l'Inde vers la modernité (au sens européen, c'est-à-dire vers un peu plus de liberté individuelle). Un petit conte simple et quelque peu gentillet, mais qui illustre le conflit des valeurs en cours en Inde, entre ceux qui veulent un changement et ceux, plus nombreux et plus influents, qui s'arc-boutent sur les interdits religieux ou les valeurs liées à la division de la société en castes sociales (qui ne s'est mis en place qu'assez récemment dans l'histoire de l'Inde, et n'est donc ni ancestrale ni inéluctable, comme on le présente souvent).
Commenter  J’apprécie          30
Kounnioupattoumma est la fille chérie de ses parents. Fille de la haute bourgeoisie musulmane du sud de l'Inde, elle est destinée à faire un grand mariage, seulement aucun des prétendants ne trouvent grâce aux yeux de son père, jusqu'au jour où la famille est ruinée.
La jeune fille quitte alors ce cocon familial doré, pour se confronter à la réalité du monde.

Ce conte nous plonge dans la culture musulmane de l'Inde du Sud, mêlant une initiation au monde et la découverte de l'amour.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (186) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5270 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}