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Si vous souffrez d'éco anxiété attention, ce titre ne va pas arranger votre état. Car effectivement, dans "2060", l'espoir n'a même plus sa place, ça y est, nous y sommes, la fin du monde est là. On l'appelle même familièrement FDM... Heure après heure, en cette dernière journée du 22 juin 2060, nous suivons une femme, âgée, qui aura tout connu, l'insouciance des premiers temps, la montée d'un nationalisme dur qui ne s'éteindra plus, la révolution, la chaleur extrême, la montée des eaux, la fin. Elle est là, sur son île, dans cette maison à laquelle elle est très attachée, qui contient encore des ouvrages précieux, témoins d'un autre temps, de ses combats féministes. Elle rêve de Nour, la femme qu'elle aimait. Elle est dans sa cuisine et fait ce qu'elle fait depuis quelques années, elle profite de l'instant, malgré les souvenirs qui traversent son esprit, par vagues. Elle sent bien que quelque chose frémit au dehors, mais elle ne se doute de rien, pas vraiment. Certes, les oiseaux ont disparu ce matin, mais elle a depuis longtemps renoncé au bruit du monde... Ce tout petit livre est ma première rencontre avec Lauren Bastide, connue pour être la créatrice du podcast La poudre, et l'autrice d'essais sur les enjeux féministes. Et j'ai aimé ici ses convictions, qui transparaissent, mais également son écriture romanesque, très belle, gracieuse, qui donne envie de lire un futur roman, quelque chose de plus épais et dense. Un moment de lecture à la fois effrayant, et beau, hors du temps.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Ce roman (a priori) avait tout pour me plaire. Je partage son pessimisme absolu sur le réchauffement climatique, la cause féministe qui s'y affirme, l'évidence que l'extrême droite arrive au pouvoir et que nous allons vivre des heures sombres de répression et de régression. Cela fait beaucoup, puisque ces trois aspects constituent la charpente du roman.

Pourtant, je reste mitigé. Car, ici, il ne s'agit pas d'idées, mais de littérature. Je me forge mon opinion sur un roman, et non pas sur les opinions qu'il développe. L'écriture est inégale, souvent moyenne. Ni bonne ni mauvaise, si je puis dire. Bon, allons, passons là-dessus, car ce n'est pas non plus la raison de mes états d'âme (n'ayons pas peur des grands mots…).

Ce qui a un peu coincé à la lecture est le côté « un peu trop ». J'ai trouvé le propos souvent exagéré, pertinent sur le fond (le tréfonds, dira-t-on), mais donnant l'impression d'une caricature plus que d'une réalité possible. le côté dystopique m'a amusé, ce n'était sans doute pas son but, et je n'ai pas réussi à y croire. Pourquoi ? Je ne sais pas. Ne serait-ce pas justement dans la manière dont cette dystopie est présentée, si brièvement dans un si court roman de 80 petites pages ?

Il y a aussi cet ajout. le réchauffement climatique, OK, mais en plus une gigantesque météorite va bientôt percuter la terre et mettre un terme à la vie qui y survit dessus. Trop, vous dis-je. A la limite, la météorite géante aurait suffi pour mettre en scène la fin du monde (FDM dans le roman) dont on connait la date.

Par ailleurs (vous allez peut-être me trouver désagréable, ou propre aujourd'hui à faire des procès d'intention), il se trouve que le personnage principal a 80 ans en 2060, l'âge que l'autrice aura précisément à cette date encore lointaine. Pourquoi pas, mais il se trouve que ce personnage est une ancienne écrivaine qui, en son temps, a tant oeuvré pour la cause féministe qu'elle a fait avancer substantiellement ladite cause. « On savait que ses textes avaient contribué à structurer la révolte » est-il écrit. Ou encore « [elle] avait un poids sur l'opinion ». Bref, ça m'a gêné cela. J'y ai vu de la maladresse, ou même de l'immodestie, étant donné qu'il s'agit de son premier roman et que jusqu'alors elle est connue en tant que militante féministe.

Enfin, il y a aussi cette mode actuelle qui veut que, si à 95 ans, on ne baise pas tous les jours avec volupté, c'est qu'on est un(e) frustré(e), un(e) coincé(e), une personne qui n'a pas su se dégager du poids des archaïsmes aliénant de la société. Eh bien non, cette mode, je ne la partage pas. Avec l'âge, la libido baisse, le désir s'affaisse, chez les hommes comme chez les femmes, et je ne vois pas pourquoi on veut absolument nier une évolution naturelle. A 80 ans, on n'a pas envie (et on n'est plus capable) de mener la vie sexuelle d'une personne de 30 ans. On peut le regretter, mais ça c'est une autre affaire.

Je ne jette pas le roman à la poubelle, loin de là (il n'est pas déplaisant à lire), mais je pense que l'histoire, intéressante sur le fond, aurait pu être mieux traitée.


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Bonsoir,
Un roman très court ce soir avec 2060 de Lauren Bastide aux éditions au diable vauvert collection Nouvelles lunes. Merci Anne Vaudoyer
Nous sommes en 2060 et c'est la fin du monde, tout est pollué, les eaux sont montées, il n'y a plus d'animaux et plus de vie possible. C'est le dernier jour de vie de l'héroïne, qui tout au long de sa journée va replonger et revivre tous les événements de son passé. Un petit roman plein de mélancolie, de colère, de luttes pour l'héroïne. Un moyen de nous parler d'écologie, de féminisme, de vieillesse, de solitude. J'ai beaucoup aimé.
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2060. L'héroïne vit le dernier jour avant la fin du monde. Elle retrace les différentes étapes, évoque les combats qui ont mené à ce terme. Elle parle de ses enfants, de leur avenir et de l'amour de sa vie. Un livre bref abordant beaucoup de thématiques intéressantes et j'aurais souhaité que l'autrice les développe davantage comme elle a pu le faire dans ses essais.
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Ces temps-ci, le hasard (ou pas) met sur ma route un certain nombre de dystopies. Quand on m'a proposé de découvrir celle-ci, j'ai accepté sans trop hésiter car j'écoute régulièrement des épisodes du podcast de Lauren Bastide "La poudre". J'ai retrouvé sans surprise, dans "2060", les principaux thèmes abordés dans le podcast : le féminisme, l'écologie, les inégalités sociales.

Nous sommes en 2060, la veille de la fin du monde. Nous découvrons le passé de la narratrice, aujourd'hui âgée de 80 ans. Avant d'endosser, à la quarantaine, le costume de militante écologique et politique, c'était une femme sans aspérités. Hélas, son combat et celui de ses camarades n'ont pas porté leurs fruits. le régime au pouvoir est une dictature fasciste. le sujet climatique n'a pas été traité suffisamment tôt pour que l'on puisse inverser la tendance. La population est meurtrie et divisée.

Aujourd'hui, l'ancienne militante vit seule dans une maison qui menace d'être engloutie par l'eau, subissant le jour une chaleur étouffante. Durant la dernière journée de sa vie, la vieille femme se remémore avec nostalgie les faits marquants de son existence. Elle va aussi jouir des petits plaisirs simples qu'elle peut encore s'accorder.

Vous l'avez compris, ce roman n'est pas optimiste. Pour autant, ce n'est pas un texte "plombant" grâce à l'écriture poétique de Lauren Bastide qui décrit fort joliment les trésors que nous devons absolument sauvegarder.
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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C'est la première fiction de la créatrice du podcast La Poudre, elle est également militante féministe et autrice de plusieurs essais.
C'est un roman remplit de spleen, intense et dur à la fois, qui narre la fin du monde à travers les dernières heures de la vie d'une femme.
C'est aussi un livre qui veut pousser à voir l'espoir, en imaginant le futur vers lequel nous nous dirigeons probablement, cette prise de conscience collective nécessaire et tant attendue intervienne enfin.
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2060 est la première fiction de Lauren Bastide et elle y a mis tout ses combats à l'intérieur.
Elle érige une héroïne qui vit littéralement la FDM (Fin du Monde) annoncée. le dernier jour est arrivé, la Terre tremble, le soleil frappe fort. Nous cheminons aux côtés de cette héroïne qui retrace le fil de sa vie et plus les heures passent plus elle se confie à nous et plus la fatalité est une évidence.

Cette héroïne a construit une vie autour de la révolte éco féministe, elle a passé quelques années derrières les barreaux. Elle a réalisé des choix pour la Terre et pour elle-même, pour faire éclore ses désirs enfouis, elle a envoyé valser les conventions, loin du regard d'une société de consommation.

Lauren Bastide imagine une politique extrême où l'art est pillée, les livres féministes interdits, les purges ont saccagé des villes entières, pendant que l'humanité, consciente du danger, continue de vivre sans précaution.

L'autrice accumule des sujets précieux d'actualité, 2060 est un condensé d'un monde qui effraie et questionne. Elle dit à travers son héroïne les combats a mener, le courage qu'il faut saisir pour que « 2060 » ne soit que fiction.

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« Elle » a quatre-vingts ans. C'est le dernier jour de sa vie. C'est aussi celui de la fin du monde. Personne n'a voulu faire d'effort pour le climat. Nous sommes en juin 2060 et il y a quasi cinquante degrés affichés au thermomètre. La fonte des glaciers a entraîné la montée des océans et cela s'est propagé à travers les fleuves et rivières. La moitié de la planète a été inondée, l'autre moitié, brûlée par des température hors normes, s'est transformée en désert. Les réfugiés climatiques ont afflué. Cela a nourri les discours d'extrémistes religieux et d'extrême droite. Il y a une chasse à tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule, avec des exactions sans commune mesure. le régime en place est fasciste et seule la religion catholique est encore en vigueur. Il y a eu un autodafé de tout ce qui existait comme livres. « Elle », après dix ans de prison pour rébellion, vit en recluse dans une maison de pêcheur à l'abri des débordement de la Seine. Son petit potager lui permet de se sustenter. Elle est parvenue à sauver des ouvrages littéraires qu'elle cache dans sa bibliothèque. Elle avait quitté mari et enfants pour mener ses combats politiques et vivre une passion homosexuelle débridée. Elle n'attend plus rien. Les humains n'ont pas réussi à détourner le cours d'une énorme météorite qui fonce inexorablement vers la Terre. L'impact aura lieu ce jour, le vingt-deux juin 2060. Tout et tout le monde seront détruits.
J'avais entendu l'interview de la romancière qui avait bien vanté son roman fictionnel d'anticipation, de conscience politique et féministe, me convainquant de l'acheter. Elle a choisi 2060 comme année de fin du monde, car cette année-là, elle-même sera âgée de quatre-vingts ans. Quelle déception. Beaucoup trop de scènes sexuelles crues, pas assez de développements politico-écologistes m'ont fait regretter mon achat. Je n'ai vraiment pas aimé.

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DÉVORÉ.

D'UNE JUSTESSE, D'UNE RETENUE QUI DIT TOUT ET MÊME ENCORE PLUS,
FRISSONNANTE VOIR EFFRAYANTE VISION D'UN FUTUR PAS SI DYSTOPIQUE.

ÇA NE SOIGNE PAS L'ÉCO-ANXIETE
NI L'ANXIÉTÉ TOUT COURT...
MAIS ÇA RÉVOLTE ET ÇA DONNE ENVIE D'AGIR.

80 PAGES À GLISSER DANS LES MAINS DU PLUS GRAND NOMBRE.
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Une lecture rapide, moins d'une centaine de pages. C'est la FDM (fin du monde) aujourd'hui et cette femme va vivre, heure par heure, sa dernière journée.

Il ne s'agit pas ici d'un drama larmoyant mais du récit résilient et résigné d'une militante féministe ecolo qui se rappelle, à travers chaque petit geste de cette dernière journée, comment les choses ont basculé.

J'ai trouvé le texte anxiogène parce que la femme a 80 ans en 2060… elle est donc née en 1980, comme moi. Montée du fascisme, répression, catastrophe climatique. Elle annonce le pire et elle ne l'annonce pas pour un futur éloigné. Elle l'annonce pour l'an prochain. En 2027 ceci, en 2030 cela. Anxiété totale.

Mais finalement, au vu du destin de l'humanité et de planète… la météorite paraît presque salutaire. « On achève bien les chevaux… »
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