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EAN : 9791030706109
96 pages
Au Diable Vauvert (12/10/2023)
3.82/5   91 notes
Résumé :
22 juin 2060. Après des décennies à vivre comme si demain n’existait pas, l’humanité découvre que la Fin du Monde – rebaptisée FDM comme pour éluder l’inimaginable – est devenue inéluctable.
Durant son ultime journée, heure après heure, l’héroïne va revivre les combats féministes et écologiques qui ont rythmé sa vie, du mouvement des Dragonnes où sa plume s’est révélée une arme puissante à sa longue incarcération, en passant par un retour indispensable à la n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman (a priori) avait tout pour me plaire. Je partage son pessimisme absolu sur le réchauffement climatique, la cause féministe qui s'y affirme, l'évidence que l'extrême droite arrive au pouvoir et que nous allons vivre des heures sombres de répression et de régression. Cela fait beaucoup, puisque ces trois aspects constituent la charpente du roman.

Pourtant, je reste mitigé. Car, ici, il ne s'agit pas d'idées, mais de littérature. Je me forge mon opinion sur un roman, et non pas sur les opinions qu'il développe. L'écriture est inégale, souvent moyenne. Ni bonne ni mauvaise, si je puis dire. Bon, allons, passons là-dessus, car ce n'est pas non plus la raison de mes états d'âme (n'ayons pas peur des grands mots…).

Ce qui a un peu coincé à la lecture est le côté « un peu trop ». J'ai trouvé le propos souvent exagéré, pertinent sur le fond (le tréfonds, dira-t-on), mais donnant l'impression d'une caricature plus que d'une réalité possible. le côté dystopique m'a amusé, ce n'était sans doute pas son but, et je n'ai pas réussi à y croire. Pourquoi ? Je ne sais pas. Ne serait-ce pas justement dans la manière dont cette dystopie est présentée, si brièvement dans un si court roman de 80 petites pages ?

Il y a aussi cet ajout. le réchauffement climatique, OK, mais en plus une gigantesque météorite va bientôt percuter la terre et mettre un terme à la vie qui y survit dessus. Trop, vous dis-je. A la limite, la météorite géante aurait suffi pour mettre en scène la fin du monde (FDM dans le roman) dont on connait la date.

Par ailleurs (vous allez peut-être me trouver désagréable, ou propre aujourd'hui à faire des procès d'intention), il se trouve que le personnage principal a 80 ans en 2060, l'âge que l'autrice aura précisément à cette date encore lointaine. Pourquoi pas, mais il se trouve que ce personnage est une ancienne écrivaine qui, en son temps, a tant oeuvré pour la cause féministe qu'elle a fait avancer substantiellement ladite cause. « On savait que ses textes avaient contribué à structurer la révolte » est-il écrit. Ou encore « [elle] avait un poids sur l'opinion ». Bref, ça m'a gêné cela. J'y ai vu de la maladresse, ou même de l'immodestie, étant donné qu'il s'agit de son premier roman et que jusqu'alors elle est connue en tant que militante féministe.

Enfin, il y a aussi cette mode actuelle qui veut que, si à 95 ans, on ne baise pas tous les jours avec volupté, c'est qu'on est un(e) frustré(e), un(e) coincé(e), une personne qui n'a pas su se dégager du poids des archaïsmes aliénant de la société. Eh bien non, cette mode, je ne la partage pas. Avec l'âge, la libido baisse, le désir s'affaisse, chez les hommes comme chez les femmes, et je ne vois pas pourquoi on veut absolument nier une évolution naturelle. A 80 ans, on n'a pas envie (et on n'est plus capable) de mener la vie sexuelle d'une personne de 30 ans. On peut le regretter, mais ça c'est une autre affaire.

Je ne jette pas le roman à la poubelle, loin de là (il n'est pas déplaisant à lire), mais je pense que l'histoire, intéressante sur le fond, aurait pu être mieux traitée.


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Si vous souffrez d'éco anxiété attention, ce titre ne va pas arranger votre état. Car effectivement, dans "2060", l'espoir n'a même plus sa place, ça y est, nous y sommes, la fin du monde est là. On l'appelle même familièrement FDM... Heure après heure, en cette dernière journée du 22 juin 2060, nous suivons une femme, âgée, qui aura tout connu, l'insouciance des premiers temps, la montée d'un nationalisme dur qui ne s'éteindra plus, la révolution, la chaleur extrême, la montée des eaux, la fin. Elle est là, sur son île, dans cette maison à laquelle elle est très attachée, qui contient encore des ouvrages précieux, témoins d'un autre temps, de ses combats féministes. Elle rêve de Nour, la femme qu'elle aimait. Elle est dans sa cuisine et fait ce qu'elle fait depuis quelques années, elle profite de l'instant, malgré les souvenirs qui traversent son esprit, par vagues. Elle sent bien que quelque chose frémit au dehors, mais elle ne se doute de rien, pas vraiment. Certes, les oiseaux ont disparu ce matin, mais elle a depuis longtemps renoncé au bruit du monde... Ce tout petit livre est ma première rencontre avec Lauren Bastide, connue pour être la créatrice du podcast La poudre, et l'autrice d'essais sur les enjeux féministes. Et j'ai aimé ici ses convictions, qui transparaissent, mais également son écriture romanesque, très belle, gracieuse, qui donne envie de lire un futur roman, quelque chose de plus épais et dense. Un moment de lecture à la fois effrayant, et beau, hors du temps.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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« Elle » a quatre-vingts ans. C'est le dernier jour de sa vie. C'est aussi celui de la fin du monde. Personne n'a voulu faire d'effort pour le climat. Nous sommes en juin 2060 et il y a quasi cinquante degrés affichés au thermomètre. La fonte des glaciers a entraîné la montée des océans et cela s'est propagé à travers les fleuves et rivières. La moitié de la planète a été inondée, l'autre moitié, brûlée par des température hors normes, s'est transformée en désert. Les réfugiés climatiques ont afflué. Cela a nourri les discours d'extrémistes religieux et d'extrême droite. Il y a une chasse à tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule, avec des exactions sans commune mesure. le régime en place est fasciste et seule la religion catholique est encore en vigueur. Il y a eu un autodafé de tout ce qui existait comme livres. « Elle », après dix ans de prison pour rébellion, vit en recluse dans une maison de pêcheur à l'abri des débordement de la Seine. Son petit potager lui permet de se sustenter. Elle est parvenue à sauver des ouvrages littéraires qu'elle cache dans sa bibliothèque. Elle avait quitté mari et enfants pour mener ses combats politiques et vivre une passion homosexuelle débridée. Elle n'attend plus rien. Les humains n'ont pas réussi à détourner le cours d'une énorme météorite qui fonce inexorablement vers la Terre. L'impact aura lieu ce jour, le vingt-deux juin 2060. Tout et tout le monde seront détruits.
J'avais entendu l'interview de la romancière qui avait bien vanté son roman fictionnel d'anticipation, de conscience politique et féministe, me convainquant de l'acheter. Elle a choisi 2060 comme année de fin du monde, car cette année-là, elle-même sera âgée de quatre-vingts ans. Quelle déception. Beaucoup trop de scènes sexuelles crues, pas assez de développements politico-écologistes m'ont fait regretter mon achat. Je n'ai vraiment pas aimé.

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2060 est la première fiction de Lauren Bastide et elle y a mis tout ses combats à l'intérieur.
Elle érige une héroïne qui vit littéralement la FDM (Fin du Monde) annoncée. le dernier jour est arrivé, la Terre tremble, le soleil frappe fort. Nous cheminons aux côtés de cette héroïne qui retrace le fil de sa vie et plus les heures passent plus elle se confie à nous et plus la fatalité est une évidence.

Cette héroïne a construit une vie autour de la révolte éco féministe, elle a passé quelques années derrières les barreaux. Elle a réalisé des choix pour la Terre et pour elle-même, pour faire éclore ses désirs enfouis, elle a envoyé valser les conventions, loin du regard d'une société de consommation.

Lauren Bastide imagine une politique extrême où l'art est pillée, les livres féministes interdits, les purges ont saccagé des villes entières, pendant que l'humanité, consciente du danger, continue de vivre sans précaution.

L'autrice accumule des sujets précieux d'actualité, 2060 est un condensé d'un monde qui effraie et questionne. Elle dit à travers son héroïne les combats a mener, le courage qu'il faut saisir pour que « 2060 » ne soit que fiction.

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Bonsoir,
Un roman très court ce soir avec 2060 de Lauren Bastide aux éditions au diable vauvert collection Nouvelles lunes. Merci Anne Vaudoyer
Nous sommes en 2060 et c'est la fin du monde, tout est pollué, les eaux sont montées, il n'y a plus d'animaux et plus de vie possible. C'est le dernier jour de vie de l'héroïne, qui tout au long de sa journée va replonger et revivre tous les événements de son passé. Un petit roman plein de mélancolie, de colère, de luttes pour l'héroïne. Un moyen de nous parler d'écologie, de féminisme, de vieillesse, de solitude. J'ai beaucoup aimé.
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critiques presse (1)
MadmoizellePresse
30 octobre 2023
On aperçoit l’espoir que l’autrice a voulu laisser entrevoir au bout du chemin : l’espoir qu’en imaginant le futur vers lequel nous nous dirigeons sans doute, cette prise de conscience collective nécessaire et tant attendue intervienne enfin.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse

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