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J'ai depuis quelque temps ce petit livre sur ma table de nuit. Quand je veux me changer les idées, quand le sommeil tarde à venir, je l'ouvre à n'importe quelle page et je me plonge dans les pensées de son auteur.

Cabinet de curiosités ? C'est certainement le résumé que je ferai de cet ouvrage.
Radu Batu y parle du sommeil ou plutôt de son absence.
Insomnies quand tu nous tiens ! C'est drôle, farfelu, loufoque, onirique mais aussi très percutant parfois.

Le lit dormait, pas moi
Le mal de tête se réveilla, pas moi.


On est tout de suite happé par ces petits textes puissants car l'auteur y joue avec les mots d'une façon magistrale qu'il malaxe dans tous les sens. Il dit de lui qu'il est atteint de "lexicopathie", il est amoureux des mots. Il maîtrise parfaitement la langue française, qui n'est pourtant pas sa langue maternelle. "Il parle très mieux français que moi et il me merde", comme dirait un pote bien connu.
Ces textes sont partagés entre des petites poésies et de la prose issues de ses délires nocturnes. de plus, ils sont chacun précédés d'une petite citation ou annonce comme celle-ci :

"Lorsqu'un homme rêve, ce n'est qu'un rêve. Mais si beaucoup d'hommes rêvent ensemble, c'est le début d'une nouvelle réalité." (Friedensreich Hundertwasser, peintre et architecte autrichien).


Bref, de belles histoires quelquefois autobiographiques, au vocabulaire parfois très recherché, qui nous invitent, non pas au sommeil mais plutôt à la réflexion, et ce toujours avec plaisir. Je me demande, tout compte fait, si le soir est bien le moment propice à cette lecture ?
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Un héritier de Cioran, poète à ses heures pour le bonheur du lecteur.

L'insomnie, la nuit et le rêve sont des prétextes pour se distancier du jour et circonscrire ses chimères. Pour composer des aphorismes, réduire le monde des hommes à une pelote basque et afficher un faux/vrai désabusement cioranien.
Un exercice funambulesque d'écritures avec des références culturelles en "étages". Peu pourront monter au sommet car l'accessibilité reste assez hermétique. Mais le premier (et le deuxième) niveau de lecture a déjà de quoi nous enchanter. On est surpris tout le long de ce journal-roman-recueil par des sujets qui alternent, leur traitement stylistique, le jeu sémantique et ses multiples facettes.
Dans les kyrielles de produits "littéraires", enfin, de la fraîcheur !
Un ton, une "voix", une ambiance.
Vivement recommandé !


http://jplongre.hautetfort.com/tag/radu%20bata
http://towardgrace.blogspot.com/2011/06/boxer-la-luette-radu-bata-sur-le-ring.html
Lien : http://editions-galimatias.fr
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L'avis de l'écrivain Julien Blanc-Gras (auteur de "Touriste", entre autres) :

Zig-zag syntaxique

Je vote pour les Petits riens de Radu Bata : un beau zig-zag syntaxique dans les profondeurs du sommeil, à picorer sur l'oreiller. La nuit, je m'en régale. Mine de rien, on s'endort moins bête.
Je souhaite à ce livre un destin de rêve.

http://www.editions-galimatias.fr/1312/zig-zag-syntaxique/
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Pourquoi ce livre : J'en ai déjà parlé ici, il s'agit d'une lecture pour l'opération Masse critique de Babelio. le titre m'avait intrigué et cela m'a permi de découvrir une petite maison d'éditions dotée d'un drôle de nom : Galimatias. Cela aurait pu me permettre de participer au challenge des agents littéraires puisque cette maison d'édition n'a publié que 2 ouvrages me semble-t-il. Malheureusement il a été publié en mai 2011 !

Résumé : Impossible de faire un résumé de ce livre qui est une sorte de recueil de pensées.

Je pense (car je n'en suis pas sûre et je n'ai aucune indication à ce sujet) qu'il s'agit des pensées nocturnes de l'auteur tout droit sorties de ses rêves, de ses cauchemars et de ses insomnies. On pourrait presque croire qu'il a bu ou que c'est son inconscient qui s'adresse a nous alors que lui dort. Appelons ça un journal nocturne (d'ailleurs le sous titre est « séjours nocturnes ») qui se déroule du 29 aout au 31 décembre 2010 quasi sans interruption. Les récits sont de différentes formes : une pensée de quelques lignes, un poème, un texte de quelques pages et d'autres genres se mêlent les uns aux autres. Les quelques jours ou il n'écrit pas, a-t-il enfin réussi à dormir ?

Mon avis : le titre d'abord m'a intrigué ! C'est pour ca que je l'ai sélectionné dans la liste de Masse critique. A sa réception, j'ai été agréablement surprise par sa couverture. Par contre un bémol, qui m'a poursuivi tout au long de la lecture, c'est l'odeur de ce livre. Ce n'était pas une odeur agréable et je ne sais pas d'ou elle vient. Est-ce le conditionnement, le voyage à travers la France ou le “papier BOUFFANT ivoire 90 g | Impression à encre végétale | plaques sans chimie”

Je dirais ensuite par rapport au contenu que c'est une oeuvre très hermétique et qu'il manque une préface ou une postface, enfin bref une explication de ce texte que j'ai essayé, sans y parvenir totalement, de comprendre du début à la fin. J'ai espéré jusqu'à la dernière phrase que j'aurais un éclair de lucidité, une “fulgurance”, que l'auteur m'apporterait la solution. mais celle ci n'est pas venu et je reste sur ma fin ! Si vous avez lu ce livre et que vous pensez avoir compris le sens caché (parce que je pense tout de même avoir compris que son problème ce sont les insomnies et la recherche permanente du soleil) de ces récits nocturnes, je suis preneuse ! Je lance un appel au Petit littéraire pour faire une étude de ce texte que je lirai avec plaisir !

la suite sur mon blog
Lien : http://quandpaulinelit.canal..
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Le sous-titre de "Mine de petits riens sur un lit à baldaquin" est plus évocateur que son titre : "rêves d'insomniaque transcrits dans un journal de bord judicieusement déraisonnable" .Ecrit pendant les nuit d'insomnie, pendant un peu plus de 4 mois,ce journal s'ouvre à chaque fois par par une exergue, suivie d'un poème, d'un fragment, parfois d'une nouvelle brève. Tous ces textes tournent beaucoup autour du sommeil et un peu autour de la mort. Tout celà forme un ensemble assez disparate, parfois un peu foutraque, difficile à lire d'une seule traite. C'est un livre qui se déguste le soir au coucher comme une tasse d lait au miel, il plaira aux insomniaques qui retrouveront les pensées parfois incohérentes qui peuplent les longs moments d'attente du sommeil, les autres découvriront au fil des pages un portrait en creux de l'auteur attachant si on va au delà du côté parfois agaçant. La révélation finale prend le lecteur au dépourvu et lui donne envie de reprendre le livre.
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Je remercie Babelio et l'éditeur pour la découverte de cet ovni littéraire qui se lit en décousu, comme les pensées de l'auteur sur la thématique du sommeil.
Son écriture est poétique, hypnotique, remplie de bons mots, de phrases justes. Des réflexions sans queue ni tête parfois, mais qui trouvent leur cible : moi en l'occurrence. Qui ne s'est pas retrouvé en duel avec un sommeil qui refusait de se laisser dompter, "il y a des aventures de cire des frissons de velours".
Radu Bata le chante en vers ou en prose, le questionne, le malmène, essaie de le comprendre, le met en scène : "Morphée est une Aphrodite qui naît chaque soir de l'écume du jour, lumineuse comme l'Apparition de l'Ange, obscure comme l'Origine du Monde, ardente comme une Bacchanale convertie en Escorte Girl. Ses images cognent, elles sont belles, appartiennent à des univers littéraire ou vulgaire.

Curiosité du titre, de ce poisson à l'oeil horloger de peau de banane, de cette phrase évocatrice du style de l'auteur "le sommeil est un musée de poupées de cire dont je suis le proxénète à la retraite", tous ces éléments sont ceux qui m'ont poussé à choisir ce livre : ce fut une rencontre incongrue que je recommande !
Lien : http://poesiedesmots.over-bl..
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Radu Bata a mal à son sommeil, ses nuits sous lui se dérobent, et ses demi-veilles sont peuplées de créatures goulues tout droit sorties des flammes de l'enfer. Que faire alors de ces heures sans repos lorsqu'on est un maniaque des mots ? Ecrire bien sûr. Ecrire à chaque insomnie sa page. L'auteur nous propose donc un recueil de textes aux formes hétéroclites, de la poésie au conte, en passant par la rêverie délirante ou l'aphorisme absurde. L'attention du lecteur navigue d'un texte à l'autre, avance, recule, sans se soucier vraiment de la chronologie, on picore et on dévore, on lit et relit, on se laisse prendre au jeu de cette prose poétique, libre de toutes contraintes.

Lire la suite sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2011/12/chronique-livre-mine-de-petits-riens-sur-un-lit-a-baldaquin/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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Un très bon et très joli recueil de textes poétiques
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