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Obscur et confus, inconsistant et vaporeux. Oeuvre philosophique ou roman raté, délires ou lucidité extrême ?

Franchement, je ne sais pas, c'est chiant et j'ai rien compris. Zou, désolé pour l'outrage si je suis passé à côté, mais c'était un peu too much pour moi.

Dommage, le titre m'avait semblé promesse d'humour
Lien : https://www.noid.ch/labbe-c/
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En 2019, je crois que ce livre ne choque plus... (Sauf les personnes coincées dans un extrémisme maladif.)
Un curé pas si pur que ça, avec un jumeau pas si impur que ça, et des femmes...
Bon, il faut dépasser le jeu de mot l'Abbé C (l'ABC, si vous n'avez pas...) et le nom d'un personnage : Madame Hanusse. Et si on le dépasse (pas si difficile, rassurez-vous), on a là une histoire construite sous forme de pages d'un journal, préfacé et postfacé par un éditeur extérieur à la relation. Un texte écrit par le frère de l'abbé. Et quelques notes de l'abbé. La construction est intelligente, la langue est bien tournée. (des mots écrits choisis en tournant ladite langue 7 fois dans la b... ?)
Je ne peux pas en dire plus, j'ai l'impression déjà d'en avoir trop dit. Ou bien, Bataille est une évidence, et ne surprend plus beaucoup. No sé. Lisez si vous trouvez ce livre, ne le cherchez pas à tout prix.
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« L'abbé C. » Georges Bataille (folio, 185p)
Mon premier livre de Bataille, un auteur à la réputation sulfureuse ; le dernier aussi ?
Un livre à tiroirs, à strates, dont je n'ai guère pu ouvrir (et saisir) que le premier niveau ; le reste, c'est-à-dire près de la moitié, m'est passé complètement par-dessus la tête, incompréhensible. Est-ce l'ABC (ou l'abaissé) de l'érotisme pervers ? En tous cas pas dans la description de scènes particulièrement crues, ni dans le vocabulaire, même le mot « cul » est pudiquement éludé. Mais c'est fondamentalement un livre où se mêlent inextricablement toute notion du bien et du mal, l'une se fondant dans l'autre. Ce roman est, me semble-t-il ( ?), un tableau de ce que la perversité, comme jouissance du mal, (ou comme modèle du bien ?) peut produire, en même temps qu'une prétention à une réflexion philosophique d'un niveau et d'une expression qui me dépassent.
Dans une construction pour le moins baroque, faite pour perdre le lecteur, on découvre un récit (le premier tiroir que j'ai à peu près compris) enchâssé entre une préface (d'un éditeur fictif), et une sorte de postface (du même éditeur) où s'intercalent des notes additives d'un des personnages et des commentaires plus qu'obscurs d'un autre (oui, il faut suivre…)
Robert donc, abbé, est le frère jumeau de Charles, celui-ci étant le narrateur du livre qu'il a donné à l'éditeur. Charles raconte le piège qu'avec sa maîtresse Eponine, fille de très petite vertu (mais quel sens a ce mot ?) il tend à son frère le curé. Eponine, obsessionnellement désirante depuis toujours du jumeau en soutane, veut par-dessus tout, avec la complicité active de son amant, faire craquer le puceau ecclésiaste. Le dit curé qui résiste jusqu'à l'indécence (l'indécence du serment d'abstinence), mais qui en même temps jouit de sa mortifère chasteté… Qui est le plus tordu des deux frères ? Jusqu'à ce que la situation se complique, que le drame se noue, et qu'on découvre, dans les différents appendices de fin du livre, qu'on est en pleine seconde guerre mondiale, que la Gestapo et ses méthodes barbares ne sont pas loin…à pervers, pervers et demi.
Ecriture léchée, ici ou là une belle trouvaille d'écriture. Mais parfois des formulations emberlificotées, voire totalement absconses (je cite : « De même, le plus souvent, nos plus grands malheurs sont frivoles : seule les fonde la pesanteur, qui empêche d'y voir la même imposture que dans la mort. Même, en principe, nous n'avons rien de désespéré, sinon les phrases auxquelles l'improbité nous lie… » Etc...) Obscurité du langage qui renvoie à des sentiments, ou des positionnements intimes tout aussi cul-par-dessus-tête, des désirs contradictoires, un embrouillamini de l'Eros et de Thanatos qui veut tout et son contraire.
Sur Babélio, 3 critiques pour 80 lecteurs, c'est un ratio assez réduit, qui dit sans doute le nombre de personnes dubitatives. Bon, je suis allé au bout. C'était… une expérience… sans jouissance… Je n'ai décidément pas le niveau…
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Si je me souviens (et pas bien!), c'est un roman sombre, d'un prêtre qui hésite sur sa vocation, sur ses pulsions, ses désirs et qui réfléchit, pense et souffre de sa condition. Bataille a pourtant écrit de bonnes choses, en réfléchissant à la condition humaine à travers son existence sexuelle. Ce n'est pas toujours facile à lire et ce n'est pas à mettre entre toutes les mains.
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Récit en six parties avec trois narrateurs, l'Abbé C est un des livres les plus difficiles que j'ai jamais lus. On pourrait un peu vite résumer le thème comme l'histoire d'une prostituée et d'un curé, mais c'est à la fois bien plus profond et incertain que ça. C'est le genre de livre pour lesquels il faut être omniscientes, avoir en permanence en tête tout ce qui a été écrit précédemment ... et peut-être même tout ce qui sera écrit ensuite ! Peut-être faut-il absolument lire ce livre deux fois tant les choses semblent dissimulées par de la fausse pudeur (des personnages) et des faux scrupules. Ce flou bénéficie de phrases volontairement complexes et elliptiques qui empêchent de s'accrocher aux faits. Qui plus est, sans faire d'angélisme, il n'y a aucun bon sentiment dans cette histoire ; tous les personnages sont plus viciés que vicieux (et sexuellement pas tant que ça, ce qui est plutôt inattendu chez Georges Bataille). Chacun fait semblant de n'avoir pas le choix d'être tel qu'il est, au risque de s'autodétruire. Georges Bataille semble, dans ce livre, traiter d'une sorte de cas théorique plutôt marginal, une exception, comme si la littérature, cantonnée dans un cas très particulier, ne résonnait presque dans aucune autre vie.
Un roman sombre et pessimiste sur l'humanité, si tant est que cette histoire concerne toute l'humanité, ce dont je doute.
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Lire l'ABbé C est un DEFi.

c'est un livre déroutant, un patchwork d'aphorismes, d'élucubrations sur le bien et la mal, le vice et la vertu, le courage et la lâcheté. Régulièrement interchangeable, ces binômes apparaissent au travers de deux frères jumeaux, Charles le pousse-au-pêché et Robert, L Abbé luttant contre la tentation du pêché de chaire.

L'idée de combiner préface et postface d'un pseudo éditeur, d'attacher un manuscrit de Charles et des notes De Robert est très agréable et permet de lier histoire du livre et histoire des événements qui se déroulent dans le livre. Cela fait un peu penser au Village de l'Allemand de Sansal.

Le contenu est très souvent cryptique, incompréhensible malgré des lectures et relectures de certains passages. J'en suis arrivé à me demander si Charles et Robert n'étaient pas le même homme. Très vite, j'ai eu l'impression de trouver une structure narrative me faisant penser à Fight Club, où Eponine, (la maîtresse de Charles, prostituée, femme de "petite vertu" et amie d'enfance ) serait le point de liaison entre ces deux frères, ces deux amis, ces deux personnalités?
Ainsi Charles paie à la mère d'Eponine chaque relation sexuelle quand Eponine cherche à défroquer Robert à l'aide de son frère. Ne pourrait-on pas y voir une réinterprétation d'Esmeralda et Frollo, du Moine de Lewis ou encore de Thais d'Anatole France. et si l'Abbé Robert n'était finalement qu'un fanstasme de couple Eponine-Charles pour échapper aux vices des leur relation sexuelle?

Bien entendu, de nombreux faits matériels dans le livre prouveraient l'existence de l'abbé. Néanmoins, l'écriture par moment lunaire me fait divaguer et me fait m'éloigner d'un esprit cartésien. Je doute comme l'abbé donc je suis. et si je doute de son existence, ne serait-ce pas la preuve qu'il existe? comme le chat de Schrodinger, il est à la fois mort et vivant, une impossibilité physiologique? Peut-être l'abbé C est D. un Dieu évanescent que Charles et Eponine testent pour le faire sombrer et y parvenir.

Ce Dieu, lâché par les êtres qu'il aime le plus au monde, ne finira-t-il pas par les dénoncer sous les griffes des pires bourreaux?

Un livre âpre vite lu (heureusement, sinon je ne serai pas arrivé au bout) mais qui a l'immense mérite de nous bousculer dans nos conforts de lecture . Si par moment on a l'impression que Bataille se moque du lecteur rendant cette lecture horripilante, le livre induit une quête de sens qui est celle que le lecteur souhaite lui donner.

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