AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La maison aux livres (36)

Quand on parle, il n’y a pas de retour en arrière, ce qui n’est pas le cas si l’on se tait.
Commenter  J’apprécie          71
L’amoureux passionné des livres est un type d’homme universel. Indépendamment de leur origine, leur nation, leur langue, leur religion ou de l’endroit de la Terre où ils vivent, de tels hommes ont des réactions communes, leurs habitudes sont similaires et la constitution quasi organique qui détermine leurs comportements les amène à prendre des décisions strictement identiques. […] Par exemple, même lorsqu’ils visitent un pays dont ils ignorent la langue ou dont ils ne savent pas lire l’alphabet, ils ne peuvent s’empêcher d’entrer dans les librairies ou de lécher longuement leurs vitrines.
Commenter  J’apprécie          60
La bibliomanie commence là où s’arrête l’utilitarisme.
Commenter  J’apprécie          20
J’envie ceux qui savent empêcher une tempête intérieure de se refléter sur leur visage et dans leur comportement.
Commenter  J’apprécie          00
De fait, j'étais devenu un bibliothécaire fantôme, si ce n'est un remplaçant. En y réfléchissant, j'ai pensé à l'un de ces portraits pleins de fruits et de légumes d'Arcimboldo, au bibliothécaire avec son entonnoir renversé sur la tête. Apparemment, aux yeux de ce peintre excentrique, le maître des livres était un fou parmi d'autres... (p. 136)
Commenter  J’apprécie          10
J'ai sorti de l'étagère le fac-similé de l'exemplaire latin de "La Nef des fous", publié à Bâle en 1498, de Sebastian Brant, j'ai tout de suite trouvé la page que je cherchais, et je la lui ai tendue. Sur cette page, il y avait une gravure peinte à la main représentant un bibliomane et, juste au-dessus de cet aimable personnages, quelques vers commençaient par les mots "De inutilibus libris". (pp. 134-135)
Commenter  J’apprécie          20
La bibliophilie était un virus tenace. (p. 25)
Commenter  J’apprécie          00
Ces dernières années, j’ai entendu libraires et autres vendeurs de livres déclarer à l’unisson que, dans notre pays comme à l’étranger, le nombre de leurs jeunes clients diminuait progressivement. Nous savons que les données statistiques donnent le résultat inverse. La population de lecteurs augmente, le nombre de livres publiés et vendus connaît une augmentation notable, l’environnement virtuel semble avoir élargi le champ de la lecture à jamais. Alors, pourquoi ces mots dans leur bouche?

À mon avis, le livre comme objet, la lecture comme fonction voient s’élargir la portée du rituel et ses limites. Tandis que leur relation se développe dans sa dimension pragmatique, celle qu’on peut considérer comme symbolique baisse d’un cran. Pour nous, de même que pour ceux qui nous ont précédés, les livres faisaient l’objet d’un engouement, nous ne les aimions pas seulement au seul motif qu’ils faisaient notre affaire, mais nous leur donnions, au-delà de leur dimension scripturale, un sens pour qu’ils remplissent leur fonction. La principale raison qui nous poussait à entrer dans une librairie d’occasion n’était pas simplement leur moindre coût car, en changeant de mains, chaque livre, loin de se réduire au texte qu’il contenait, gagnait en richesse. Nous attribuions secrètement au contenu du livre une forme d’expérience accumulée au fil de ses lectures antérieures.

Personne ne pourrait imaginer d’avance combien de livres ne seront jamais lus, ou resteront en sommeil dans les bibliothèques du monde. Ce n’est d’ailleurs un secret pour personne, de nombreux ouvrages restés sans lecteurs sont jetés, pilonnés et le moment venu recyclés. Cependant, cette évaluation n’est pas tout à fait juste. Alors que d’un côté de la balance on trouve des titres conçus selon des formules toutes faites pour répondre aux besoins d’un large public de consommateurs, de l’autre côté, on fait face à la profonde méfiance de lecteurs profonds, convaincus qu’il existe peut-être de nombreux livres promis au même destin que Les Chants de Maldoror. La fortune d’un livre est soumise à un cercle vicieux : seuls ceux qui ont consacré à la lecture une partie significative de leur vie sont capables de le comprendre et d’en saisir la portée.

N’ai-je pas affirmé que lire, c’était s’évader, se retirer en soi? Je suis sûr de l’avoir dit au moins une fois. Quand on lit, l’univers entier est tenu à l’écart. Lorsqu’on se plonge dans les pages d’un livre, les autres s’effacent avec leurs voix et leurs mots. On se projette sur une terre lumineuse, tempérée, à l’abri, et cela même lorsqu’on voit défiler sous ses yeux les caractères d’un texte sombre, dur et effrayant. Aussi sait-on, en éteignant la lumière et en posant la tête sur l’oreiller, que le monde réel qui nous entoure va laisser place à un monde plus réel encore. Celui qui n’a jamais lu de cette manière n’a pas encore vécu.

C’est pourquoi chaque lecteur aime avoir dans sa bibliothèque des livres qu’il n’a pas encore ouverts. Il se soucie des promesses qu’ils portent en eux. L’attente est un des moteurs les plus forts de la vie. Dommage qu’à côté de cela il reste une difficulté : si j’évaluais le nombre de livres que je pourrais lire, combien devrais-je laisser de côté? Lorsqu’il atteint un certain âge, le lecteur avisé apprend à renoncer. Nul ne boira jamais à la source qui étancherait toute soif.
Commenter  J’apprécie          20
[...] j'aurais dû depuis longtemps savoir que le début d'un livre trouve son rythme à partir de la dernière phrase d'un autre livre.
Commenter  J’apprécie          40
C’est pourquoi chaque lecteur aime avoir dans sa bibliothèque des livres qu’il n’a pas encore ouverts. Il se soucie des promesses qu’ils portent en eux. L’attente est l’un des moteurs les plus forts de la vie.
Commenter  J’apprécie          40






    Lecteurs (177) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Tête de Turc !

    De quelle pièce de Molière cette réplique est-elle extraite ? Que diable allait-il faire dans cette galère ? Ah maudite galère ! Traître de Turc à tous les diables !

    Le bourgeois gentilhomme
    Monsieur de Pourceaugnac
    Les Fourberies de Scapin
    La jalousie du barbouillé

    10 questions
    62 lecteurs ont répondu
    Thèmes : turquie , turc , littérature , cinema , humour , Appréciation , évocationCréer un quiz sur ce livre

    {* *}