Baudelaire a bien fait de se tourner vers la poésie en abandonnant la prose... Il n'y a rien de très original ici, un jeune poète dandy explique ses théories sur l'art, une jeune épouse délaissée verse des torrents de larmes face à son mari volage, une belle danseuse séduit les hommes plus par ses formes que par son esprit.
La fausse alternative entre communion spirituelle des âmes chastes et tentation de la chair n'est guère subtile, avec en plus l'allusion à Swendenborg, le mystique suédois présent dans toutes les Etudes philosophiques de la Comédie Humaine, soit les oeuvres qui m'ont le moins convaincue chez
Balzac.
Quelques signes qui peuvent annoncer le futur poète : les descriptions voluptueuses du boudoir, du goût pour les plats enivrants, et des plaisirs déçus de la chair féminine.