François Vatel s’est remis de ses frayeurs et s’est remis aux fourneaux. C’est que le Grand Condé est grand amateur de grandes fêtes, et Vatel s’en occupe. Jusqu’en ces terribles journées d’avril 1671.
Le 21 avril 1671, le prince de Bourbon-Condé a invité le roi et la cour à Chantilly. La fête sera superbe. Elle durera trois jours et trois nuits. Vatel, prévenu un peu tard, se démène, car il ne suffit pas de composer un menu et de faire cuire des sauces. Il faut commander les produits en quantités suffisantes, et il faut faire exécuter les préparations en cuisine par un nombreux personnel qu’il faut surveiller. Et pour les viandes et les poissons, éminemment périssables, il faut tenir compte de leur très bref temps de conservation (quelques jours à peine) et donc ne pas les commander trop tôt. Ni trop tard…
1940 : le hamburger
Quand on est pressé de boire du café, à la fin des années 1930, il y a donc une solution, et même deux solutions : l’Instant Coffee de Washington et le Nescafé de Nestlé. Mais quand on est pressé de manger ?
Il y a bien l’ancienne et vénérable solution de l’amiral John Montagu de Sandwich, qui comme on l’a vu date de 1765. Et c’est vrai que l’on ne s’en prive pas, et nombreux sont en 1939 ou 1940 les mangeurs de sandwiches, mais c’est un repas froid, et même avec une excellente tranche de jambon ou de roast-beef, ce n’est pas la même chose qu’un steak saignant ou qu’une côtelette d’agneau ! Au fond, la solution est toute simple. Il n’y a qu’à mettre de la viande chaude entre deux tranches de pain !