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Citations sur Le Corps collectif: Danser l'invisible (13)

Shitao (le moine Citrouille-Amère) disait que la règle principale est de sortir de toutes les règles. Mais nous baignons depuis des millénaires dans des mots, des phrases, mis en place par des mâles qui voulaient et veulent toujours maîtriser le monde, la vie. Nous sommes formatés par cette volonté de maîtrise. Et, au moment même où nous estimons nous exprimer librement, l’expression de cette liberté est entravée par une infinité de scories polluant cette expression.
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Les dessins d’Edmond ne cessent de nous éblouir. Pourquoi ? Qu’est-ce qui nous cueille si entièrement et continue d’agir alors même qu’on ne les regarde plus ? Ces dessins nous éblouissent d’ombre. Ils rendent visible ce qui ne peut se dire et qui sera toujours irréductible à un mot. Edmond dessine l’invisible, l’indéfinissable, la vie qui palpite aux lisières de l’optique. Il dessine la magie de nos parts de rêve entrelacée aux choses, les béances, les trous noirs, les chevaux d’inconscient qui nous traversent. Son trait, comme un souffle, trace ce qui s’efface. Les corps sont aussi éphémères qu’une vague ou le vent dans les branches. Edmond comprend, intuitivement, il saisit tout ce que nous ne savons pas dire lorsqu’on nous demande ce que nous faisons. Il entre dans les fractales du silence, mettant au jour l’ombre et la lumière de nos humanités entrelacées à l’animal, aux arbres ou aux pierres. Les corps deviennent transparents. L’encre noire des dessins d’Edmond est une lumière qui oscille sur le seuil du visible ; un noir-lumière qui donne à voir ce qui n’a pas voix au chapitre dans une société marchande : la vie et ses secrets vibrants.
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Danser au bord du gouffre, dessiner au bord du gouffre, peindre, chanter, filmer, sculpter, écrire, toute création a la même essence : vouloir exister, vouloir l’éternité. Et, au-delà, être un martinet pour, comme lui, essayer, toujours essayer, de faire que le grand cercle collectif continue de tourner.
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La danse contemporaine a cassé des codes, des dogmes, de la grammaire. Le corps collectif sort de toutes les règles. Revenir avant la danse, avant l’enfance, avant la naissance, à l’animalité. Et si possible avant. Au végétal, à la pierre, à la cellule.
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Opposer la vie à la mort, parfois cette lutte semble inégale, la mort a tellement de serviteurs armés. Danser, chanter, dessiner semblent dérisoires pour y faire barrage.
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Je considère comme gaspillée toute journée où je n'ai pas dansé. Nietzsche
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Les actes ont une fin, pas la vie.
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Enfant, depuis mon balcon, je regardais les martinets. J’avais la certitude qu’ils me disaient quelque chose. Un martinet, c’est très léger, mais c’est un. Il a un cerveau, un estomac, deux ailes, un bec, deux yeux. Vers le soir, il vole en bande en poussant des cris. Dans l’espace devant mon balcon, leur vol produisait un cercle. C’est ce cercle qui me disait quelque chose. Ce cercle formé par l’ensemble de leurs cerveaux tournant devenait une intelligence. Une autre intelligence que celle du martinet. Une intelligence qui n’a pas de nom. Un corps collectif ?
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Sur une scène, on peut, en même temps, faire entendre ou voir plusieurs arts : la danse, la musique, un texte dit, une vidéo projetée en fond de scène… Pareillement en bande dessinée. Les images et les mots peuvent se contredire, faire des oppositions. C’est du bonheur de jouer sur ces différentes couleurs.
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Hokusai a laissé une œuvre de plus de 30.000 dessins dont des quantités de vagues. Ses dernières paroles sur son lit de mort durent : Si le ciel m’avait accordé dix ans de vie de plus, ou même cinq, j’aurais pu devenir un véritable peintre.
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