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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A Berlin au Grand Hôtel en 1943 actrices, demies-mondaines, diplomates, officiers, hommes d'affaires tentent de croire que tout va bien et que le Reich durera mille ans.
Seulement 1943 est l'année de basculement, après la défaite allemande de Stalingrad, il était certain que l'Allemagne s'effondrait tôt ou tard. Pour les plus lucides parmi ces privilégiés planqués la guerre est perdue et l'avenir est sombre. Certes on boit du champagne et la vie mondaine continue, ce qui pourrait être une comédie de Lubitsch tourne au drame, chacun essaie de regarder son destin en face et de sauver ce qui peut l'être. Les clients de l'hôtel échafaudent des idées d'évasion dans la fuite ou dans la mort mais sont des prisonniers volontaires qui courent dans les caves pour échapper aux bombardements.
Vicki Baum met en scène beaucoup de personnages, tous leurs portraits, toutes leurs interactions ouvrent des pistes romanesques qui ne sont pas vraiment suivies, à vouloir traiter de toutes les dimensions du conflit l'auteur perd son lecteur par un récit décousu.
De même l'aventure de l'actrice Lisa avec l'homme recherché par la gestapo affaiblit la tension du roman qui pourrait être wagnérien avec cet hôtel symbole du nazisme qui finit écrasé sous les bombes.
Il faut reconnaitre que le livre écrit à chaud en 43 est sinon visionnaire sur le sort de la guerre du moins clairvoyant sur l'apocalypse qui attend l'Allemagne, que les personnages sont bien typés, les dialogues brillants. Dommage que la couleur d'ensemble soit quelque peu indéfinie.
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Nouvelle traduction pour ce roman paru aux Etats-Unis en 1944, et qui raconte, de façon prémonitoire le déclin et la chute du nazisme.L'un des intérêts principaux de ce livre, c'est la prescience, de la part de l'auteur , de ce qui attend l'Allemagne au sortir de la bataille de Stalingrad, décrite comme un tournant essentiel pour le personnage central qu'est Martin Richter, jeune résistant en fuite, et pour nombre de jeunes soldats allemands qui ont survécu au carnage. On a donc tendance à lire ce livre un peu comme le résultat d' une « performance », issue d'une solide documentation, que l'auteure, interdite de séjour dans l'Allemagne nazie, revendique dans sa préface, et cela n'est pas inintéressant. J'ai cependant été un peu gênée par le caractère quelque peu théâtral de beaucoup de scènes , aspect induit par une situation de huis-clos. A d'autres moments, c'est l'aspect cinématographique qui prend le pas, le roman étant aussi structuré par le chassé-croisé des occupants de l'hôtel berlinois où se passe l'intégralité du roman. Certains personnages très typés ( notamment les personnages féminins, comme la jeune actrice auto-centrée) peuvent d'ailleurs renvoyer aux personnages du cinéma hollywoodien de l'époque d'écriture. La photo de couverture est révélatrice du charme un peu suranné de cette fiction. Cela peut peut-être fonctionner pour certains lecteurs, mais je suis un peu restée à l'extérieur. (SP , Masse critique).
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