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sur 723 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Paul Becker est médecin à Naples en Floride. Sa vie bascule dans l'horreur le soir ou son meilleur ami, un policier, débarque dans son cabinet avec un prisonnier qui vient, de toute évidence de passer un sale quart d'heure. Après une bagarre qui voit repartir l'interpellé récalcitrant encore plus amoché qu'à son arrivée, Paul découvre un téléphone portable. Dessus, trois photos : celle d'un enfant disparu, une autre d'une scène d'orgie avec des mineurs, une dernière représentant le père de Paul. le médecin va se trouver au centre d'un énorme complot qui fait exploser sa vie et celle de ses proches.

On est donc là dans le thriller tel qu'on se l'imagine : le gentil est très gentil ; certes, il a tendance à négliger sa femme pour mieux s'occuper de sa petite clinique pour laquelle il s'est endetté afin de faire bénéficier ses patients de climatiseurs « superbes » et de stores « élégants », mais il finit toujours par s'en excuser. le méchant, qui s'appelle Kosh, est très méchant. Si vous ne me croyez pas, jugez-en par vous-même : « Kosh l'aurait bien tué dans son fauteuil. Il lui aurait volontiers enfoncé un tisonnier dans la gorge, par exemple, ou bien versé de l'acide dans les yeux. Non parce que le businessman était un pédophile – cela Kosh n'en avait rien à foutre – mais parce qu'il était curieux de faire de nouvelles expériences ». On se trouve aussi toujours à la limite du fantastique. Kosh est un magicien et, parfois, le spectre de leur mère décédé vient aider les petits enfants tombés entre les mains du méchant. Et, bien entendu, nous sommes dépaysés car cela se passe en Amérique.
Ajoutons à tout cela le fait que l'intrigue est particulièrement retorse, bien que souvent prévisible quand elle n'est pas déviée par des rebondissements peu crédibles que l'on ne révèlera pas ici afin de ne pas perturber le lecteur curieux. Nul doute donc, que Bauwen connait bien ses classiques (les clins d'oeil sont légions au cinéma d'horreur, de Vendredi 13 à Saw, ou aux séries télévisées, X-Files côtoyant Prison Break) et les archétypes du genre. Peut-être même qu'en évitant certaines circonvolutions inutiles et enlevant 100 ou 150 pages à cette histoire qui traîne en longueur (600 pages), il aurait pu en faire un roman qui, à défaut d'être très original ou séduisant aurait été efficace. Car même, s'il utilise un sujet rebattu – le réseau pédophile machiavélique – il arrive à ne pas tomber dans le travers de la description complaisante et nauséabonde de scène horribles.

Là ou le bât blesse vraiment chez Patrick Bauwen, et où il perd l'ensemble des bons points acquis jusque là, c'est le style.
Cela commence dès le début par une utilisation jusqu'à l'écoeurement de la phrase nominale et de l'adresse au lecteur qui, loin d'immerger ledit lecteur dans l'histoire, vient renforcer le sentiment d'artificialité du récit. Un sentiment dont on n'arrive finalement plus à se défaire et qui donne à cette histoire un terrible aspect « carton pâte ». Ensuite, tout au long du récit, l'auteur semble se chercher un style ou, plutôt ne pas arriver à en assumer un. Sur l'ensemble du roman, cela donne des chapitres à la première personne au présent (avec ces terribles adresses au lecteur) et d'autres, qui se déroulent sensiblement au même moment, au passé, mêlant imparfait pour la description et passé composé pour les actions. Si le procédé est grammaticalement correct, il apparaît ici extrêmement lourd et l'on se demande pourquoi l'auteur refuse d'utiliser le passé simple. D'autres scories encore viennent s'ajouter à cette structure déjà indigeste, en particulier un usage de comparaisons et des métaphores hasardeuses et qui, lorsqu'elles ne le sont pas – voire même quand elles sont plutôt honorables – sont aussitôt gâchées par le désir d'en faire trop, en usant par exemple d'onomatopées qui font sensiblement baisser la tension et confinent parfois au ridicule : « La pluie découpe d'éphémères rideaux de dentelle sous les gouttières. Plic-ploc dans les flaques. On dirait que la lumière de l'après-midi a été absorbée par un trou noir ».

En fin de compte, Monster apparaît comme un roman médiocre, trop long, trop compliqué et souvent trop peu crédible. le désir de Patrick Bauwen de créer une complicité avec le lecteur à travers un ton qui se veut familier mais apparaît souvent très artificiel, des adresses directes dont on a déjà dit combien elles sont pesantes, et un humour de série TV qui tombe trop souvent à plat, en rend par ailleurs la lecture très fastidieuse. Certes, il y a de l'Imaginaire dans Monster, mais il s'agit surtout, plus que de l'imaginaire de Bauwen lui-même, d'un imaginaire issu du cinéma d'horreur, des séries TV et des romans de Stephen King. Patrick Bauwen les a bien assimilé mais nous les restituent tels quels, sans grande originalité et d'une manière pour le moins besogneuse.

Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Paul Becker a ouvert une clinique privée dans sa ville natale, non loin de Miami. Son travail lui prend un temps considérable et sa vie de famille finit par en pâtir. Rien d'irrémédiable en soi, il compte bien traverser ces heures sombres et retrouver une vie paisible auprès de sa femme et de son fils de six ans.
Rien d'irrémédiable si, en passant la porte de sa clinique, un homme dangereux, n'avait oublié son téléphone lors d'une altercation pour le moins musclée. Car sur ce portable figurent quelques photographies inquiétantes, dont l'une d'un enfant kidnappé récemment et une autre où figure le père de Paul lui-même.
Le téléphone sonne…

Amateurs de rebondissements, vous allez être servis ! A la louche ! Jusqu'à l'indigestion…
Pourtant c'est vrai que lorsqu'on se lance dans un thriller on n'aspire presque qu'à ça, la surprise, le retournement de situation q'on n'aurait même pas imaginé possible. Mais là trop, c'est trop. du jamais vu en ce qui me concerne.
Alors c'est vrai, Monster se lit assez vite, c'est assez aéré pour cela et bourré de détails inutiles qu'on lit à peine et qui ressemblent farouchement à du remplissage…

Une dame d'un certain âge en tailleur-pantalon strict entre par une porte latérale et dépose un plateau avec deux tasses, des petits pots en plastique pour la crème, et un assortiment de sachets de sucre et d'édulcorants.

… et le mystère du départ est suffisamment prenant pour susciter la curiosité. Mais mis à part quelques moments vraiment excellents où le suspense est bien dosé, il faut lui reconnaître ça, on nage pour le reste entre le téléphoné et le grand-guignolesque. Ah, vous pouvez y aller, envisager toutes les combinaisons possibles, soupçonner tout le monde, à tous les coups on gagne, en quelque sorte. J'exagère si peu. Et à force de révélations, ça en devient navrant. On ose à peine y croire. Alors la fin (ah…la fin… ), c'est la petite cerise qui fait s'écrouler tout ce gâteau déjà bien instable. C'est en tout cas en la lisant que je me suis dit ou plutôt exclamé : « non mais n'importe quoi, n'importe quoi ! ». Et quand j'y repense, parce que j'ai laissé du temps entre le moment où j'ai fini ce livre et la rédaction de ce billet, quand j'y repense, c'est en particulier la fin qui me vient à l'esprit. Et je me dis toujours la même chose.

Mais il y a également un autre aspect qui m'a vraiment agacé même si ce n'est pas propre qu'à Monster. Il y a une tendance dans certains thrillers récents à faire des tueurs en série de véritables puits d'intelligence pendant les ¾ du bouquin et voilà qu'ensuite, ce ne sont tout compte fait rien de moins que des benêts en puissance. Chacun en tire les conclusions qu'il voudra mais il semble évident que cette volte-face ne sert en rien le récit, et aurait même tendance à le décrédibiliser.

Bon, une fois de plus on a cédé à la facilité – ce que ne laissait pas forcément présager l'agréable surprise du l'Oeil de Caine du même auteur - et il y de fortes chances qu'on ait notre Patrick Bauwen tous les un an, un an et demi. On en m'en voudra pas si je ne me joins pas à cette grande liesse de la nouveauté à l'arrache.
Voyez, je n'ai pas digéré.
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Bien que j'aime le genre du thriller, Monster de Patrick Bauwen n'est rien d'autre qu'une caricature : écriture maladroite, intrigue invraisemblable, accumulation de clichés etc... Rien n'est épargné au pauvre lecteur.
Pour avoir un avis plus détaillé je vous invite à suivre le lien.
Lien : http://www.biblioblog.fr/ind..
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une mécanique prévisible...m'est tombé des mains...
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J'avais espéré un bon thriller... et bien c'est raté... rien d'original dans celui-ci, je l'ai trouvé plutôt frileux... dommage.
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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